Didier Kimfuta : « l’APARECO n’est pas dans le schéma des élections »

Représentant urbain, membre et cadre de l’APARECO (Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo), à Johannesburg, en République Sud Africaine depuis le 28 décembre 2016, Didier Kimfuta Bayunga nous a accordé cette interview pour justifier le silence de leur mouvement de résistance depuis le début de cette année, à travers les réseaux sociaux. Sans aller par deux chemins, il s’oppose à l’organisation des élections prévues pour la fin de cette année 2017. Pour lui, la République Démocratique du Congo est sous occupation et ne peut pas abriter une démarche qui profite à une minorité et aux multinationales, plutôt qu’à la majorité de la population. « Je demande au peuple Kongolais de rejoindre la résistance pour mieux libérer notre mère patrie », a-t-il déclaré.

Depuis un moment, votre mouvement politique APARECO a opté pour le silence sur Internet où il était très actif. Est-ce une stratégie ou un dysfonctionnement ?
Je voudrais recadrer certaines choses qui portent confusion dans l’esprit d’un bon nombre de nos compatriotes.  Nous sommes un mouvement,  une plate-forme de la résistance contre le pouvoir d’occupation dans notre pays.

Et pour faire passer le message à un grand nombre des KONGOLAIS,  il nous faut communiquer. Pour ce faire, nous ne sommes pas seulement sur internet, quoi que les réseaux sociaux aient également mis de la voix pour EVEILLER le peuple sur la situation que traverse notre pays, mais nous sommes actuellement implantés au pays dans les esprits de la population.

Juste une illustration, car la situation qui sévit mon pays est l’unique à son genre en Afrique, l’occupation.  Comme l’histoire se ressemble, à l’époque de l’occupation NAZI en France, le Général  De Gaulles qui dirigeait la résistance, se trouvait à Londres et ne faisait passer ses différents messages qu’à travers les voix des ondes.

Actuellement, faisant face au complot des multinationales contre notre pays, nous avons réquisitionné les réseaux sociaux pour véhiculer le message et cela a eu un impact favorable.

Raison pour laquelle toi et ton équipe avez cherché à me joindre pour en savoir un peu plus. Il n’y a point de dysfonctionnement. Et ce n’est pas non plus devant la presse que nous viendrons étaler  toutes nos stratégies.

Il est connu de tous que les partis politiques et les mouvements de résistance ou groupes de pression recherchent le pouvoir. Apparemment, cela n’est pas le cas pour vous ? Et, à quand votre implantation à Kinshasa ?
Nous sommes un mouvement de résistance. Nous ne pouvons pas venir nous conformer à la marge ou ligne de conduite que l’occupant a mise sur pieds dans notre pays. Nous sommes appelés à chasser ces imposteurs afin de libérer totalement notre pays. Nous ne sommes pas un parti politique pour que nous allions auprès du ministère de l’Intérieur chercher notre agrément en tant parti politique,  non!


C’est-à-dire en notre qualité de MOUVEMENT de résistance,  nous luttons premièrement pour la vraie libération de notre pays qui est malheureusement occupé par les Rwandais et les Ougandais. Juste après cela que nous nous organiserons pour la bataille au pouvoir.

Mais, pas le pouvoir pour le pouvoir!

20 ans déjà depuis que votre leader Honoré Ngbanda a quitté la RDC. À quand son retour ?
Honoré Ngbanda est déjà de retour depuis 2001. Et les membres de la machine de l’occupation le savent très bien et en sont malade, car il ne cesse de dévoiler leur plan diabolique depuis la nomination de Kanambe Hyppolite à la tête de notre pays de part le complot entretenu par la famille Clinton et exécuté par les Rwandais et les Ougandais.

Le Président national de l’APARECO -Honoré Ngbanda. Ph.Dr.Tiers

L’enrôlement se poursuit à Kinshasa et en provinces. Au cas où ce processus commençait dans la diaspora, les membres de l’APARECO s’enrôleront ?
Il ne sera jamais question pour ce régime d’occupation d’organiser leur FARCE dans la diaspora (Europe, USA, Afrique du Sud),  peut-être au Rwanda et en Ouganda.

L’APARECO n’est pas dans le schéma des élections tant que notre pays  n’est pas encore libérer de l’OCCUPATION.

En tant que Représentant de l’APARECO en Afrique du Sud, que reprochez-vous aux politiciens rd-congolais présents en RDC ?
Mon plus grand regret de cette classe politique de Kinshasa, comme l’a si bien dit Abdoulaye Wade, vers les années 90. Que la classe politique congolaise n’a pas d’idéal. Une classe politique qui joue aux stratégies de l’occupant en acceptant de sacrifier le peuple Kongolais au profit de leurs intérêts personnels et égoïstes. Ils se précipitent tous au MANGEOIRE, foulant aux pieds la volonté de ce peuple longtemps marginalisé.

C’est toujours cette vieille classe politique qui accompagne l’occupant dans sa stratégie de s’accrocher trop longtemps au pouvoir dans notre pays en échange des billets de banques.

Encore une petite illustration,  tu sais très bien combien ils ont eu à crier HAUT et FORT que le 19 décembre 2016 l’imposteur au pouvoir partira? Mais,  au final il les a tous sans exception, embarquer dans son sac. Car il connait leur faiblesse chérie. Ils ont parlé de l’impérium après avoir suivi la stratégie des occupants….les résultats…ils ont même escroqué nos compatriotes de la diaspora avec cette histoire d’impérium en leur demandant de contribuer afin qu’il récupère sa victoire qui lui a été volée. On ne s’engage pas dans cette voix -là avec un non démocrate, car cela n’est pas sa préoccupation et il fera en sorte de ne point perdre puisqu’il en est l’organisateur.

Cessez de rêver débout chers compatriotes.

Bref, le manque du SÉRIEUX.

Quel message adressez-vous à votre peuple durant cette période pré-électorale ?
Le seul message que j’adresse au peuple KONGOLAIS est celui de lui demander à REJOINDRE LA RÉSISTANCE pour mener à bien le SOULÈVEMENT POPULAIRE afin de LIBÉRER notre mère PATRIE de l’OCCUPATION.

Honoré Ngbanda fait partie de ce groupe de rd-congolais de la diaspora qui mène un lobbying contre le pouvoir de Kinshasa ou il combat seul ?
Il est le Guide de cette résistance au sein de la diaspora.

Merci. Que Dieu nous fasse grâce,  INGETA!

DANY KABANGA