Musique : « “Ndima“ est un témoignage de ma propre vie. Je voulais partager mon expérience avec tous ceux qui sont dans des situations similaires aux miennes » (Lumino)

Il n’a pas parachuté dans l’art d’Orphée. C’est depuis le bas-âge qu’il est artiste musicien. Après quelques hauts et bas, le chanteur, auteur-compositeur, programmeur des sons et chorégraphe rd-congolais Charles Bofassa dit Lumino a signé son retour dans les bacs avec le titre « Ndima » qui est bien accueilli par les mélomanes de partout dans le monde.

A la faveur d’une interview avec Eventsrdc.com, Lumino est revenu sur les motivations d’écrire des mots forts et d’espoirs dans le morceau « Ndima », sur la raison de son silence depuis un long moment, il a aussi évoqué son parcours professionnel et ses projets d’avenir. « Cette passion de faire la musique s’est réveillée en moi depuis que j’ai 6 ans. Petit à petit, elle ne faisait que s’accroître jusqu’à ce que je le fasse professionnellement, aujourd’hui », dit-il.

En quelques phrases, rappelez-nous votre parcours musical ?

Pour ceux qui me connaissent depuis que je suis jeune, j’ai commencé avec une bande qui s’appelle Magic Nezo composée de moi et deux de mes amis, Junior Nsakala et Jefferson Makuiza. À l’époque, j’avais 18 ans. C’est resté pour moi comme une de plus belles expériences. C’était comme un rêve réalisé vu que cela avait marché et nous avions pris de l’ampleur avec les différents sons comme la sortie de « Owa ».

Vu qu’il fallait que je poursuive mes études, j’ai dû arrêter et voyager. Après quelques années, j’ai atterri en Afrique du Sud. Dans ce pays, j’ai décidé de recommencer a faire la musique. Au départ, j’étais compositeur et producteur. Donc, je composais pour les artistes non connus, mais avec le temps, je le faisais pour les célébrités sud-africaines. Et, je me suis dit : « Si je sais chanter, composer et programmer, pourquoi ne pas le faire moi-même ! ».

Accompagné d’un co-producteur, nous avons fait plusieurs bonnes choses qui nous ont permis à faire des tournées à Cap Town. Depuis cette période, le public a commencé à me connaître et avec le temps j’ai réalisé le single « Rockonolo » que j’avais mis en ligne. Ce morceau a attiré plusieurs labels dont La Clique Music qui m’a approché et avec qui j’ai accepté de travailler. De là, nous l’avions sorti officiellement et comme vous le savez cela a pris de l’ampleur jusqu’à prester au MTV Awards. Au cours de cette soirée, j’ai rencontré Diamond Platnumz et Franco, qui ont accroché dessus et nous avions accepté de remixer la version officielle. Toutes les versions de ma chanson ont encore pris de l’ampleur, ce qui nous a amené à performer sur le podium de la CAN 2017 et de là, c’était parti pour moi.

Diamond a collaboré avec Mohombi et Lumino dans le morceau « Rockonolo ». PH. Dr Tiers

À ce jour, comment se constitue votre discographie ?

La playlist Lumino officiellement sortie est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement digital. Jai « Rockonolo » featuring Mohombi, « Rockonolo » remix featuring Mohombi, Diamond Platmunz et Franco. Ensuite, je suis en featuring avec Mohombi dans la chanson de Papy Kerro qui s’intitule « Motema ». Après, j’ai mon single « Yole » qui est suivi par l’hommage que j’ai fait à mon grand frère Werrason en featuring avec lui-même et qui s’intitule « Diemba », une reprise de son « Diemba officiel ». Jai par la suite largué « Abaluki » et pour finir aujourd’hui, avec cette belle mélodie baptisé « Ndima ». Ne pas oublier ma façon de célébrer les 60 ans d’indépendance de la RDC, cette mélodie que j’ai créée et qui s’intitule « Lipanda ».

Depuis début juin, vous êtes en actualité avec le titre « Ndima ». Quel message véhiculez-vous à travers cette chanson ?

