Déconnexion des chaînes de télévision en RDC : Jolino Makelele opte pour le silence

Le ministre d’état rd-congolais en charge de la communication et des médias, David Jolino Diwampovesa Makelele est incapable d’honorer ses propos tenus à l’occasion de l’échange de vœux et déjeuner-débat avec les patrons de la presse rd-congolaise basés à Kinshasa, le mardi 12 janvier 2021.

« Je procéderais, dans les heures qui viennent, à la déconnexion des chaînes qui ne sont pas en ordre avec l’État. Il n’y aura ni intouchables, ni privilégiés, encore moins une protection politique à faire valoir« , avait-il annoncé ce jour-là.

 

Depuis rien ne fait. C’est le silence total. 72 heures d’inactions de la part de ce ministre qui avait attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale qui depuis le 24 janvier 2019 attend que l’ordre revienne dans son secteur. Car, durant le régime de Joseph Kabila, les médias appartenant à ses proches et ceux crées en désordre à l’avènement de la télévision numérique terrestre – TNT – sous le mandat de son prédécesseur Lambert Mende sont encore dans l’insolvabilité.

Selon son cabinet, il procédéra à la publication de la liste des médias insolvables dans les heures qui suivent. Or, dans ses dires s’étaient la coupure du signal. L’imprécision et l’incertitude règnent dans ce cabinet.

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Une autre source proche du trésor public nous renseigne que juste après cette réception, Makelele a subi des pressions de la part de sa hiérarchie et des ténors du Cap pour le changement – CACH -. Il a été également approché par certains patrons de presse conscients de la situation de leurs médias pour qu’il leur accorde une dérogation formelle. Ce qui sera fait dans les « prochaines heures« .

Il est connu de tous que parmi les taxes dont les médias sont censées payer auprès de la direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales, et de participations – DGRAD -, plusieurs d’entre eux ne sont pas encore acquittés des 15000 dollars en rapport avec le permis d’exploitation annuelle 2019.

 

Ils sont plus d’une centaine de chaînes dans cette situation à travers toute la République Démocratique du Congo. Plus d’1.500.000 dollars échapperaient annuellement à l’état rd-congolais. Cette déclaration de Makelele ressemblerait à un chantage, plutôt qu’à une mise en demeure qui professionnellement devrait être adressée aux médias pour qu’ils se conforment et que ces paiements profitent à la modernisation (numérisation) de ce secteur générateur des recettes.

Dans le milieu journalistique rd-congolais, plusieurs professionnels expriment leurs regrets fassent à ce raté de leur ministre du tutel. Ils estiment que sa liste sera nulle et sans effet. Car, la pesanteur politique empiétera sur son inefficacité d’actions et sur l’économie rd-congolaise.

Les médias rd-congolais doivent-ils demeurer à prester sans capital ou doivent-ils revoir ou contextualiser le cadre légal qui le régissent ? Quel est l’impact des médias rd-congolais sur l’économie de la Rd-Congo ?

RÉDACTION

Photo à la Une : Barick Bwema

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