RDC – Littérature: Les « Éditions Domi et Famille » s’activent dans la promotion du jeune écrivain rd-congolais

A la faveur d’une interview accordée à la rédaction d’Eventsrdc.com, Jossar Domi, Manager de cette maison d’édition a évoqué le champ de bataille de son institution, les « Éditions Domi et Famille », lancée officiellement, le vendredi 30 août 2019, à Kinshasa. « Nous avons l’objectif de promouvoir les talents de la jeunesse congolaise et surtout, les jeunes écrivains qui sont encore dans l’ombre », a-t-il déclaré. Entretien.

Que fait concrètement la maison Domi et famille ?

A la base, Domi et Famille est un groupe, qui, aujourd’hui, a engendré sa première fille « L’édition Domi et famille », qui est une maison d’ouvrages et des livres et aussi, créatrice et promotrice des projets socio-culturels.

Domi en compagnie du Pr Émile Ngoy. PH. DF

Récemment, votre maison d’édition a organisée un événement qui a connu la participation du Professeur Émile Ngoy Kasongo. Pourriez-vous nous faire la restitution de ce rendez-vous littéraire ?

Nous avons organisé deux événements. Le 30 août 2019, c’était premièrement, la présentation officielle de notre maison et le vernissage de notre premier ouvrage édité et publié de la maison Mémoire du poète Jean-Louis Kadiayi. Et, le 1er septembre 2019, c’était l’organisation d’un Café littéraire dénommé « À tête ouverte » qui avait pour vision de créer un cercle de réflexion, surtout encore créer un cadre pour réfléchir sur les réalités actuelles avec un professeur ou une personnalité. Nous avons eu l’honneur davoir la participation du Professeur Émile Kasongo qui était l’orateur principal de notre événement.

La vision du Café littéraire était de créer un cercle de réflexion pour essayer de booster un peu l’esprit du jeune congolais. Donc, pousser le jeune congolais à un développement personnel et intégral pour sa communauté. Cest un cercle ou une rencontre de réflexion, d’échange et de partage d’idées ainsi que des connaissances et des sagesses.

Après le café littéraire, quel autre événement les Éditions Domi préparent ?

Hormis, le Café littéraire et la participation à la Grande rentrée littéraire GRLK – organisé par la bibliothèque de la Délégation Wallonie-Bruxelles dirigée par Richard Ali, du 12 au 15 septembre 2019, nous préparons le vernissage de deux autres ouvrages qui vont seront publiés à la fin de ce mois. Nous préparons aussi un événement qu’on vous dira très prochainement. Et comme nous avons dit aussi, nous faisons à la promotion et création des projets socio-culturels voilà pourquoi, nous préparons aussi un événement qui cadre avec le social et la culture.

C’est quoi les perceptives des Éditions Domi ?

Nous sommes en train de préparer plusieurs événements que nous vous annoncerons dans un avenir très proche. Nous avons l’objectif de promouvoir les talents des jeunes écrivains qui sont encore dans lombre, qui veulent en tout cas être publié et édité. Vu la difficulté, le cercle fermé des maisons d’éditions, nous avons voulu être ouverte à proximité avec la jeunesse pour l’aider à faire éclore son talent d’écrivain, faire parler sa plume.

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Quelles mécanismes mettrez-vous en place pour promouvoir cette jeunesse ?


Nous avons mis en place notre site web qui est accessible à tout le monde. Tout celui qui a son texte peut taper http://www.editions-domietfamille.com, puis remplir le formulaire qui est proposé pour tenter de devenir auteur ou écrivain de la maison. Vous remplissez le formulaire, vous joignez votre texte, et puis la direction de la maison va s’enquérir pour voir si votre texte va être retenu et vous proposer un contrat d’édition.

En fait, nous voulons créer une proximité avec la jeunesse. Hormis notre site web, nos numéros sont disponible ; via WhatsApp (+243852613780 et +243817384468 ) on peut communiquer directement parce qu’on veut accompagner la jeunesse. Nous proposons aussi le service d’accompagnement c’est-à-dire, un jeune ou une autre personne a son texte mais n’a pas trouver moyen d’être édité avec un contrat, mais nous les accompagnons avec la correction de texte, la fabrication de leur livres avec le coût qu’ils auront à dépenser. Ils auront le total contrôle sur le droit d’auteur de leur livre, nous les accompagnons en corrigeant leurs livres et nous les aidons à imprimer et à édité leurs ouvrages.


