Tribune: Que la jeunesse africaine profite des NTIC et du Covid-19 pour se prendre en charge et avancer (Hugo R. Mabiala)

Je vous parle plutôt de quelque chose de positif que cette crise de coronavirus ou covid-19 nous révèle. La force de la jeunesse. À Kinshasa, à deux reprises (ou plus d’ailleurs), nous avons réussi à obliger le gouvernement à annuler le confinement général et surtout à obliger l’équipe de la riposte à arrêter de nous faire avaler l’idée d’un vaccin expérimental sur des congolais.

 

Loin de porter jugement de valeur sur ceci, je vois la force que nous avons aujourd’hui en tant que jeunesse africaine. Armés de nos doigts, d’un Smartphone et de quelques forfaits internet, sans donner littéralement de la voix, nous faisons entendre nos idées, nos opinions. C’est magnifique. C’est un pouvoir.

 

Cependant, pouvoir rime avec responsabilité. Nous n’avons pas vécu la colonisation et donc nous n’en avons pas le complexe. Je nous invite ici à aller au-delà de nos passions, insultant nos dirigeants et ainsi, confirmer la thèse selon laquelle l’émotion serait africaine.

 

Réfléchissons, proposons des solutions, militons pour nous faire entendre. Les gaz lacrymogènes ne peuvent rien contre nous, car nous sommes actifs dans un monde virtuel, mais l’impact de notre combat est réel.

 

Pourquoi devrions-nous, nous jeunesse africaine (On est majoritaire sur le continent) apprendre que l’union européenne, bref l’occident envisage de décision pour l’Afrique ? Où est l’Union Africaine ? Pourquoi est-elle si aphone ? Où sont nos chercheurs ? Nos dirigeants sont incapables de financer leurs travaux par soi-disant manque des moyens. Mais ils détournent des millions de dollars dans nos pays. Il y en aurait que pour le détournement ?

 

Notre responsabilité c’est de commencer à parler non seulement de ce qui ne va pas, mais surtout de concevoir et proposer des solutions, de se liguer pour nous faire entendre.

 

Et ceci à une condition: il nous faut expérimenter la tolérance. Nous pouvons partager le combat, mais les approches ne seront pas toujours les mêmes.

HUGO ROBERT MABIALA