Moli Mokelenge: « L’origine de la musique congolaise ou africaine est une immense richesse qui inspire toujours »

C’est depuis le mois de juillet dernier que le public est dans la possibilité de se procurer, dans les plateformes de téléchargement des musiques dont Amazone, ITunes, etc, le single « Mapapu » du chanteur rd-congolais Moli Mokelenge. Une œuvre où l’artiste étale ses compétences artistiques.

 

« J’avais une autre idée quand j’ai commencé à concevoir cette œuvre : parler de la femme, partant de sa beauté extérieure et intérieure qui attire toujours les hommes. Mais une fois que la chanson est lancée, j’ai un autre feed-back du public du point de vue contenu. Et je suis très content que le public relève différentes facettes de la chanson qui me surprend. Aussi, la vidéo de la chanson Mapapu est regardée en famille, contrairement à d’autres titres de certains musiciens ». Les mœurs ne sont pas choquées.

 

R&B, musique moderne mêlée à la musique traditionnelle sont les différents styles utilisés par Moli Mokelenge pour faire ressortir une certaine originalité dans son single. Fils artistique de Jean Goubald Kalala, le jeune garde bien les notions acquises auprès de son maître qui insiste toujours sur l’exploitation des richesses culturelles de la RDC qui sont incommensurables en termes de sonorités. « Je suis formé pour créer la musique et non être simplement interprète. En tant que créateur, je cherche toujours à innover, à proposer quelque chose de nouveau dans ce que je fais. Quand tu puises dans l’origine de la musique congolaise en particulier et africaine en général, tu trouveras qu’il y a toujours une immense richesse qui t’inspire. Aujourd’hui, le monde nous inspire aussi grâce à l’évolution de la technologie », a asséné Moli expliquant sa démarche.

 

La commercialisation en ligne des œuvres discographiques est devenue monnaie courante dans le monde. Les musiciens congolais, dont Moli Mokelenge, sont également conscients de cette évolution. « C’est un début pour nous dans ce marché du disque. C’est mon premier single mis en vente dans les plateformes de téléchargement. C’est un nouveau marché pour les musiciens congolais qui doivent bien maitriser ses contours. Concernant ma chanson Mapapu, je reçois des échos favorables dans ce sens », a-t-il avancé. L’artiste reconnait tout de même que c’est un processus.

 

« En investissant financièrement sur ce projet, j’étais déjà sûr que cela allait marcher peu importe la durée. Ce qui est bon pour moi, ceux à qui je m’adresse acceptent mon produit », poursuit-il. Ce qui a été constaté notamment le 14 octobre 2017, à l’espace Mutombo Buitshi de Bandalungwa, à l’occasion de l’édition spéciale du Festival international de l’acteur (FIA 2017).

 

Au départ, le chanteur Moli avait l’intention de proposer au public un album, subitement, il opte pour un titre au regard de ses moyens. Une option aussi appréciée par certains observateurs avertis qui affirment que certains musiciens de renom font aussi de même. Et ils ont une bonne côte sur la scène internationale.

 

« Quand on est dans un pays où il y a des changements brusques, nous devons nous adapter.  C’est vrai que  l’idée était de réaliser un album, mais compte tenu des difficultés rencontrées, nous ne pouvons que faire avec des moyens en notre possession. Comme c’est un projet, nous avons jugé bon d’offrir d’abord un single. L’album viendra une fois qu’on aura les moyens nécessaires », a justifié le jeune Mokelenge.

 

Toutefois, d’autres titres surprenants sont en préparation, a confié Moli tout en restant positif dans ce qu’il entreprend.

PATRICK NZAZI