RDC : Pionnière du journalisme féminin, Pauline Kabangu accueillie par Patrick Muyaya

Elle a traversé les nuits et les jours ensoleillés. L’histoire retiendra qu’elle est la première femme journaliste de la République Démocratique du Congo. Pauline Kabangu Tshita est cette femme remarquable qui, entre 1965 et 1995, a su s’imposer dans la sphère médiatique rd-congolaise, autrefois largement dominée par les hommes.

À l’occasion de son retour au pays après 30 ans passés à l’étranger, Pauline Kabangu a été chaleureusement accueillie, ce mardi 15 juillet 2025, par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, dans son cabinet. Elle a saisi cette opportunité pour partager avec son hôte son parcours à l’Office Zaïrois de Radiodiffusion et de Télévision – OZRT -, l’actuel Radio Télévision Nationale Congolaise – RTNC-.

Dans son récit, cette ancienne permanente à la présidence de la République durant l’ère du Maréchal Mobutu Sese Seko a souligné que le journalisme est un métier noble, exigeant rigueur, discipline et, surtout, le respect de l’éthique et de la déontologie. « Les journalistes travaillent pour la société dans son ensemble, et non pour une minorité », a-t-elle affirmé avec conviction.

Elle a ensuite poursuivi : « Étant lui-même journaliste, feu le président Mobutu était très exigeant ; il voulait que ses journalistes excellent. Il appelait personnellement pour s’enquérir d’un retard dans la diffusion d’une édition du journal ou d’une émission. Il suivait de près chaque situation dans le pays, car il tenait à ce que ses concitoyens et le monde entier soient informés de l’actualité au Zaïre. Il avait une vision ambitieuse pour le secteur de la communication et des médias. »

L’histoire retiendra également que Pauline Kabangu fut la première femme journaliste à obtenir le titre de rédactrice en chef. Son parcours l’a d’abord menée au Parlement, puis à la présidence de la République, où elle a mis un terme à sa carrière pour suivre son époux, devenu ambassadeur.

« Le journalisme, c’est ma vie. Cela m’a permis de gravir les échelons. J’ai atteint le poste de directrice de la première chaîne de radio, la Chaîne Stéréo. J’ai quitté avec ce grade. Cela prouve que, lorsqu’on travaille sérieusement, on est reconnu. J’ai commencé à travailler à la télévision en 1967. Mais en réalité, j’avais déjà commencé à la radio, à Mbuji-Mayi, en 1965 », a-t-elle partagé avec émotion.

Et de rajouter : « Lorsque je suis arrivée à Kinshasa, un concours a été organisé à la RTNC. Je m’y suis présentée, j’ai été retenue, et c’est là que tout a commencé. Après un stage d’environ six mois, j’ai intégré la télévision et j’ai commencé à présenter le journal télévisé. »

Forte de son expérience, Pauline a encouragé la jeune génération de journalistes et les étudiants en sciences de l’information et de la communication à persévérer dans leur travail, à exercer leur métier avec passion et sérieux.

GLODY NDAYA