Médias – Disparition de François Siki : Les témoignages tombent de partout

Le journaliste sportif chevronné du quotidien Le Phare et Directeur du desk Sport de l’Agence congolaise de Presse – ACP – François Siki Ntetani Bemba a tiré sa révérence le lundi 20 janvier 2020 suite à une longue maladie, aux Cliniques Ngaliema, à Kinshasa.

C’est un coup de tonnerre qui a frappé la presse sportive rd-congolaise en début de cette semaine. Connu pour sa proximité avec la nouvelle génération des journalistes sportifs, “ Papa Siki ” comme les jeunes chevaliers de la plume aimaient l’appeler de son vivant, était toute une bibliothèque sportive. ll avait l’art d’écrire des articles de presse, faisait de bonnes analyses sportives et avait un bon cœur.

Plusieurs journalistes sportifs de la Rd-Congo et ceux évoluant à l’étranger le consulter souvent pour enrichir leurs connaissances sur l’histoire du sport rd-congolais puisqu’il avait vécu l’évolution de ce secteur. François Siki est décédé en étant membre du Conseil Suprême de l’AS V.Club, 1er Vice-président de l’Association des journalistes sportifs du Congo – AJSC – et Directeur du desk sport chez Le Phare. C’est une grande perte pour la corporation.

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Un registre de témoignages pour cette icône

« Papa Siki est un vrai perfectionniste, très exigeant envers lui-même, mais aussi envers ceux qui le côtoyaient. Un amoureux du travail.

C’est à travers Aimé Katumba que j’ai connu papa Siki. Il m’a adopté très rapidement parce qu’il appréciait ce que je faisais et ne cessait de me répéter que j’avais du potentiel. Grâce à lui, j’ai appris à analyser une rencontre de football. Chaque fois que je terminais mon journal, il m’appelait ou me faisait des messages pour me faire des remarques.

La nouvelle de sa mort m’a trouvée en plein journal mais je n’ai pas pu retenir mes larmes. Un monument s’en est allé. Paix à son âme », a dit la journaliste sportive, Sylvie Meya de Top Congo FM.

« Papa Siki est un docteur de l’écriture qui savait bien joué avec de mots. Tu peux lui présenter ton article avec 1000 mots pour relecture, Papa Siki va le réduire à 35 mots en ajoutant tous les détails nécessaires. Donc, il vous corrige et dit tout en peu de mots.

En tant que chef, il était rigoureux et savait bien défendre ses collaborateurs. En septembre 2019, j’avais fait un voyage en Chine, à mon retour j’avais eu de petits problèmes avec la hiérarchie, mais c’est vieux Siki qui a pris ma défense comme un bon Chef. Que la terre de nos ancêtres lui soit douce et légère », a dit Guy Elongo -journaliste sportif à l’ACP.


« Papa Siki était un perfectionniste. Un vrai amoureux de la langue française qui ne tolérait aucune faute de français dans le texte. Il m’a été, comme nous tous, un vrai conseiller. Il m’avait presque adopté. J’ai fait deux Coupes d’Afrique des Nations avec lui et nous étions toujours ensemble. Il m’embêtait presque pour tout ce qui concernait le numérique. La plupart de ses mails, c’est moi qui les gérait. C’est une grosse perte pour nous, jeunes journalistes congolais. Mais heureusement pour nous, il reste à travers ces deux livres qu’il a écrit sur l’histoire de V.Club et le parcours des Léopards au CHAN 2016. Merci à l’artiste ! », a dit Michel Tobo Nkosi Fiston, Directeur de publication chez Foot.cd.

 

« François Siki nous a accompagné dans le plaidoyer que la LISPED a piloté pour la reconnaissance des Léopards champions d’Afrique des nations de football 1968 et 1974. Ils ont participé activement au cinquantenaire de la 1ère Coupe continentale que nous avions célébré le 23 janvier 2018 marquant la commémoration de la journée nationale de sport », a dit le président de la Ligue sportive pour la promotion et la défense des droits de l’homme – LISPED -, Alain Makengo.

 

« Papa Siki, la première fois que j’ai discuté avec lui, c’était autour du football. On parlait de l’équipe nationale qui selon lui n’avait plus assez des joueurs talentueux. Il était une personne ouverte et chaque fois qu’il parlait, on apprenait sur le sport en général et le football en particulier. C’était quelqu’un de bien, il était pour moi un papa. Il nous disait des choses devant nous permettre à améliorer notre style journalistique ou encore le français.

Je retiens de lui la culture de l’excellence. Il m’a aidé à réaliser mon article historique sur Bibey Mutombo sans hésiter. Je ne l’ai pas assez fréquenté, mais le rare de fois que j’ai échangé avec lui, j’avais l’impression de parler à une bibliothèque. Et quand j’ai appris sa mort, j’étais refroidi, car un géant est tombé. Que son âme repose en paix », a dit le directeur de publication de Sport243.com, Trésor Mutombo.


« Papa Siki est pour moi un ami, un père et un grand frère. Il m’a beaucoup soutenu dans mon métier de journaliste et lorsque j’ai eu des soucis dans mon métier, il a intervenu.

Lors du séminaire des femmes des Médias dans les sports, Papa Siki est intervenu pour nous aider, hormis, la rédaction du texte sur notre thème. Il nous a, comme un grand père, relaté l’histoire de la femme journaliste sportive. Avec des sages conseils, il n’hésitait pas de nous châtier s’il le fallait, mais c’était d’une rareté parce que son but était de voir une Presse Sportive forte et valeureuse.

« Une Bibliothèque sportive s’en va. Quelle perte! Vas papa. Vas en paix, celui qu’affectueusement, j’appelais grand-père », a dit Patricia Bitota.

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ETIENNE KAMBALA

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