Soutenir la dynamique culturelle à travers le cinéma. En marge du Festival de Cannes à Kinshasa, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a échangé le mercredi 29 octobre 2025 dans son cabinet de travail avec Thierry Frémaux, Délégué général du rendez-vous incontournable cannois.
Le cinéma rd-congolais est un vaste champ inexploité. Grâce à sa créativité, son originalité et ses talents, il possède une forte capacité d’attraction. Cependant, les problèmes économique et structurel demeurent ses plus grands défis. Face à cela, la creation d’un « Centre national du cinéma congolais » s’avère impérative pour redonner espoir à une pépinière des talents en Afrique, qu’est la Rd-Congo. C’est dans cette vision que le collectif Okapi Films composé des cinéastes rd-congolais, a accueilli la délégation cannoise à Kinshasa pour amplifier son plaidoyer de soutien au cinéma rd-congolais.

Adhérant à cette vision salutaire, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a reçu en audience le mercredi 29 octobre Thierry Frémaux, Délégué général du Festival de Cannes accompagné de quelques membres du collectif Okapi Films. Leurs échanges ont essentiellement tourné autour de la consolidation d’une coopération culturelle durable, du renforcement des capacités professionnelles des acteurs du secteur et de la structuration de l’industrie cinématographique nationale.
« Le Festival a l’habitude de montrer des films du monde entier, tournés par des gens chez eux. Il nous arrive aussi de voyager et, si nous nous déplaçons d’habitude vers les grands pays de cinéma comme les États-Unis, le Japon, l’Europe ou l’Amérique latine, il est tout aussi important de venir ici. C’est mon premier voyage à Kinshasa et au Congo. Je voulais savoir, au-delà de ce que m’en disait Dieudo Hamadi, ce qu’il en est réellement, car rien ne remplace un déplacement et la rencontre avec les professionnels sur le terrain », a déclaré Thierry Frémaux, à l’issue de sa rencontre avec Patrick Muyaya.

Il a ajouté : « Le cinéma célèbre les 130 ans de sa naissance et continue de susciter le désir, de raconter des histoires. Le Congo peut devenir un pays de cinéma, car lorsque l’on voit un artiste, deux artistes, trois artistes… demain, il peut y en avoir 200 ou 300. Il faut une volonté politique. La France, par exemple, existe aussi beaucoup grâce à son cinéma. Comme de nombreux autres pays. Il serait donc important que le Congo puisse raconter ses histoires sur grand écran ».
Grande figure du cinéma rd-congolais et membre du collectif Okapi Films, Dieudo Hamadi s’est réjoui du voyage de Thierry Frémaux à Kinshasa.
« Notre discussion avec les autorités, et particulièrement avec le ministre de la Communication, s’inscrit dans cette volonté d’avoir réellement un cinéma national. C’est dans l’ADN du Festival de Cannes de soutenir le cinéma des pays comme le nôtre. Nous avons souhaité que le Délégué général voit ce que nous faisons déjà. Grâce à l’impact médiatique du Festival, nous espérons que, dans les jours, les mois et les années à venir, notre voix sera entendue, et que de plus en plus de films authentiquement congolais seront produits et réalisés ».

Notons que le festival de Cannes à Kinshasa organisé du 28 au 29 octobre 2025, a été marqué par des moments forts notamment la conférence de présentation à Sillikin Village, la projection du film Palme d’or au CineBuzz et une masterclass de Thierry Frémaux à l’Institut National des Arts.
CHADRACK MPERENG