Week-end réussi, Djany promet de revenir à Kinshasa

Après avoir égayé le public de Fashion Party, le vendredi 19 août 2016, au H Faden, la diva franco-rd congolaise Djany a accordé une interview exclusive à Eventsrdc.com –Leader des Événements et des Interviews, grâce à Kiff Sound Production dirigé par le célèbre réalisateur rd-congolais Yan Mambo.

Durant une vingtaine de minutes, la coqueluche du moment nous a parlé de son présent et de son futur. Néanmoins, elle ne se laisse pas emporter par plus de 5 millions de vues qu’elle a déjà récoltées jusque-là sur Youtube avec sa chanson « J’ai déconné ». Les deux pieds sur terre avec sa maison de disque Victory, elle lance un single en septembre et promet de revenir à Kinshasa pour le tournage d’un single.

Comment avez-vous trouvé Kinshasa ?

Ce n’est pas ma première fois que je vienne à Kinshasa. Ma production du vendredi 19 août 2016, au H Faden était une première pour moi en RDC. Je suis donc une métisse congolaise. C’est une suite logique de ce que je suis. C’est produire en France, c’est bien. C’est important que je me produise aussi en RDC. J’aimerai bien tourné un des clips de mes singles ici à Kinshasa. Avec le temps, vous serez fixés.

Pourriez-vous nous reparler votre parcours ?

Mon parcours n’est pas si compliqué. J’ai commencé la musique très jeune dans une chorale de gospel. J’ai grandi dans une atmosphère musicale parce que tout d’abord ma mère est chanteuse. Elle a collaboré avec plusieurs musiciens de renoms notamment le feu Papa Wemba, Youssou N’Dour, Salif Keita et Maika Munan. J’ai aussi bénéficié de la richesse culture de toute la République Démocratique du Congo en écoutant la musique tous les jours et 24h/24h.

Qu’est-ce qui m’a poussé à chanter ? C’est d’abord parce que mes parents sont dans la musique. J’avais à cœur ce sentiment de me développer en Afrique. Dans mes premières maquettes lorsque j’avais 13 et 14 ans, c’était toujours de l’afro-pop. Après cette période, j’avais bossé dans des grands projets tels que Star Academy et j’avais rencontré le chanteur français Christophe Mayet. J’ai tourné avec lui pendant deux ans. Nous avions presté dans des grandes salles et autres endroits.

Après, j’ai eu l’envie de faire ma musique. Je ne voulais pas rester dans l’esprit Chorale comme c’est le cas avec plusieurs artistes musiciens noirs qui ont tapé à côté.

Quelques temps plutard, j’ai signé avec Universal Music avec lequel nous avions sorti plusieurs singles. Pour quelques divergences musicales et artistiques, j’ai préféré prendre ma route. Aujourd’hui, je suis dans un super label appelé Victory où nous avions produit ce remix « J’ai déconné ». Ensemble, nous sortirons mon prochain single à la rentrée et je suis en plein préparatif de mon album.

C’est quoi votre style musical ?

Je fais l’Afro pop. C’est-à-dire des belles mélodies pop sous des airs de guitare rumba. Vous les découvrirez dans mon album.

Pourquoi aviez-vous remixé cette chanson récitée déjà par un autre musicien ?

C’est simplement parce que j’avais beaucoup aimé la version originale. Si vous partiez sur mes fans pages Facebook, Twitter et Instagram, vous remarquerez que les photos et les vidéos de cette chanson m’ont ramené beaucoup de vues et cela m’ont poussé de faire la réponse, surtout que j’avais déjà la chorégraphie.

Quel est cet artiste rd-congolais qui vous a inspiré dans la réalisation de la chorégraphie de « J’ai déconné » ?

C’est moi-même qui ai mis en place cette chorégraphie.

Quel genre de musique rd-congolaise aimez-vous ?

En tant que Mutetela, j’aime le Mutuashi et la rumba.

Tantôt, vous avez dit que votre mère est artiste. Comment s’appelle-t-elle ?

Ma mère est  Céline Djini. Ces proches l’appellent souvent Célina.

Comment s’intitulera votre album ?

Comme je n’ai pas encore fini l’enregistrement, je me réserve de le nommer. C’est seulement à la fin, après sélection des titres que je le baptiserai.

Y-a-t-il des dates prévues pour fin 2016 et début 2017 ?

Jusque-là, nous préparons la sortie des deux singles -l’un en septembre et l’autre en fin octobre. Pour 2017, nous larguerons l’album au 1er trimestre et le reste du programme sera rendu public.

Vous êtes au courant de toutes les exactions qui se passent à l’Est de la RDC. Un message à toutes ces populations victimes ?

En tant que femme, j’étais très choquée lors du dernier massacre de début août 2016. Mes fans pages en témoignent. Tous les jours de ma vie, je prie pour le Congo afin que la paix revienne et que les choses avancent. Tous, nous avons besoin d’une nouvelle ère pour ce pays. J’ai beaucoup de projets caritatifs pour mon pays, mais j’aimerai les exécuter différemment. Car, je veux des réalisations concrètes et responsables.

Vous êtes à Kinshasa. Pensez-vous réaliser un featuring avec des musiciens présents ici ?

Présentement, non. Si dans le futur, une occasion se présentait, je le ferai. Comme vous les savez tous, j’aime les vrais thèmes. J’aimerai un featuring qui cadre avec mes idéaux. C’est-à-dire où nous sommes tous sur la même longueur d’ondes.

Un mot sur Papa Wemba que vous aviez connu et qui nous a laissé depuis le 24 avril 2016 ?

Paix à son âme. Il m’a beaucoup aidé. Je me souviendrai toujours de l’enregistrement de la chanson « Bana Congo » pour le Cinquantenaire de la RDC où il a orienté tous les artistes qui étaient retenus par le Chef du projet, en la personne de Bek’Soul de Kommando Toxik après qu’une mélodie était déjà retenue. Il reste un Grand.

CINARDO KIVUILA