À la croisée des routes se rejoignent amour subtil, virilité téméraire et hardcore dans “BadBoy Lover, Vol.1”, le nouvel album de Baala publié ce vendredi 2 mai 2025 avec la participation de Poison Mobutu, Tutu Calugi, Kaysha, Suzuki et La Massia. Le puisement dans les anciens tubes se marie avec la fougueuse créativité pour un cocktail détonnant.
Ramener le passé au présent est un motif de grande fierté pour Baala. Le rappeur enraciné dans la rumba épurée, ne se dessaisit pas de sa nourrice musicale agrée bien qu’influencé par d’autres styles dont le rap.

La musique est un ainsi pour lui un exutoire, où expression de l’âme et liberté se côtoient. Avec Baala, les punchlines retombent comme des coups de poing, les rythmes abreuvent notre soif nostalgique et chaque titre est une ode à la joie de vivre et à l’amour.
Corps athlétique tel un bodybuilder, charisme particulier et toujours “mauvais garçon », le rappeur porte une vision éclectique du monde à travers une belle filiation. Rien qu’à écouter ses titres, on sent tout de suite de l’oscillation.
Des thèmes et des styles
La méthode rigide de Baala, celle de sa nature rebelle attire dans “BadBoy Lover, Vol.1”, son nouvel album de 14 titres.
Avec une certaine sincérité musicale, le rappeur opère une véritable adéquation de genres et de thèmes tel un né coiffé qui diversifie ses compétences. Porté par une créativité de profondeur bien inspiré par le passé et le présent, Baala nous illumine par son flow rageur.
Dans “Mbongo” en duo avec Apocalypse, il parle de l’argent et encourage au travail et à la débrouillardise étant donné qu’il n’existe pas de sot métier. Alors que dans “Femme”, il chante son admiration et son respect pour la gente féminine au rythme du reggae. On croirait bien Alpha Blondy.

Cet album, c’est surtout des recyclages. La preuve dans “Tout gâcher” dans lequel il sample le cultissime “Mario” de Franco Luambo. Les paroles sont une peine de cœur d’un homme face à une femme qui l’a laissé tomber malgré qu’il l’a tant aimée. L’autre recyclage c’est le titre “Djo Balard”, dans lequel on reconnaît tout de suite “Micko” de Koffi Olomide.
Porté par le souci d’être le porte-voix de son peuple, Baala s’engage dans “Doléances”, dénonçant le génocide, la famine, le racisme, les violences sexuelles, l’hypocrisie et d’autres maux qui gangrènent notre monde en quête d’humanité sincère.
Notons que « Lover, Vol.1 » inclut également d’autres titres dévoilés bien avant tels que « Kin la Belle », « Papi Chulo », « Gentleman » en duo avec Suzuki Luzubu, « Jaloux » et « Baby lover ». Un album que nous vous recommandons.
CHADRACK MPERENG