Ça s’appelle manquer de respect à ses fanatiques. Ainsi, de nombreux mélomanes ont qualifié l’acte posé par JB Mpiana, patron de Wenge BCBG, formation musicale kinoise dont l’improductivité sur le marché du disque commence à faire jaser les fanatiques.
Pour avoir été interpellé par un de ses fanatiques via SMS, le leader de BCBG, qui se fait tellement rare sur la scène au point de perdre tout son poids musical alors que physiquement il ne cesse de prendre du poids, Papa chéri est devenu papa méchant. Tel un volcan en éruption, il a jeté des laves en déclarant avec la dernière énergie: » Je n’ai pas besoin que tu sois fanatique de BCBG. Je n’ai même pas besoin que tu défendes ma musique « .
L’artiste est allé plus loin en demandant à ce fanatique » d’aller là où on sort les albums. Qu’on sort un album ou pas, ce n’est pas ton problème « .
Croyant avoir affaire à Dayida ou Soraya, le fils d’Agnès Lusambo a lâché: » Fais attention. Tu ne sais pas à qui tu parles. Que ce soit ta dernière fois d’envoyer un message à ce numéro « .
Comme ci cela ne suffisait pas, JB Mpiana, montant un peu plus d’un cran, a vociféré: » Je ne te connais pas. Je n’ai pas envie de te connaitre. Je n’aimerai jamais te connaitre « .
Pauvre fan. Son seul péché est d’avoir interpellé le leader de son groupe musical préféré au sujet de son mutisme discographique. Ce péché lui a valu un traitement indécent et a révélé quel type de leader est JB Mpiana, incapable de se contenir devant une interpellation, par ailleurs vraie et fondée, d’un fan. Les fanatiques, on les respecte. Le voisin de l’avenue de l’Enseignement à Kasa-Vubu peut bien enseigner cette leçon à son jeune frère qui, passant de coq à l’âne, est de plus intéressé par l’habit que le micro.
LAURENT OMBA
