Jacques Balemba milite pour les orphelins victimes de la mauvaise gouvernance

Le rd-congolais Jacques Balemba, analyste politique vivant à Kinshasa, fait un aperçu sur des situations malheureuses que vivent de nombreuses familles à cause des politiques. Il estime que les dirigeants africains en général et congolais en particulier doivent mettre en pratique la démocratie qu’ils chantent au fil des jours.

L’analyste confirme que les abus des politiques bloquent tout un continent. La liberté d’expression dont certains sont victimes prouve à suffisance que les africains n’ont pas encore atteint la maturité de la démocratie, peut etre qu’ils sont encore à la phase de naissance, selon lui. Il appelle donc à la bonne conscience des politiques et à l’application des droits de l’homme pour l’envol du continent. L’homme pense que certains africains sont aujourd’hui orphelins à cause des politiques.

Pour illustrer sa demarche, il prend un exemple dans une pléthore, il explique un cas à Kinshasa, notamment la famille Mboyo qui se retrouve amoindrie par les politiques, par leur mauvaise gouvernance. Le fils aîné de cette famille, natif du Congo Kinshasa, Espérant Mboyo, qui est anesthésiste réanimateur vivant en France depuis 2012 après plusieurs nuits blanches vécues au Congo de ses ancêtres et au Congo voisin dit Brazzaville. Le jeune orphelin d’une trentaine révolue affirme avoir perdu son père Henry-José Ebembe Mboyo, depuis 2014 en Belgique où il était parti pour des soins de santé après arrestation à Kinshasa.

L’incarcération était pour obtenir de lui, un aveu d’abord parce qu’il était à cette époque, membre du parti d’opposition MLC –Mouvement de libération du Congo de Jean Pierre Bemba. Ensuite parce qu’il était comptable d’État principal auprès des anciens combattants. Il tomba dans une fausse accusation de détournement des fonds des fonctionnaires de l’Etat concluant qu’il était un danger pour le pouvoir en place. Ayant échappés, ses parents s’étaient sauvés vers la ville voisine de Brazzaville mais là ils ont subi le même sort. La chasse aux congolais de Kinshasa était leur cauchemar. Le père part en Belgique pour des soins où il rend l’âme, la mère pourchassée et injoignable par tous ses enfants, dont Espérant Mboyo jusqu’à ce jour, raconte ce dernier, sont aujourd’hui le chapelet de difficultés qui le cloue en France, son pays de refuge.

A ce stade, Espérant Mboyo ne peut ni rentrer à Kinshasa où sa famille n’est plus, ni se rendre à Brazzaville où il devrait localiser sa mère de peur d’être une proie de l’opération « Mbata ya Bakolo » -« Gifle des aînés » en français, laquelle opération consistait à chasser les congolais de Kinshasa du territoire de Congo Brazzaville. Après toutes ces circonstances malheureuses, l’homme préfère se refugier en France. Aîné d’une famille de trois garçons, il vit loin de ses deux frères. Le puiné Mboyo Disasi Calix et le cadet Mboyo Mpia Dieumerci. Ce dernier a trouvé asile au pays de Mandela tandis que l’autre frère Calix et la maman sont injoignables.

Espérant Mboyo estime que comme c’est toute la famille qui était visée, il pourrait rentrer au pays de ses ancêtres pour exploiter son expertise au profit des congolais, mais cela l’exposerait comme une proie d’où il refuse de subir le même sort que son père. Avec ce cas, l’analyste politique renchérit que sa famille vit aujourd’hui comme une diaspora parce que dispersée à travers le monde, chacun dans son coin et sans contacts. Jacques Balemba qui s’adonne pendant ces dernières années à militer pour l’égalité des chances, pense que la solution à tous ces problèmes viendra de la bonne application des textes édictés par les africains eux-mêmes parce que c’est tout le continent qui en souffre. Il ajoute que dans tous cela, les règlements de comptes est donc le fléau qui ronge les régimes et pouvoirs africains mais qui ne leur avancent en rien.

Soucieux de ses frères et sœurs qui vivent à present des cas pareils à travers le continent, il suggère que la conscience de tout politique puisse se surpasser, en passant des intérêts égoïstes aux intérêts généraux et cela boostera l’Afrique.

PATRICK MUKENDI