En août 2016, Asimba Bathy et son Crayon Noir propulseront de nouveaux talents

Il n’est plus à présenter. Lui, c’est Asimba Bathy. Il est bédéaste rd-congolais et à une bibliographie comparable à sa taille. Présentement, il séjourne à Bruxelles et apprête quatre bandes dessinées et un roman-photo qui seront sur le marché mondial en août prochain. Ces ouvrages seront édités par Crayon Noir, son label crée depuis 2014. Au cours de cette interview, l’Artiste nous a également révélé certaines nouveautés sur le monde de la bande dessinée. Bonne lecture à vous. 

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Comment se comporte la Bande Dessinée en République Démocratique du Congo ?

Elle se porte bien. Les bédéistes travaillent sa relâche pour le bonheur des amoureux de la lecture.

Mais, en ce moment précis, je travaille sur deux albums de BD dont je tais encore les titres, après Panique à Kinshasa. Ça va de nouveau cartonner. Ça, c’est pour ce qui me concerne.

Les scénarii sont de moi et comme d’habitude. En plus des dessins, je vais assurer aussi la mise en couleur ainsi que l’édition. En effet, j’ai créé mon propre label : Les éditions du Crayon Noir depuis 2014.

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Ces éditions sont réservées exclusivement à vos œuvres ou elles sont ouvertes à tout le monde ?

Au départ, c’était exclusivement réservé à mes œuvres. Vu l’expérience que j’ai passé avec les artistes en essayant de les fédérer autour d’un idéal : l’avenir de la bande dessinée au Congo. Hélas, j’ai récolté huit ans de calomnie, de zizanie, de coups bas, de trahison, etc., de la part de ceux-là mêmes pour qui je me suis sacrifié.

Avec du recul et les conseils des amis, j’ai ouvert les portes à d’autres. Ainsi donc, fin août prochain, je mets sur le marché simultanément 5 magazines : quatre bandes dessinées avec quinze nouveaux dessinateurs dont quatre filles (l’une d’entre elles est de nationalité camerounaise). Toutes, des filles que j’ai encadrées moi-même à diverses occasions. Le cinquième magazine est un roman-photo dans lequel je fais jouer les comédiennes Jacky Shako Dial (comédienne médaillée d’Or) et Abelle Bowala (la première congolaise à être invitée au Marrakech du Rire). Tous ces cinq magazines seront imprimés en Belgique et en couleurs.

Pour les quatre magazines de BD ainsi que le roman-photo, tous les scénarii (à l’exception de quatre seulement sur les quinze) sont à moi.

Que doivent faire les artistes ou écrivains qui veulent entre en contact avec vos éditions ?

Quant aux écrivains, ils doivent encore attendre un peu. Le temps pour moi de mettre finalement sur le marché, mon livre autobiographique que j’ai annoncé depuis. J’ai, enfin fini le toilettage.

Est-ce que l’État rd-congolais suit également ce que vous faites ?

Je dirai Oui. Parce que l’année dernière en 2015, j’ai reçu deux médailles de mérites artistiques : bronze et argent.

Un mot aux personnes qui veulent devenir bédéistes ?

A ceux aspirent à devenir bédéastes (c’est comme ça qu’on dit), ils doivent travailler. Beaucoup travailler mais, méthodiquement. Car, la bande dessinée est un métier qui n’accepte pas de m’écrire.

CINARDO KIVUILA