Musique : Don K 1er balisera le chemin de l’album « Mokonzzzi » avec un EP

Annoncé depuis 2018, la sortie de l’album « Mokonzzzi » de l’auteur-compositeur, interprète et producteur rd-congolais Don K 1er, sera précédé par un EP dont la date sera connue dans un avenir proche. C’est au cours d’un entretien exclusif avec la rédaction d’Eventsrdc.com que l’artiste évoque le nœud du blocage de cet opus. Interview.

Attendu en 2018, l’album « Mokonzzzi » n’est pas toujours disponible. Qu’est-ce qui a bloqué sa sortie ?

« Mokonzzzi », mon deuxième album prévu en 2018 a été perturbé par rapport à la tournée en Grèce et Italie qui a pris plus de temps que prévu, jusqu’en 2019. Et le changement de réseau de distribution du dit projet, dont je tais le nom de cette maison de distribution pour le moment.

Nous avons préféré réviser la stratégie de la sortie par rapport au marché international. C’est-à-dire, comment aborder la promotion pour ne pas faire fausse route et passer inaperçu. L’album est composé de la bonne musique.

La sortie de l’EP va annoncer l’album « Mokonzzzi » et le lancement de mon label à l’international.

Les morceaux enregistrés, il y a deux ans seront-ils toujours dans la tracklist ? ou la liste des invités à changer ?

Oui. Ils sont toujours de la partie, mais il y a eu des ajouts. Ce qui est clair et évident, aussi par rapport à la liste des invités.

De quoi parlera votre album ?

Le thème clé est la confiance en soi. Tout le monde est un petit dieu sur terre. Il est capable de réaliser ses rêves. Les thèmes sont sociaux et je parle aussi beaucoup d’amour.

Quelle est votre prochain morceau ?

Mon prochain single est « Reste/ Stay by me » qui est une reprise de mon 1er tube solo. Cette nouvelle version sera disponible sur les plateformes après le confinement.

Récemment sur les réseaux sociaux, DDC de Fatima CIA a annoncé la préparation d’une chanson avec vous. Parlez-nous de cette collaboration qui s’annonce chaude ?

Exactement. Moi et DDC, travaillons ensemble depuis mon arrivée à Paris. En co-production avec Mondi Records, son label qui assure et joue un grand rôle dans ce projet, le single qui arrive sera la première signature de cette alliance.

Comment définissez-vous votre genre musical ?

Je fais de la Rumba RnB, dont je suis le géniteur et qui est un dérivé du RPK – Rap purement Kinois-.

Vous êtes un ancien du groupe K-Melia. Comment vous vous êtes retrouvé dans cette troupe ?

Exactement. K-Melia est ma mère musicale. C’est de là que j’ai tout appris et qui a fait de moi l’artiste que je suis aujourd’hui. Ben ! Nous étions à l’école ensemble. Nous nous connaissons toujours. C’est après les cours que nous répétions nos chansons en cachette au plateau des résidents au Campus, à Lemba (Rire). Puis, j’ai décidé d’intégrer la formation au début des années 2000.

RPK. Ce style de la musique qui cartonne aujourd’hui en Afrique. D’où, cette idée vous ai venu ?

RPK a été créé par nous tous disons (K-Stro, Jazz, SLM, Dede Na solo, Patrick Ndelo, Paulin Romeo et Saint CLeer Midagu). Notre objectif était de toucher un grand nombre de mélomanes en République Démocratique du Congo. Sur ceux, nous avions apporté une nouvelle touche.

À l’époque, nous avions fait la première partie des concerts de tous les artistes de renommés du Congo. Je cite Koffi Olomide, Wenge BCBG, Defao, Papa Wemba, Pépé KALE, etc. Et le public se retrouvait en nous. Du coup, le groupe a pris la décision de faire un mélange des deux cultures musicales (Hip-Hop et Rumba).

Au début, certains de nos confrères n’avaient pas validé cette innovation. Ils disaient : « Vous avez bafouait l’image du PeRA ».

Heureusement pour nous le public kinois a commencé à aimé notre style et nous a adopté. Nous sommes contents qu’aujourd’hui, l’Afrique s’identifie à ce style, bien que chacun donne un nom selon lui. Faire partie de l’histoire est une bénédiction !

Présentement, la sphère urbaine rd-congolaise regorge plusieurs jeunes talents. Comment jugez-vous leurs textes ?

C’est vrai. Les jeunes talents d’aujourd’hui sont bons, pas de doutes, mais très peu sont dans les textes. Nous sommes à l’époque du beatmaking. La plus part sont rythmiques que lyricals. Mais comme ça marche, c’est l’essentiel.

En tant que l’un des pionniers du hip-hop rd-congolais. Dressez-nous votre top 10 des jeunes artistes qui vous attirent ?

Tu sais. Je ne les connais pas tous. Les plus visibles sont considérés comme les bons, mais pas toujours. Voici mon top 10 :
1. Innoss’B
2. Sarah Kalume
3. Bob Elvis
4. Gaz Mawete
5. Ninita
6. Gaz Fabilous
7. Seize Authentik
8. Rebo Tchulo
9. Luc 5
10. MPR

Qui est votre modèle dans ce domaine ?

À vrai dire je n’ai pas un seul modèle parce que j’ai suivi plusieurs influences qui ont fait à ce que je sois la personne qui est devant vous, à ce jour. Donc, j’ai plusieurs modèles. J’en citerai quelques-uns parce que la liste est très longue, Koffi Olomide, Werrason, Singuila, Fatima CIA, Ne-Yo, R.Kelly, Papa Wemba, etc.

Un mot de la fin.

Nous avons donné nos vies pour la musique urbaine congolaise (KMS, Keep Quiet, PNB, Bawuta Kin, Didjack Munya, NMB Lapanthère, Fofo & Madou, Patsha, OG Magni2 etc..), que les artistes d’aujourd’hui apprennent à s’unir entre eux. Un seul artiste ne pourra jamais élever les couleurs du drapeau 243, mais un mouvement est capable de le faire. Amour et Fraternité.

Que tous ceux qui me découvrent en ce jour, de me suivre sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram: Don K official). Merci.

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ETIENNE KAMBALA