Lambert Mende à Silicon Valley pour échanger avec les patrons des réseaux sociaux

Le ministre rd-congolais de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga est en tourné internationale depuis le week du 17 juin 2018. Ce périple lui conduira tour-à-tour en Serbie en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique où il rencontrera les responsables des géants de l’intelligence artificielle et de l’informatique  basés à la Silicon Valley afin d’échanger autour de la régulation des contenus et de la réglementation technique de ces réseaux sociaux sur le territoire rd-congolais.

 

Selon nos sources, le porte-parole du gouvernement Tshibala souhaite signer des protocoles d’accord avec Facebook, Twitter, YouTube, Whatsapp, Yahoo, Google et autres pour que leurs utilisateurs résidants en République Démocratique du Congo ne puissent pas utiliser ces canaux de communication pour propager des fausses informations. Cette motivation du gouvernement rd-congolais est venue après plusieurs pertes constatées ou enregistrées lors des coupures à répétition de la connexion internet à travers toute la RDC.

 

Or, nous les savons très bien que toutes ces grandes entreprises de très hautes technologies ont des robots intelligents et des équipes physiques capables de détecter ou d’identifier les abus qui se commettent sur leurs plateformes. Cependant, la concurrence ne les permet pas aussi d’exposer ou de livrer ou encore de perdre des clients pour plaire à des groupes bien définis. C’est là que les débats seront houleux entre Mende, Zuckerberg et autres patrons.

 

Nous espérons que le ministre Mende rentrera à Kinshasa avec une suite favorable pour que la période électorale rd-congolaise ne subisse pas des soucis comme ce fût le cas avec la présidentielle américaine opposant Hilary Clinton à Donald Trump où le Kremlin (la Russie) et la société britannique Cambridge Analytica étaient cités pour espionnage ou utilisation illégale des données de Facebook.

 

Ces réseaux sociaux qui s’entretiendront avec Lambert Mende prendront-ils des dispositions pour s’assurer que les diffuseurs d’annonces politiques résident bien en République Démocratique du Congo, alors que se profilent les élections générales à partir du 23 décembre 2018.

 

Dans les milieux des médias en ligne, des influenceurs et autres curieux rd-congolais ou résidants en Rd-Congo, plusieurs questions se posent autour de ce déplacement du ministre Mende entre autres: Qu’est-ce que la RDC représente auprès de ces réseaux sociaux avec un taux de pénétration d’internet de moins de 10% ?

Tous les contenus sur la RDC sont-ils postés à partir du territoire national ou viennent en quantité industrielle de sa diaspora mécontente ou des pays voisins ?

Combien des rd-congolais sponsorisent-ils leurs publications au moment où leur coût de vie reste à désirer ?

Quelle décision prendra-t-il le gouvernement rd-congolais au cas où ces réseaux sociaux n’acceptaient pas ses propositions ?

Est-ce que Mark Zuckerberg et ses collègues patrons de la Silicon embaucheront-ils des modérateurs supplémentaires pour vérifier que les publicités achetées entre novembre et décembre 2018 ne diffuseront pas de contenus trompeurs ou offensants ou encore perturbants les électeurs rd-congolais ?

Si seulement si ils se mettaient d’accord pour ce qui concerne les prochaines élections, Facebook et autres pourront développer leurs intelligences pour permettre à ce que leurs réseaux n’impactent pas négativement à la vie des millions de rd-congolais. Car, des résultats contestés et basés sur l’influence d’un réseau social pourra engendrer des tensions sociales voire une guerre civile et va aussi ternir l’image de l’entreprise.

 

Les partenaires des candidats peuvent-ils ou s’ingèrent déjà dans la politique rd-congolaise via ces géants de la Silicon Valley ? Ces mesures de sécurité sont ou seront-elles efficaces à vie ? Car, nous les savons très bien, qu’à ce jour, l’intelligence artificielle n’est pas l’exclusivité d’un groupe d’individu, d’un peuple ou d’un pays. N’importe quel chercheur en informatique peut créer ou s’appuyer sur réalisation existante pour se trouver une place sous le soleil et se faire un nom. Dossier sensible.

CINARDO KIVUILA