Pour une peau douce, Pitshou Ntondele Nsansi recommande « Dulcie Cosmétique »

Répertoriée parmi les femmes rd-congolaises qui se distinguent dans la diaspora, la pharmacienne et chercheuse rd-congolaise vivant à Montréal au Canada, Pitshou Ntondele Nsansi s’identifie depuis 2017 à travers la gamme Dulcie Cosmétique qu’elle a fabriqué à partir des plantes médicinales pour soigner et améliorer les différentes types de peaux. Cette innovation lui a valu le prix de l’entrepreneuriat de la communauté africaine au Canada, la même année.

 

Rappelez-nous votre parcours scientifique jusqu’à mettre cette gamme des produits cosmétiques sur le marché mondial ?

Je suis une pharmacienne et chercheuse de formation. Je suis également experte en transformation des agro-ressources (Brazzaville) et en cosmétiques naturels (Montréal) et Kinshasa RD Congo / CRMTA Laboratoire.

 

J’ai été formée à l’Université de Kinshasa dans la faculté des sciences pharmaceutiques pendant 6 ans plus ou moins. J’ai fait un master en transformation des agro-ressources et un autre master en préparation des cosmétiques thérapeutique naturelle toujours au Canada. J’ai aussi fait une formation d’opératrices d’équipements de production des machines spécialisées que j’arrive à utiliser et je continue à me former sur le domaine dont j’évolue.

 

Parlez-nous des éléments qui font la formulation de « Dulcie Cosmétique » ?

J’évolue dans le laboratoire pharmaceutique qui est le centre de recherche et de production de médicaments traditionnels améliorés (CRMTA), spécialisé dans la production des phyto-médicaments. C’est une structure scientifique laissée par mon défunt père dont nous continuons à assurer la relève.

Les éléments constitutifs de  » Dulcie Cosmétique « . Ph.Dr.Tiers

 

Dulcie est la branche cosmétique de ce laboratoire pharmaceutique. Elle est spécialisée dans la cosmétique naturelle à partir des produits de plantes médicinales. C’est la plante qui est la base de tout. Dulcie est une gamme. Nous avons des crèmes pour le traitement de la peau, des sérums, les lotions, les gels douches, des parfums, des savons durs, des crèmes et des huiles pour le traitement des cheveux.

La gamme des produits  » Dulcie Cosmétique  » du laboratoire CRMTA. Ph.Dr.Tiers

 

En dehors de cette gamme, nous avons crée d’autres phyto-médicaments que le laboratoire bénéficie en ce moment, tels que le suppositoire contre l’hypertension qui est fait à partir de l’aie, la pommade Diazolex qui traite les anti-douleurs et l’autre suppositoire qui traite les hémorroïdes internes et externes que nous appelons Zinginalis.

 

Dulcie a une gamme très variée. Nous comptons d’ici peu lancer une autre gamme avec des produits telle que la crème défrisante, les rouges à lèvres, les fonds de teint, la crème de rasage, la patte dentifrice et les shampoings. Notre spécialité est que nos produits seront toujours faits à base des plantes que nous allons transformer en plusieurs articles.

 

A ce jour, « Dulcie Cosmétique » est-elle commercialisée à Kinshasa et partout en RD Congo ?

Oui, Dulcie est présente à Kinshasa. Nous avons un dépôt pharmaceutique où nous la distribuons à nos clients. Elle est exclusive pour que nous limitions la piraterie. Dans les provinces, nous avons des représentants tels qu’au Katanga avec le CRMTA Katanga. Nous sommes en train d’installer nos représentations provinciales progressivement vers d’autres endroits. Bientôt, nous serons présents à la province du Kongo Central.

 

Où est-il situé ?

Nous distribuons Dulcie Cosmétique au même endroit que les produits Meyamycin et Diazostimul, sur l’avenue de l’Université au n°123, au quartier Agricole dans la commune de Limete, à Kinshasa. Nous sommes aussi joignable à infodulcie@yahoo.com, au +1(438) 765 6473, +243 818 313 322, +243 898 933 855, la page Facebook : Dulcie Cosmétique et www.dulciecosmetique.org

 

Quel rôle joue Dulcie dans la cosmétologie ?

A une certaine période, j’avais une inquiétude sur les femmes congolaises. Car, j’avais remarqué que beaucoup d’entr’elles avaient la peau abîmée, surtout sur les visages à cause de l’utilisation des produits cosmétiques qui contenant de l’hydroquinone et le climat de notre pays. Ces produits ont causé plusieurs dégâts sur leurs peaux et cela a constitué un gros souci en moi.

L’affiche officielle de  » Dulcie Cosmétique « . Ph.Dr.Tiers

 

Lorsque je suis arrivé au Canada pour me former, je me suis dit de faire une formation et un master en transformation en agro-ressources afin de mettre au point un des crèmes qui va aider et améliorer la peau de ces femmes congolaises. C’est de la qu’est née le projet Dulcie qui est la solution pour les tous types de peaux abîmées, qui présentent des acnés et aussi pour soigner les cheveux détruits. Dulcie corrige également tous les dégâts causés par les produits synthétiques qui sont faits à base d’hydroquinone.

 

 

En combien des gammes de produits « Dulcie Cosmétique » est-elle repartie ?

Nous avons deux gammes pour les crèmes qui sont destinées pour les peaux noires et les peaux claires, et aussi des lotions, des gels de douche, des sérums, des savons durs pour les deux types de peaux.

 

Qu’aviez-vous ressenti lorsque vous étiez plébiscité lauréate du prix de l’entrepreneuriat de la communauté africaine du Canada en 2017 ?

Le fait d’avoir reçu ce prix m’a beaucoup motivé à faire plus de recherches et de voir qu’il y a des gens qui suivent ce que je fais. C’est très encourageant parce que lorsque vous innovez dans un domaine dont vous exercez. Mais quand vous n’avez pas d’encouragements, cela vous affaibli et vous pousse vite à abandonner. Car, ce n’est pas facile du jour au lendemain de créer un produit. C’est la somme de plusieurs erreurs, plusieurs essais et plusieurs erreurs que l’on arrive à mettre au point un produit.

 

Avec ce prix, je suis très déterminée à faire plus de recherches de nouveaux produits afin de rendre service à la population congolaise, africaine et du monde entier.

 

Quels sont les objectifs que vous poursuivez en prenant la relève de votre défunt père le pharmacien et chercheur rd-congolais Basile Ntondele ?

Mon défunt père était comme mon professeur. Car, je n’arrêtais pas de l’appeler ainsi lorsqu’il était vivant. J’avais l’habitude de travailler ensemble avec lui. Je crois que jusqu’aujourd’hui, il continue à m’enseigner.

 

J’ai en mémoire de nombreux souvenirs des recherches que nous faisions en laboratoire. Il me faisait des remarques et me disait des choses qui à présent sont utiles dans mes travaux de recherches, malgré qu’il n’est plus là, ces conseils me reviennent souvent.

La fille Pitshou Ntondele-Nsansi et le père Basile Ntondele, tous pharmaciens au service de l’humanité. Ph.Dr.Tiers

 

Mon plus grand objectif est de mettre au point tous les produits qu’il a laissés en chantier afin d’honorer sa mémoire. Son plus grand souhait était de lancer une gamme de produits cosmétiques au laboratoire CRMTA. Mon autre objectif est de bosser dur pour assurer sa relève et honorer son nom en tant que sa fille.

YVES DIBOKO