Forum des culturels: la SOCODA appellée à jouer pleinement son rôle

Le Collectif d’artistes et des culturels -CAC- a organisé, jeudi 2 août 2018 au collège Boboto de Kinshasa, la 1ère édition du Forum des culturels sous le thème « Réveil culturel face aux enjeux de l’heure ».

 

En présence de la vice-ministre du Budget, Maguy Rwakabuba, des journalistes du secteur de la culture, des musiciens, des arrangeurs des sons, des producteurs, des réalisateurs, des écrivains, des cinéastes ont échangé durant 3 heures en vue de dégager des solutions adéquates pour relancer le secteur culturel rd-congolais qui bat de l’aile depuis quelques temps.

 

Intervenant au sujet de « La copie privée dans le monde artistique en RDC », Alex Dende, connu du public sous le pseudo de Lexxus Légal, a penché en faveur de ce système susceptible de «favoriser le développement du secteur artistique». Dans son speech, Lexxus Legal a fustigé l’attitude grandissante de la piraterie des œuvres artistiques, davantage favorisée par les NTIC. Il a ensuite invité les artistes à adhérer à la Société congolaise des droits d’auteurs – SOCODA -. Cette même société souvent critiquée et qui, selon bon nombre de musiciens et d’observateurs, ne joue correctement pas son rôle.

 

« La SOCODA n’arrive pas à remplir correctement sa tâche afin que les créateurs et producteurs des œuvres d’esprit puissent jouir des droits et avantages de leurs œuvres », a constaté l’artiste musicien, compositeur et arrangeur rd-congolais, Maika Munan lors de son exposé axé sur « Les droits d’auteurs et des artistes ». De son avis, les culturels rd-congolais doivent avoir des résultats rentables générés par leurs œuvres et non pas par la pratique des dédicaces, communément appelée « Libanga ».

 

Selon les organisateurs, la première édition du Forum des culturels n’a pas été organisée pour déstabiliser la hiérarchie de la SOCODA mais plutôt pour mettre à sa disposition des pistes voulues efficaces et à même de la conduire à définir une bonne politique au profit des créateurs des œuvres d’esprit et ainsi eradiquer la mendicité et/ou la pauvreté qui caractérise les culturels rd-congolais.

 

ETIENNE KAMBALA