Avec « Inch’Allah », Withney Mupa bouge la Tunisie

Il est parmi ceux-là qui font parler de la République Démocratique du Congo à travers le monde. Depuis qu’il séjourne en Tunisie, Whitney Mupa évolue dans l’Afro Beat. Il ne passe plus inaperçu dans les rues de Tunis et des autres villes tunisiennes. Il a pignon sur rue grâce à sa chanson « Inch’Allah ». Présentement, il est en studio pour l’enregistrement de son tout premier album solo qui connaîtra la participation de plusieurs artistes musiciens africains résidents dans le Maghreb et dans l’autre côté de la Méditerranée. Mupa est un auteur, compositeur et interprète depuis 12 ans déjà.

Contrairement à d’autres musiciens, vous avez gardé le même nom sur scène et dans la vie courante. Pourquoi cela ?

J’ai gardé mon vrai nom parce qu’il représente beaucoup pour moi. C’est mon identité. C’est le nom que mes parents m’ont donné depuis ma naissance. Je pense que je ne suis pas le seul artiste qui a gardé son vrai nom. Je connais également la chanteuse américaine Whitney Houston.

Le chanteur rd-congolais Withney Mupa au concert à l'ambassade de la Rd-Congo à Tunis. Ph.YD
Le chanteur rd-congolais Withney Mupa au concert à l’ambassade de la Rd-Congo à Tunis. Ph.YD

Comment êtes-vous retrouvé dans la musique ? 

Je ne suis pas entré dans la musique par un simple hasard. Avant, j’ai débuté dans la danse et j’étais un grand fan du King de la musique pop Michael Jackson. Je m’identifiais à ces pas de danse. C’est plus le rappeur américain Nelly avec sa chanson «Dillema» qui a suscité en moi l’envie d’aimer la musique et c’est R-Kelly qui m’a donné cette envie de faire la musique et devenir un artiste.

Actuellement, vos chansons sont plus axées à la femme. Composez-vous aussi des chansons évoquant d’autres thèmes de la vie courante ? 

Je suis un artiste qui a une large diversité dans l’écriture de mes chansons. Dans mon répertoire, j’ai plein de thèmes qui parlent d’autres choses comme la vie et la mort.

Comment s’appellera votre premier album et quels sont les artistes musiciens qui vous accompagneront ?

Pour ce qui est du titre de mon album, je préfère garder l’anonymat et le dévoiler lorsqu’il sera fini. Pour les collaborations, mon manager négocie déjà plusieurs featurings. Je cite la chanteuse MJ 30, Marshall Dixon, Fally Ipupa, Singuila et Youssoupha.

Withney Mupa en plein studio. Ph.YD
Withney Mupa en plein studio. Ph.YD

De quoi parlez-vous dans « Inch’Allah » ?

Dans cette chanson, je parle de l’ambition et de l’espoir qu’une relation amoureuse peut avoir à travers un homme qui aime et qui souhaite épouser la femme de sa vie, et qui vise un futur meilleur pour elle. Inch’Allah est une chanson dont le public se retrouve facilement et qui fait un gros succès ici en Tunisie.

Comment évolue la scène musicale des artistes des communautés africaines en Tunisie ? 

La scène musicale étrangère à Tunisie se comporte bien. Il y a une grande diversité de genres musicaux tels que le rap, le zouk et le Rnb. Les communautés qui ont plus d’artistes sont la RD Congo, le Congo Brazzaville, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cap Vert, le Gabon et le Cameroun. Nous nous réunissons lors des événements africains et autres.

Les producteurs ou les organisateurs d’événements s’intéressent aussi à vous ?

La Tunisie est un pays qui est à la base centré sur la langue arabe. Le français vient juste en deuxième position. Le public francophone qui écoute et consomme notre musique n’est pas nombreux. En dehors de nos communautés, nous ne sommes pas sollicités pour d’autres événements.

Un mot sur votre prestation à l’ambassade de la R-dCongo à Tunis ?

La prestation que j’ai faite lors de cet événement était très appréciée par mes compatriotes et d’autres invités de l’ambassade. J’avais seulement chanté deux morceaux et le public était très chaud et très réceptif. Le titre « Inch’Allah » avait vraiment accroché. Je suis encore près à prester lors de la prochaine fête d’anniversaire de l’indépendance de notre pays.

YVES DIBOKO