Ancien Zaïko LL : José Père Elanga impose la musique congolaise en Suède

Silence ! L’artiste travaille. José Père Elanga continue son bonhomme de chemin sur la scène internationale. Cet ancien lieutenant de Jossart Nyoka Longo dans Zaiko Nkolo Mboka  se bat bec et ongle pour défendre la musique congolaise dans une autre dimension que ses collègues. Très talentueux avec un savoir artistique lucide, il fait également l’honneur de la RDC et du continent noir, dans le cinéma, au-delà de l’art d’Orphée. Basé en Suède, José Père Elanga s’annonce fracassant avec la sortie pour bientôt d’un nouveau single en attendant « Galaxy », deuxième album de sa carrière. Au cours d’une interview exclusive accordée au quotidien « La Prospérité », l’emblématique  guitariste chanteur congolais de Scandinavie, a révélé également quelques  projets et réalisations, dans le cadre de la promotion de sa culture. Découvrez-le dans les lignes qui suivent :

Ça fait longtemps qu’on n’a plus de vos nouvelles ? Qu’en est-il de votre carrière ?

Les choses évoluent normalement. Nous continuons à travailler pour défendre toujours l’art dans toutes ses formes, sur la scène internationale. Du côté de musique tout comme du 7ème art (cinéma), on a plein des projets en cours de réalisation. Je viens d’un voyage avec ma famille  à Småland, une ville en pleine Compagne en Suède. Celui-ci m’a permis de me détendre  un peu  après une semaine positive avec 10 spectacles pour enfants. Je suis maintenant de retour en Suède pour livrer encore un autre spectacle qui est prévu pour ce 22 juillet au Folketspark (Festival Afrika), à Malmö e, troisième ville suédoise. 

 

Après votre premier opus en carrière solo, «Varma Kitoko», qu’est-ce que le public peut attendre encore de vous ?

Je suis en train de préparer un nouveau single dont la sortie intervient bientôt. Le single s’intitule ” I wait for you “, un titre en anglais. Du côté rythmique, on va retrouver une musique riche avec une sonorité très moderne du genre mélange « électro-rumba ».

 

Quel message voulez-vous véhiculer à travers cet opus?

A travers cette chanson, j’attends le bonheur, le changement dans le monde, l’amour du prochain que DIEU a prôné. C’est métaphorique. Je suis un artiste messager. Je ne peux que transmettre un message pour le développement de la société. Vraiment, la  chanson est bilingue. On y retrouve un peu du mélange de lingala et l’anglais comme Papa Wemba dans ” Show me the way”.

 

Avec qui avez-vous travaillé cet opus ? 

Je l’ai chanté avec mon groupe. La musique a été réalisée par moi-même. Je jouais à la guitare de manière exceptionnelle. Vraiment du bon son ! Mais, l’arrangement est assuré par un ingénieur de sons de nationalité norvégienne. Il est expérimenté et doué en matière de musique électro.

 

A qui est destinée votre musique ?

Elle est destinée à tout le monde parce que le message développé à travers cette œuvre musicale est universelle. Je crois que toute personne sur terre n’aspire qu’au bonheur.

 

Où sommes-nous alors avec le projet du 2ème album « Galaxy », de votre carrière après « Varma Kitoko », que vous avez promis au public depuis l’année dernière ?

Si ! Selon ma pensée, il était question de sortir directement un nouvel album après « Varma Kitoko». Mais, la maison de production qui me produit,  m’a suggéré de commencer d’abord par un single. Le circuit musical international fonctionne avec ses normes. Après la sortie de mon premier disque, j’ai pris encore un temps pour larguer le second, à la disposition du public. Ainsi, le producteur estime qu’il y a un vide sur le marché vu le temps. Maintenant, pour combler ce vide, il a souhaité que nous lancions d’abord un single afin de remémorer les mélomanes et encore d’avoir une idée de la prochaine œuvre. Donc, l’album «Galaxy » viendra. On prépare le terrain avec un single. 

Comment réagissez-vous lorsque les observateurs disent que vous êtes trop international, négligeant votre pays ?

Que mes frères et sœurs congolais retiennent que je suis 100% artiste international et 100 % Congolais parce que ma musique vient de mes racines donc de mon pays. Étant Ambassadeur de la culture congolaise,  j’ai la responsabilité de défendre notre musique et de la  promouvoir dans le monde. Un jour une dame en Europe m’a aussi posé une question dans ce sens. Elle a dit que je ne suis pas trop présent dans la communauté africaine. Souvent, mon épouse qui gère, tantôt, sur mon adresse e-mail, retrouve des messages de sollicitation pour des spectacles dans la communauté mais on le juge inopportun vu l’organisation par les africains.

 

On préfère parfois se réserver et travailler avec des organisations internationales, des européens, américains. Cette fois-ci, j’ai accepté un contrat d’une production pour un festival africain « Folketspark », où je vais prester ce 22 juillet. J’évolue dans la discipline. Ce qui m’a, d’ailleurs, ouvert beaucoup de portes. Actuellement,  je collabore avec une dame blanche avec qui je travaille pour les spectacles pour enfant. Elle s’appelle Nina Norén. Elle est conteuse. Sa première fille s’appelle Noomi, qui est aussi une star réputée du cinéma à Hollywood.

 

Pourquoi votre musique n’est pas consommée à Kinshasa ?

Je pense qu’il me faut quelqu’un qui soit digne de confiance à qui je pourrai attribuer cette tâche de faire une bonne distribution de mes œuvres au Congo. Toutefois, on verra prochainement lors de la sortie du single comment faire passer le clip vidéo de la nouvelle chanson dans les chaînes de télé et radio congolaise, à Kinshasa. Je suis en contact avec plusieurs personnes. Ça va marcher. Quand je suis rentré au pays en 2012, j’avais manqué de passer à l’émission « Karibu Variétés » à la RTNC. Je n’avais pas apprécié la manière dont les gens se bousculaient pour un passage à la télévision. C’était triste !

JORDACHE DIALA (LA PROSPERITE)