Le cri « Zikida » crée le mécontentement : Fabregas doit respect aux victimes du marché Type-K

Il y a quelques mois depuis que le chanteur rd-congolais Fabrice Mbuyulu dit Fabregas Maestro le métis noir a largué sur le marché du disque l’album « Cursus » où il donne l’occasion à certains de ses poulains d’y insérer un titre à chacun et où il met en vedette le cris ou l’animation intitulée « Zikida ».

 

Depuis, cet opus est tellement apprécié par le public qui salue non seulement la qualité artistique de l’œuvre mais aussi la manière dont les musiciens de l’orchestre Light Music Villa Nova ont prouvé de quoi ils sont capables après le départ de certains de leurs amis qui se font appeler désormais « les contre-maîtres ».

 

Cependant, l’animation phare « Zikida » contenue dans l’album « Cursus » fait bouger les mélomanes notamment dans les fêtes, night-clubs, et autres lieux de réjouissance à Kinshasa comme ailleurs. Pendant que certains saluent cet esprit créatif de Fabregas et ses collaborateurs,  d’autres par contre ne cachent pas leur indignation.

 

Ils déplorent ce qu’ils qualifient de manque de respect aux victimes du marché Type-K appelé aussi Zigida. Ils se disent très choqués de voir un musicien congolais talentueux oublier facilement ce drame qui a endeuillé les familles kinoises. « Les paroles de cette animation n’honorent pas les mémoires d’un bon nombre d’êtres humains, entre autres des marchands, des clients, des badauds déchiquetés lors de cet accident survenu le 8 janvier 1996 », condamnent fermement certaines personnes dans la capitale congolaise.

 

En effet, 21 ans se sont écoulés depuis l’avènement de la catastrophe aérienne survenue sur le marché Type-K, à la hauteur de l’aérodrome de Ndolo. Une calaminé publique dont la population a vécu et subi les effets dramatiques. D’aucuns qualifient d’ailleurs cela « d’un accident le plus meurtrier de l’histoire de l’aviation civile en République Démocratique du Congo, en Afrique et dans le Monde ».

 

Ce crash de l’avion, de marque Antonov An-32B, avait fait plus de 500 victimes dans la capitale congolaise. La plupart des rescapés sont devenues infirmes à vie. Des nombreuses familles sont longtemps restées sous un choc irréparable. L’on se souviendra alors que le marché fut couvert de morts et de blessés car l’avion venait d’emporter sur son parcours bon nombre d’êtres humains, ainsi que divers biens mobiliers et marchandises détruits avant de sombrer lui-même dans un feu déclaré à bord de l’appareil.

 

Fabregas, un leader d’opinion, devrait autrement immortaliser les victimes du marché Zigida. Surtout avec de bonnes paroles. Ça serait une bonne manière pour le « Maestro » d’honorer ceux qui ont perdu la vie à la recherche d’une survie. En écoutant le fameux cri dans l’album Cursus, l’opinion se demande quel message l’artiste a voulu faire passer ? Que ce soit l’auteur de cet extrait de « Zigida », l’animateur, ou le patron du groupe. Car, ce dernier, en bon meneur du groupe, est censé juger ou apprécier le contenu de ses œuvres et celles de ses musiciens.

 

Par ailleurs, Fabregas, qui a un bel avenir devant lui, devrait faire preuve d’une petite dose de rigueur dans tout ce qu’il entreprend dans sa carrière afin de ne pas choquer certaines mœurs. Le cri « Zigida » crée le mécontentement, surtout dans une société bantoue où l’on doit respect aux morts.

REDACTION