A travers une chanson, Fred Kabeya immortalise le père de la démocratie en RDC

Artiste musicien depuis son enfance, Fred Kabeya est très connu dans les milieux des centres culturels étrangers basés en République Démocratique du Congo et auprès de certains musiciens de renom pour des collaborations sur mesure. Managé par la rd-congolaise Flora, Fred est celui-là qui a rendu hommage au père de la démocratie en République Démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à travers une chanson mélancolique, quelques jours après la confirmation de sa mort. Chanteur, guitariste et compositeur, ce jeune de la trentaine a seulement recouru à son talent et à son carnet d’adresses pour rassembler un groupe de musiciens rd-congolais pour célébrer cet opposant historique. Concernant la sortie de son tout premier disque, Fred ne promet rien, mais tient à surprendre.  

Petit de taille, mais artistiquement grand. Où avez-vous eu l’idée d’immortaliser le père de la démocratie congolaise Étienne Tshisekedi, décédé il y a plus de 3 mois ?

L’idée m’est venue du regret de perdre un grand esprit comme Étienne Tshisekedi au moment où toute la nation congolaise avait besoin de lui… et cela ne pouvait pas me laisser indifférent. En tant qu’artiste, nous ne pouvons que lui rendre hommage à travers nos voix et nos savoirs.

Le père de la Démocratie en République Démocratique du Congo Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ph.Dr.Tiers

Citez-nous les artistes musiciens qui vous ont accompagné dans la réalisation de cette chanson ?

Les artistes qui ont participé à ce projet sont : C’est la vie, Bedi Kiala, Mariana Besongo, Jean Goubald Kalala, Rolls Mbumba, Metrau, Kassim Lafraz, Glody Isongo et Jocelyne Konde.

 

A l’heure actuelle, combien de chansons avez-vous déjà composé ?

Ouf ! J’ai déjà composé plus 40 chansons, mais elles ne sont pas toutes chantées lors des concerts. Avec mon équipe, nous exécutons plus ou moins 10 à 12 par prestation.

Fred Kabeya et ses collaborateurs en pleine performance avec leurs guitares au CWB de Kinshasa. Ph.Dr.Tiers

À quand la sortie officielle de votre 1er album sur le marché des disques ou sur les plateformes de vente en ligne ?

Pour l’instant, je ne peux pas encore annoncer une date. Car, je suis en pleine préparation. C’est qui est sûr, avant la fin de cette année, je sortirai quelque chose.

 

C’est qui votre producteur ?

Mon tout 1er opus sera produit par mon label dénommé Lusi Music.

 

Croyez-vous au fétichisme pour vendre votre 1er disque et vous affirmez mondialement?

Je ne crois pas vraiment aux fétiches dans la musique. Parce que je n’ai jamais vécu cela. Je ne peux donc rien affirmé. Je crois que la patience, le travail et la fidélité à ta vision sont les premières forces pour la réussite dans une carrière musicale.

 

Votre parcours en quelques phrases ?

Outre mes capacités innées et autres performances obtenues dans différents ateliers de musique et échanges, je peaufinais ma connaissance aux études musicales, à la performance vocale et l’apprentissage de la guitare à l’INAS qui est une école d’application de l’Institut National des Arts à Kinshasa et j’ai obtenu mon graduat à l’INA en ethnomusicologie.

 

C’est depuis 2010 que j’évolue en carrière solo. Mon style de musique est un mélange authentique et mixture de plusieurs formes dont le ndombolo, la rumba, le makossa, le funk, le latino, le RnB, le slow, le folk congolais et d’autres. J’appelle la combinaison de tous ces styles –Mumes. C’est une musique expérimentale et métissée.

Fred Kabeya en pleine exhibition lors de son concert au Centre Wallonie Bruxelles en 2016. Ph.Dr.Tiers

Un message à toutes les personnes qui liront cette interview ?

Je vous prie de ne jamais zapper à chaque fois que vous verrez et entendrez mon nom ou ma voix dans un média audiovisuel ou lirez mon nom dans une presse écrite ou en ligne. Donnez moi l’espace dans votre vie et vous serez plus que satisfait.

CINARDO KIVUILA