« Ndima » est partiellement un témoignage de ma propre vie. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis passé par des moments très compliqués de santé. Pendant une année et demi, j’ai failli y passer trois fois, mais par la foi, je suis vivant, je suis là avec vous et je chante aujourd’hui « Ndima ».

Je voulais partager cette expérience parce que je sais qu’il y a des gens qui sont passés par des expériences similaires ou qui passent aujourd’hui par des situations du genre. Alors, je voulais passer ce message en disant que cette action de croire en ce que l’on veut, à ce que l’on souhaite, vous n’avez aucune idée de ce pouvoir qui finalement se manifeste selon l’intensité à laquelle vous y croyez. Et, si cela a marché pour moi, je suis sûr que cela peut marcher aussi pour vous, peu importe votre nationalité, votre religion, votre race. Vous avez accès à la foi et vivre des miracles. Alors, le message que je voulais passer celui de foi et d’espoir.

À Kinshasa comme à travers le monde, votre chanson est aimée par tous vos compatriotes et toutes les personnes qui comprennent le lingala. Que ressentez-vous lorsque vous recevez des vidéos témoignant le succès de votre œuvre ?

Je suis ému et touché intérieurement. C’est vrai que j’ai passé ce message de foi et d’espoir pour émerveiller les gens qui pensent qu’ils ne sont plus, mais le retour que j’ai reçu est juste divin. C’est juste magnifique quand j’entends les gens qui me disent qu’ils souffrent d’un cancer et qu’ils n’avaient plus de foi, mais depuis qu’ils ont écouté ma chanson, l’espoir revient à la surface, qu’ils sont sûrs qu’ils sont guéris, qu’ils ont retrouvé un boulot, que leur mariage est rétabli, qu’ils auront des enfants J’ai reçu pas mal de témoignages et quand je réalise que je suis à la base de cette expérience, je manque des mots.

Je souhaite que cette chanson continue d’édifier ceux qui ne l’ont pas encore entendue. Qu’ils soient touchés et qu’ils remontent leur foi afin qu’ils puissent vivre ce que leurs cœurs désirent.

Dans quelles plateformes sont commercialisées « Ndima » et vos autres chansons ?

Votre chanson « Ndima » se trouve sur toutes les plateformes digitales : iTunes, Deezer, Spotify, Muska et Google Play. Allez-vous en procurer, en parler et partager afin que tout le monde soit au courant et que tout le monde doit édifier.

À quand la sortie de votre premier album ? Avec quel producteur ?

Je ne sais exactement à quand est la sortie officielle de l’album, mais je peux dire que je vais continuer à vous nourrir de la bonne musique en format single jusqu’à ce que le moment opportun arrive. Sinon, je suis en mode solo et je suis vraiment indépendant. Je travaille avec ma super équipe composée de Rica Verdiane, Fanfan Mongbondo, Jefferson Makwiza, Alain Trésor Simbi, Alain Tshongo et autres dans l’ombre.

Vraiment, je suis indépendant bien-sûr avec le support des proches de mon quartier UPN. Restez donc connectés à mes pages sociales pour avoir la suite du monde Lumino.

Quels sont les musiciens qui vous accompagneront dans ce disque ?

Ça, je préfère ne rien dire et ça reste une surprise.

Un mot à tous vos mélomanes éparpillés dans le monde ?

À tous mes fans éparpillés dans le monde, merci beaucoup pour ce support. Merci pour cet amour que vous m’avez renvoyé. Je ne m’y attendais pas. Vous avez cru en moi et vous avez cru en « Ndima » avant même qu’elle ne sorte officiellement. Je ne saurai comment vous remercier.

Le clip arrive très bientôt, j’aimerais que vous en fassiez un projet personnel. Merci de continuer à me suivre sur tous mes réseaux sociaux. C’est @iamLumino sur Instagram, sur Facebook @iamLumino, @iamLumino sur Twitter et Lumino Vevo sur YouTube. Allez me suivre et continuer à le faire afin que je vous donne la suite des programmes.

Merci à vous Eventsrdc.com pour cette interview. N’oubliez pas, « Ndima » est sur toutes les plateformes digitales, allez consommer.

Écoutez aussi en podcast le récent passage de Lumino sur Eventsrdc FM :

CINARDO KIVUILA

TRESOR TSHINKUNKU