Le calvaire de la circulation routière à Kinshasa continue de faire des ravages. La route Kisangani reliant Bandalungwa à l’axe Pont Tambwe n’en reste pas moins épargnée. La faute à la société Mino Congo dont les camions stationnés tout autour provoquent un crasseux foutoir perturbant sérieusement la circulation.
Les habitants de ce coin de la capitale discutent sur le sexe des anges et leur cri d’alarme face à l’anarchie de Mino Congo qui se croit ne pas être sortie de la cuisse de Jupiter est truffé de vives inquiétudes. Les camions de cette société stationnés qui occasionnent des embouteillages monstres, entravent de plus une bonne circulation, étouffant ainsi chaque bouffée d’air qui puisse sortir de cette chaussée.

Si la loi 78-023 du 30 août 1978 portant nouveau Code de la route stipule que “Tout arrêt et tout stationnement d’un véhicule sont interdits sur la chaussée, la société Mino Congo va en l’encontre de celle-ci et dribble même la vigilance des autorités compétentes. Les poids lourds de cette société prennent en otage la population dès 2 heures, se désintéressant complétement de la souffrance qu’elle vit entre embouteillages, pollution et crispation. Au niveau du point stratégique de GB par exemple, la course contre la montre est ralentie par les embouteillages. Passants et automobilistes baillent au corneille face à une conduite routière soporifique.”
Les habitants avertis de ce coin ont signalé que cette situation n’est pas une première. La société Mino Congo se la joue plutôt récidiviste déchirant le brevet de l’ordre et de la moralité, tout ceci au vu et au su des autorités parées à prendre des mesures urgemment drastiques pour sauver la population et permettre de nouveau à une fluidité de la circulation.

Exaspéré, un habitant de ce coin de la capitale vide son sac face à cette situation. « On dirait que cette société est au-dessus des lois. Le matin, c’est l’enfer. On peut rester cloué ici sans bouger pendant des heures. Qui va indemniser le temps perdu ? », se plaint-il.
Poussée par un vent de révolte, de nombreux habitants et usagers de cette zone veulent voir un changement urgent. Certains exigent la délocalisation de l’usine Mino Congo. « Il faut penser à une zone industrielle adaptée, loin des habitations, où ces camions pourront stationner sans bloquer toute une ville », estime un autre habitant de ce coin.
Alors que les embouteillages à Kinshasa sont devenus un réel casse-tête, les autorités rd-congolaises doivent sortir de leur mutisme pour réagir en faveur d’une population kinoise qui se sent depuis abandonnée. Il est encore temps d’éviter le pire. Mais faudra-t-il réunir des moyens et stratégies de tous bords pour arriver à sortir la tête de l’eau.
RÉDACTION