RDC – Musique : Blacky PM, cette étoile qui s’apprête à briller

La scène urbaine rd-congolaise connais depuis une période la prolifération des plusieurs jeunes talentueux. Dans son nouveau challenge de mettre sous les projecteurs plusieurs jeunes artistes, la Rédaction d’Eventsrdc.com a rencontré Blacky PM, un rappeur, chanteur, auteur-compositeur et un beat-maker rd-congolais.

A la faveur d’une interview, cet artiste à multiples casquettes est revenu sur son parcours professionnel, sa future signature au sein du label « Jeune courageux », ainsi que sur son prochain EP « Enjoy your time ». Entretien.

Récemment, vous avez annoncé une collaboration avec Gaz Fabilous dans la chanson « Zala Jeune ». Le morceau sera disponible quand ?

Pour la collaboration avec Gaz Fabilous, nous attendons la fin du confinement afin de dévoiler la chanson. « Zala Jeune » va arriver très bientôt et le morceau a été déjà enregistré, je l’ai en possession. On attend juste le bon moment pour le livrer aux mélomanes.

Puisque nous parlons de Fabilous, il a annoncé sur son compte Instagram que vous avez signé chez « Jeune courageux ». Parles nous un peu plus de ce projet ?

Exactement, j’ai un contrat avec « Jeunes courageux » de Gaz Fabilous. Vous aurez l’exclusivité de mon contrat et de ce projet. Je vais signer le contrat d’une année et pour l’instant, nous sommes sur les négociations. Ça va bon train.

To tiana », « Bako ya nga noix »,…quelle est votre source d’inspiration pour écrire vos morceaux ?

Je m’inspire de la société, de la vie courante, de l’actualité et de mon entourage. Dans « To tiana » par exemple, je parlais d’un phénomène qui se déroulait à Kinshasa où on publiait des photos et vidéos des filles nues, ça ne m’a pas plus et puis j’ai parlais aussi du mouvement combattant qui s’opposait sur les productions scéniques des artistes congolais à l’espace Shengen. Même dans « Bako Yanga Noix », c’était un phénomène de malentendu entre des habitants de Kinshasa et la diaspora et j’ai voulu mettre au clair auprès du public que ce n’était une guerre, qu’on est des frères.

Pendant un temps, vous vous êtes lancé dans une série de freestyles. Racontes-nous un peu ce que regorge cette série ?

La série de freestyle s’intitulait « Blacky Pench ». Je mettais un son à la disposition du public chaque week-end. A cette époque, j’ai préparé mon EP et j’avais jugé bon d’enregistrer les freestyles afin d’attirer l’opinion sur ma musique. En tout cas j’essayais de rapper, de chanter sur tout genre et ça marché. Les mélomanes m’avaient validés.

https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/blacky-p-bako-yanga-noix-son

Dans un milieu urbain où plusieurs jeunes émergent comme vous, ne craignez-vous pas la concurrence ?

Je ne crains pas la concurrence. Je trouve qu’elle doit exister parce qu’elle m’aide à me surpasser, à travailler dur et à donner les meilleurs de moi. Chacun a sa place, chacun a sa manière de faire sa musique. Si on me compare à quelqu’un ça veut dire que je dois faire mieux que lui ou lui mieux que moi.

Qui est votre modèle dans ce domaine ?

Quand j’ai commencé ma carrière, j’écoutais La Fouine, Blackent, Gims qui est vraiment un mentor pour moi. Si on revient ici au Congo, il y a un groupe qui s’appelait Sabala de la justice de mon quartier. C’était vraiment des bons, où il y a eu des artistes qui sont connus aujourd’hui comme Kazedoux, The coach et bien d’autres artistes qui m’ont inspiré à faire de la musique.

A ce jour, nous pouvons parler album ou EP ?

On ne peut pas parler album. J’ai déjà un EP à dix titres qui est déjà enregistré. On attend juste le bon moment tellement que je viens de signer aussi avec « Jeune courageux » puis on va commencer avec deux singles. Je pense que jusqu’à la fin de l’année on aura mon EP si tout va bien. Tout est bouclé et les chansons sont déjà enregistrées. L’EP s’intitule « Enjoy your time ».

Dans la musique, qui sont dans votre entourage ?

Mon entourage dans la musique, ce n’est pas vraiment trop des rappeurs, c’est une grande famille en tout cas. J’ai un Beat-maker qui s’appelle Kingonthebeat c’est lui qui fait toutes mes instrumentales. Il y a aussi Vibe et Le Korner qui sont dans mon management. J’entretiens aussi des bonnes relations avec Gaz Fabilous, FK Izi, Rafale et d’autres artistes.

Chaque artiste a son parcours. Bien que jeune, racontes-nous ce parcours ?

Alors que j’avais de l’amour pour le football, j’ai pu faire mes premiers pas dans la musique en 2012. C’est dans ma chambre où tout a commencé en interprétant les morceaux de Soprano, Blackent et Gims. Mon entourage voyait en moi un talent d’artiste que de footballeur. Et il m’a poussé à aller plus loin.

En 2014, j’ai intégré le groupe Sabala de la Justice, c’est avec eux que j’ai commencé à faire de la musique. A l’époque j’étais un amateur parce que je n’écrivait pas, j’ai piqué des paroles par-ci par-là, j’ai mangé pour faire un couplet. C’est vers 2015 que j’ai commencé à écrire, qu’on a créé un groupe avec des amis quand j’ai quitté Sabala de la Justice. Le groupe s’appelait la Team predator, nous avons dévoilé plusieurs chansons, puis le groupe s’est imposé comme le plus connu du quartier et puis la même année, j’ai signé chez Ultimatum République. C’est là où j’ai rencontré des artistes comme LM Soldat, Mic Mac J, Gaz Fabilous, il y en a plein. C’est dans ce groupe où j’ai démarré la vraie musique.

https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/blacky-pm-blacky-punch-2-son/s-7NE4ieQdeOZ

En 2016, je suis allé en Europe, en Russie. Dans ce pays, j’avais deux occupations : faire la musique et étudier. J’ai pris le temps d’approfondir mon écriture et ma façon de poser les textes. Aujourd’hui, j’étudie toujours en Russie, je suis résident là-bas, j’attends juste le confinement et finir avec mon contrat. Je dois rentrer pour finir mes études.

Quels sont vos projets ?

Mon projet c’est d’abord être installé dans le label « Jeune Courageux » de Gaz Fabilus, et sortir mon EP d’ici la fin de l’année en cours. Le projet est de commencer avec les singles, deux ou trois et après à la fin de l’année, on va boucler mon EP.

Un mot de la fin

Nous travaillons toujours pour les mélomanes, les supporters de la musique urbaine de Kinshasa. Nous travaillons pour vous donner un bon résultat.

Merci Eventsrdc.com. Je suis très content de faire cette interview. Merci d’avoir fouillé sur moi et poser des questions précises. Vous êtes toujours dans l’actualité et chapeau bas. Je demande aux mélomanes de suivre à fond votre média !

ETIENNE KAMBALA