A 30 ans, Fabregas signe son nom dans les annales de la musique !

Ce jeune et talentueux artiste s’est lancé, il y a peu, dans la carrière solo. Fabregas dit « Maestro le Métis Noir », c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas trop attendu pour imposer son nom dans l’histoire de la musique congolaise moderne. Chanteur et auteur compositeur, Fabregas défend valablement l’art d’Orphée grâce à son talent inouï. Très mature et respectueux, il fait son bonhomme de chemin avec ses œuvres enchanteresses, qui lui permettent de gagner une place de choix dans le cœur du public.

Il est né le 13 juin 1987, à Matete, une commune mouvementée de Kinshasa où les arts martiaux sont pratiqués à foison par les jeunes. Hélas ! Celui qui est né Fabrice Mbuyulu, a été dominé par la passion de l’art d’Orphée, jusqu’à se tracer un chemin, malgré la résistance de ses parents.

 

De son vrai nom Fabrice Mbuyulu, le Maestro est  issu d’une famille de cinq enfants. Il commence sa carrière dans le chant en tant que choriste à la paroisse Saint Alphonse de Matete. En 2001, il surprend ses professeurs ainsi que ses camarades de classe en interprétant un vocal solo du chanteur Adjani Sesele, tiré de la chanson «13 ans» de Werrason.

 

Entre 2002 et 2003, il intègre un groupe de rue nommé Rue de son, il chante et joue le rôle d’atalaku (animateur) mais ses parents sont contre le fait qu’il fasse de la musique. Nono Fudji, qui était aussi un membre de ce groupe, intègre Wenge BCBG de JB Mpiana et propose également à Fabrice d’intégrer l’orchestre, en effectuant un test auprès d’Alain Mpela. Seulement, Fabrice, un peu timide, ne s’y rend pas comme prévu. Toutefois, quelque temps après, il va intégrer le groupe La Viniora Esthétique de Dakumuda New man.

 

En 2005, le 3ème fils de la famille Mbuyulu décide d’effectuer un test auprès d’Alain Mpela pour intégrer l’orchestre « Génération A ». Mais, le jour où il arrive, l’orchestre répète en vue d’un concert important et les gardes du corps ne le laissent pas entrer.

 

Il échoue à son baccalauréat du fait d’être souvent dans la rue à jouer de la musique avec différents groupes. Ses parents décident de le laisser pratiquer la musique comme un métier à temps plein. Mais à une condition : qu’il décroche son bac. Il l’obtient finalement en 2006 et fait son entrée dans le nouveau groupe d’accompagnement de Fally Ipupa qui vient tout juste de commencer sa carrière solo.

 

Mon histoire dans Wenge Maison Mère 

Fin 2007, il effectue un test à la Zamba Playa (lieu de répétition de Wenge Maison Mère) et interprète la chanson «Azmak» de Werrason. Ce dernier le recrute au sein du groupe. Il adoptera ‘‘Fabregas’’ comme nom de scène sur une plaisanterie d’Héritier Watanabe, après s’être présenté en répétition avec le maillot du joueur de foot Fabregas qui évoluait à Arsenal.

 

En 2008, le groupe sort l’album « Temps Présent, Mayi ya Sika  », Fabregas obtient deux vocaux. Le succès de son intervention va lui payer le prix d’un voyage en Europe où il accompagne le Roi de la forêt en la salle Zénith de Paris.

 

En 2009, Wenge Musica Maison Mère lance le disque  «Techno Malewa Sans Cesse» volume 1 dans lequel tous les titres sont signés Werrason. Sauf « Par Amour » signé par Héritier Watanabe. Fabregas interprète pratiquement l’intégralité de la chanson « Diego Music ».

 

En 2010, il joue pour la deuxième fois au Zénith de Paris avec le groupe. Le 11 juin 2011, Werrason participe à la Nuit africaine au Stade de France et Fabregas étant devenu un membre permanent de Wenge participe également au concert. La même année, Werrason et le groupe sortent «Techno Malewa Suite et fin» et comme deux ans plutôt, Fabregas ne signe pas de titre mais interprète en grande partie la chanson «Mystère».

 

Carrière solo, carrière difficile !

Il se lance en 2012 dans une carrière solo et sort son premier projet, «Amour Amour » composé de quatorze titres. Le jeune leader montre au monde une autre facette de son art avec  une musique disciplinée, au style comique et métissé.  Au-delà de tout, il demeure dans la rumba de ses ancêtres.

 

Maestro enchaîne en 2014 avec un « EP » de sept titres nommée « Anapipo » qui a  connu un grand succès notamment, grâce à son tube « Mascara » avec la fétiche  danse « Ya Mado».

 

Ainsi, il sera plébiscité « Prix de l’espoir »  de la musique congolaise lors de la 9ème édition  du trophée de l’excellence « Muana Mboka ».

 

En 2016, il sort un double album intitulé « Je Pense » (Poison et Antidote) qui contient au total trente-huit titres dont 20 pour « Poison » et 18 pour « Antidote ». L’album est couronné d’un double disque d’or en octobre 2016, à Paris.

 

Pour l’heure, le Métis Noir se prépare à lancer un nouveau disque intitulé « Cursus », consacré aux musiciens de son groupe « Light Music ». Annoncée pour le 2 juillet prochain, cette aubade musicale est produite par lui-même, sous le label de sa maison « Watend Record ».

 

Très sage, Fabrice Mbuyulu figure parmi les étoiles montantes qui assurent la relève de la musique congolaise.  Avec trois albums à son actif, il a réussi à présenter des œuvres de qualité qui ont convaincu et dompté les mélomanes africains, en général, et en particulier, Congolais qui n’acceptent pas n’importe quoi.

 

A cette occasion de son anniversaire, le jeune Fabro Maestro estime qu’une année de plus dans la vie est une grâce. D’où, il  n’a qu’un seul mot pour son public : Merci !

 

SOKI NZAMBE TE … Mobulu !

JORDACHE DIALA (LA PROSPERITE)