Le cinéaste rd-congolais Keran Kam apprête « Démon »

En République Démocratique du Congo, il n’est plus à présenter, surtout dans le milieu du 7ème art. Il s’appelle Keran Kam. Il est Cinéaste et  Réalisateur professionnel rd-congolais depuis 2002. Cette année, il couronne ses 15 ans de carrière avec la sortie de son tout premier long métrage intitulé « Démon ». Là, Keran interpelle la société rd-congolaise qui se détériore par le phénomène dit « Enfants sorciers » venu très fréquent par l’avènement des églises de réveil et la crise socio-économique des années 90 (pillages de 91 et 93). « Je suis dans le domaine avec un palmarès très riche en clips vidéos, publicités et un peu moins dans le cinéma fiction ou documentaire. Je suis également scénariste et j’ai participé à quelques projets pour des tierces », s’est exprimé Keran Kam.C’est quoi votre actualité en cette nouvelle année 2017?
Je suis entrain d’achever le tournage de mon premier long métrage que j’ai nommé « Démon ».
Pourriez-vous le résumer ?
Cynthia, Tina et Charles sont trois jeunes Kinois qui ont subi dans leurs enfances différentes sortes de maltraitances, d’accusations de sorcellerie et à l’abandon en passant par une mauvaise éducation. A l’âge adulte, ils sont entraînés malgré eux, dans un réseau des proxénètes qui utilise des enfants comme objet sexuel à vendre. Prenant à leur dépend conscience de cette mafia entretenu par un politicien véreux qui vient de postuler comme député national. Les trois jeunes vont tenter de mettre fin à ce  réseau, mais pendant cette aventure ressurgissent les démons de leur passé tortueux…
C’est qui le producteur de ce long métrage ?
Je suis le scénariste,  producteur et réalisateur de mon film. Par là, comprenez que c’est ma maison de production audiovisuelle Lynx Pro International qui le produit.
À quand sa sortie mondiale ?
Si tout va bien, Démon sortira en avril de cette année.
Qu’est-ce qui vous a motivé à dénoncer ce phénomène social qui déstabilise la société congolaise depuis deux décennies ?
Comme tout citoyen, je me pose souvent la question de savoir ce qui arrive à notre société.  L’une de réponses que j’ai trouvé et qui peut paraître évidente c’est la négligence visible des générations montantes notamment la tendre enfantine. Mais j’avoue que j’ai le flash lorsque j’ai vu cette photo d’un enfant qui avait été brûlé à petit feu par les membres de son église en complicité avec ses propres parents ici à Kinshasa dans la commune de la N’sele. Pas de réactions au sein de la communauté, c’était juste une délivrance qui a mal tourné,  je n’ai pas pu retenir mes larmes…
Qui sont les fidèles clients de votre agence de production audiovisuelle Lynx Pro International ?
Ce sont principalement les musiciens.

 

Pourriez-vous vous les citer ?
Je nomme Koffi Olomide, JB Mpiana, Alice Ali, Matou Samuel, Marshall Dixon, Patrice Mubiayi et Maman Shabani.

 

Comment faire pour collaborer avec votre structure et vous ?
Simplement en me contactant à kamkeran@gmail.com

Le logo de Lynx Pro International. Ph.Dr.Tiers

CINARDO KIVUILA