Samarkand, Ouzbékistan – 22 novembre 2024.
La République démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape importante dans sa diplomatie environnementale en participant activement à la 20ᵉ Conférence des Parties (CP20) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Lors de la première séance technique préparatoire organisée par la Plateforme africaine de négociation, la délégation congolaise a soutenu l’inscription de l’Okapi (Okapia johnstoni) à l’Annexe I de la Convention, une mesure visant à renforcer la protection internationale de cette espèce emblématique et endémique des forêts congolaises.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large portée par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) programme de préservation de la biodiversité au sein du réseau des aires protégées un programme ambitieux qui vise à restaurer les écosystèmes dégradés, renforcer la gouvernance environnementale et repositionner les parcs nationaux comme moteurs du développement durable et du tourisme écologique.

« L’Okapi est bien plus qu’un symbole national. Il incarne l’urgence de préserver notre biodiversité et de repenser notre rapport au territoire », explique un membre de la délégation. « En protégeant cette espèce, nous protégeons aussi les écosystèmes qui l’abritent, et nous créons les conditions d’un tourisme responsable, ancré dans la durabilité».
L’arrivée attendue du Directeur Général de l’ICCN, Monsieur Yves Milan Ngangay, intervenant au début des assisses officielles de la COP20, prévues du 24 novembre au 5 décembre 2025 où il sera question de prendre part aux discussions des divers thématiques de conservation et l’adoption des propositions d’inscription ou de retrait des espèces de flore et de faune aux annexes de la Convention de Washington. Parmi les priorités figurent:
– le renforcement des efforts nationaux pour la mise en œuvre de la CITES,
– les échanges d’expériences entre États parties,
– et la définition de mesures de conservation pour les espèces menacées par le trafic transnational.

Le projet de réhabilitation des aires protégées, déjà en cours dans plusieurs provinces, s’articule autour de la restauration des habitats naturels, de la formation des éco-gardes, et de la création d’infrastructures écotouristiques. Il vise également à impliquer les communautés locales dans la gestion durable des ressources, en leur offrant des alternatives économiques viables.
Cette stratégie s’inscrit dans une vision plus large de communication touristique intégrée, où la conservation devient un levier de séduction territoriale. En valorisant ses richesses naturelles et son engagement pour la biodiversité, la RDC entend redorer son image à l’international et attirer une nouvelle génération de voyageurs sensibles aux enjeux environnementaux.
À Samarkand, la voix de la RDC résonne donc comme celle d’un pays en transition, déterminé à honorer ses engagements pour la préservation de la biodiversité en assumant une utilisation durable des ressources.
Celcom ICCN