Domi. Vous avez beaucoup évoqué le cadre socio-culturel au cours de cet entretien, la Rd-Congo a un nouveau gouvernement. Quel message adressez-vous au ministres de la Culture et des Arts ?

On ne le dira pas assez. Nous avons eu beaucoup de personnalités qui se sont succédées aux ministères. La personne qui vient d’être nommé ministre nous lui demandons en tout cas qu’il ait un regard très profond par rapport aux réalités de notre domaine: « La culture et la jeunesse ». Qu’ils soient impliqués dans les réalités qui sont nôtre enfin que les choses bougent dans un sens positif. Que l’écrivain, que l’artiste, que le culturel vive de son talent, de sa passion.

L’artiste, l’écrivain, le culturel n’est pas accompagné. Le Congo n’accompagne pas son talent, nous prions que cela soit pris en compte. Sous d’autres cieux, les artistes sont accompagnés et ils donnent les meilleurs d’eux mais ici au Congo, c’est le contraire. Ils sont eux-mêmes dans le management, dans la production et dans la création. Donc, il est vraiment très encombré par rapport à tout cela, nous sollicitons un accompagnement de l’artiste et du culturel.

C’est quoi votre message aux jeunes écrivains ?

« Faisons écrire l’histoire ». Nous avons pour objectif de laisser parler le cœur du jeune écrivain, du romancier, du poète. Que le message qu’il y a dans son cœur soit entendu par le monde. Faisons écrire l’histoire, essayons doser, de changer les choses pour que la vie soit beaucoup plus meilleure que nous la constatons maintenant. C’est possible en tout cas de faire écrire autrement l’histoire et ensemble nous pouvons le faire. Aidé l’autre à avancer, aider l’autre à écrire autrement l’histoire. Voilà Domi et famille nous nous préparons aux meilleurs et nous vous tiendrons certainement informer.

Parlez-nous de vous ?

J’ai un parcours un peu bizarre. Depuis tout petit, j’étais un amoureux de la plume, jaimais beaucoup écrire, mon premier poème je l’ai écrit au secondaire, c’était « Qua tombe d’amour ». Je suis aussi dessinateur. Je faisais des bandes dessinées et des petites histoires qu’on rigoler ensembles avec mes cousins en famille, et par-là, l’amour de l’écriture grandissait en moi. Je me rappelle en 5ème des humanités, j’avais réuni mes amis, j’ai passé à tour de rôle voir chacun d’eux, les demander d’écrire un article et de me le donner, pour sortir un ouvrage collectif.

Domi devant les participants à la première édition du Café littéraire. PH. DF

Déjà depuis tout petit, cette idée-là de vouloir faire écrire aux autres les choses qui sont cachées dans leur cœur, les sortir pour que les autres aussi puissent les lire. Et, je voulais que ce que nous avons en nous soit entendu des autres et je suis parti à l’université. J’ai commencé avec la médecine à l’Université Protestante du Congo; ça n’a pas tenu, j’étais un peu négligeant et par après, j’étais obligé d’aller à Lubumbashi. Cest là que j’ai fait les sciences informatiques à l’université Protestante de Lubumbashi, en 2011. C’est dans cette même ville où j’ai fait cette reconversion. Je me suis retrouvé complètement dans la littérature bien qu’il y a des à côtés que nous faisons, mais c’est la passion en fait qui nous guide jusqu’à créer cette structure: « Domi et famille ».

Aviez-vous un message aux jeunes qui nourrissent de la passion à l’écriture ?

Osez ! C’est là aussi résume la vie. Il faut savoir oser dans la vie. Quelqu’un a dit : « Si tu dis que :  » Je vais écrire, j’écrirai ; ce que tu n’écris pas  » ». Prends ton stylo, commence à écrire et alors tu écriras. C’est-à-dire la réflexion, l’inspiration, ça vient, ça part. Lorsqu’elle arrive, prends ton stylo commence à écrire, laisse sortir naturellement l’inspiration qui arrive c’est après que tu vas restructurer les choses. Moi je leur dirai doser, doser sortir ce qu’il y a dans leur cœur, sortir ce qu’il y a dans leur tête enfin que l’humanité l’entende. Écoutez ce que votre cœur a à vous dire. Je crois fermement à la jeunesse, je crois des jeunes qui ont aussi des choses à dire pour changer la société.

ETIENNE KAMBALA

Écoutez l’interview en intégralité sur notre FM

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