Oliver Lumbu : « le peuple rd-congolais doit se libérer de la peur, de la manipulation et de l’endoctrinement »

Déçu par des échauffourées intervenues, le lundi 29 août 2016, à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, le Vice-président de l’Interfédéral de l’UDPS/Kibassa de l’ex. province du Katanga, Oliver Lumbu Muyenga interpelle la police nationale qui a utilisé les bombes lacrymogènes pour disperser les militants du Rassemblement des forces de l’Opposition, alors que ce meeting était confirmé par le Maire de la ville et le Commandant de la police de cette ville. Il a profité de cette occasion pour appeler le peuple rd-congolais à l’éveil et à la prise en charge afin de faire échec à toute personne ou au groupe d’individus qui veut confisquer le pouvoir et obscurcir son avenir. A cœur ouvert, il a répondu à toutes nos questions.

Depuis un moment, la ville de Lubumbashi est en ébullition et en psychose. Selon vous, qu’est-ce qui avait poussé la police a utilisé les gaz lacrymogènes, hier, lundi 29 aout 2016 ?
C’est très déplorable de constater qu’une manifestation pacifique qui avait bel et bien été autorisée, se soit soldée de cette façon désastreuse avec des bombes lacrymogènes sur les combattantes et combattants venus pour écouter le message du Coordonnateur provincial du Rassemblement.

Vue de la tension à Lubumbashi entre militants de l'Opposition et policiers, ce lundi 29 août 2016. Ph.Radio Okapi
Vue de la tension à Lubumbashi entre militants de l’Opposition et policiers, ce lundi 29 août 2016. Ph.Radio Okapi

Je crois que le pouvoir ne voulait pas seulement que ce meeting ait lieu, bien qu’il ait autorisé. Nous avons été surpris de constater que la police avait commencé à disperser les gens avec des bombes lacrymogènes. Les cadres de la fédération du Haut Katanga de l’UDPS/Kibassa se sont  retrouvés  pris en otage aux côtés des cadres des autres  partis  membres du Rassemblement dans l’enceinte du siège de l’UNADEF lieu du meeting. Nous étions encerclés par  la police  alors qu’à l’extérieur, pleuvait des bombes lacrymogènes pour disperser nos combattants. Le comportement de la police avec les bombes lacrymogènes a occasionné un jeu de pierre avec la population qui était déterminée.

 

Quel est le bilan de cet accrochage ?
Nous comptons des blessés. J’ai aussi appris qu’il y a des personnes qui ont succombé parmi les policiers et la population.

 

Quel était le message clé de ce meeting du rassemblement ?
Le meeting en soit n’a pas eu lieu parce que tout avait dégénéré avec la police qui était décidée de disperser les combattants avec des bombes lacrymogènes. Mais le message devait aussi aborder la  question des échéances constitutionnelles.

 

A quand le prochain meeting ?
Cela ne nous a pas encore été communiqué. Incessamment, nous serons fixés lors des prochaines réunions du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

 

Comment se présente la situation au sein du directoire national de votre parti UDPS/Kibassa après le push manqué et fomenté par Augustin Kibassa ?
Tout est calme dans l’ex. Katanga. En ma qualité de Vice-président et au niveau de l’interfédéral de l’ex. Katanga de notre parti, nous avons pris acte du point de presse du Président national Protais Lumbu Maloba Ndiba tenu à Kinshasa, le samedi 27 août 2016.

Avant même le point du Président national, la fédération du Haut-Katanga s’était déjà prononcée sur la question à travers un rejet catégorique des résolutions putschistes. D’ici peu, les autres fédérations restantes de l’ex. Katanga vont se prononceront également. Au niveau national, tout est calme avec la délocalisation du siège social, de Limete à Ngaliema, à Kinshasa.

 

Le Dialogue National Inclusif débute ce 1er septembre 2016. Répondrez-vous à l’invitation d’Edem Kodjo pour n’est pas raté ses assises ?
Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement où nous sommes membres a déjà rejeté ce pseudo dialogue. Nous ne sommes donc pas concernés par le dialogue de Kodjo.
Un message au peuple congolais qui n’ira pas aux urnes cette année 2016 ?
Au peuple congolais, je dirai qu’il doit se libérer de la peur,  de la manipulation et de l’endoctrinement. Il doit prendre avec courage le destin de la République pour le bien-être de tous.

MIRIAM NZEKE