Oliver Lumbu : « Nous devons bannir la peur et affronter les évènements pour l’intérêt de la communauté et du vivre ensemble »

Comme tout parti politique visant la conquête du pouvoir, l’UDPS Kibassa a suivi de prêt le Dialogue National Inclusif tenu à la Cité de l’Union Africaine et a réagi contre l’Accord politique signé hier 18 octobre 2016. Son Vice-président de l’Inter-fédéral de l’UDPS/Kibassa de l’ex. province du Katanga -Oliver Lumbu Muyenga s’est approché du micro d’Eventsrdc.com –Leader des Événements et des Interviews pour annoncer à l’opinion nationale et internationale la position de son parti et de leur plateforme –Rassemblement des Forces Acquises au Changement. Cependant, il invite les rd-congolais de tous les âges à se tenir debout pour changer leur destin. Brièvement, il a répondu à nos 5 questions.  

Le Dialogue National Inclusif facilité par Edem Kodjo venait de prendre fin, hier 18 octobre 2016 avec un accord politique fixant les élections en avril 2018 et confiant la Primature à l’Opposition. Comment l’avez-vous accueilli à l’UDPS Kibassa ?
L’accord issu de ce dialogue entre la Majorité Présidentielle et ses alliés ne les engagent qu’eux-mêmes.  C’est un accord qui souffre d’un manque de légitimité du peuple et qui vient trahir les aspirations profondes du peuple au profit du repositionnement et du maintien au pouvoir de certains animaux politiques et autres rapaces en eau trouble. Donc, comme nous le disions depuis bien longtemps, ce dialogue est un canular.
Hier, 18 octobre 2016 dans les après-midi, l’Union européenne venait de rejeter toutes les conclusions de ce dialogue et exige les élections en 2017. Pensez-vous que les signataires de cet accord céderont à la pression européenne ?
Il ne s’agit pas seulement de la pression européenne qui pèse aujourd’hui sur les actions des réactionnaires du pouvoir qui se comportent en renégat souffrant d’une auto légitimation subjective pour la simple raison qu’ils détiennent le pouvoir mais encore faudrait qu’on se pose la question de savoir s’ils céderont face à cette pression qui vient des différents partenaires extérieures de la République Démocratique du Congo, des autres acteurs border line de  l’intérieur et des citoyens congolais.
Il est souhaitable pour le camp présidentiel de tenir compte des intérêts des citoyens congolais, plutôt que de se livrer dans une guerre psychologique.

 

Certains opposants souhaitent la tenue d’un autre dialogue plus inclusif avant ou après 19 décembre 2016. Partagez vous cet avis ?
L’UDPS est un parti qui défend les valeurs humanistes de la sociale démocratie comme la conciliation, le dialogue et  la concertation. Il est tout à fait normal que nous soutenions un dialogue plus inclusif qui regrouperait toutes les grandes familles  du microcosme politique congolais, parce que la paix et l’unité nationale en dépendent.

 

Certains membres de votre plateforme Rassemblement des Forces Acquises au Changement sont interdits de sortir de la RDC. Bruno Tshibala est déjà à la prison centrale de Makala. Par rapport à ces mesures, que dites-vous au Procureur Général de République Flory Kabange Numbi ?
Il est déplorable de vivre le déviationnisme dans l’esprit de la séparation des pouvoirs dans un État tel que pensé et voulu par les précurseurs des sciences politiques. Les différents pouvoirs de l’État sont phagocytes par le régime en place. Nous pensons qu’à quelques jours de l’expiration du mandat du Président sortant l’heure n’est pas aux arrestations arbitraires ou aux restrictions des libertés.

 

Que dites-vous à la population rd-congolaise qui depuis un moment vit dans la psychose (inflation du Franc congolais, les chiffres 19 et autres) ?
A la population congolaise, nous disons qu’en tant que citoyens congolais, ils ont des droits et des devoirs que l’État en tant que pouvoir et organisation est obligé de respecter dans un État de droit, mais aussi que tout citoyen est un acteur non conventionnel de la société civile dont la participation politique à travers des actions citoyennes est d’un apport capital pour le développement de sa communauté et le changement que nous soutenons tous.

Nous devons bannir la peur et affronter les évènements pour l’intérêt de la communauté et du vivre ensemble. Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent !

CINARDO KIVUILA