En raison du non-respect des critères de viabilité économique des médias en République Démocratique du Congo, le gouvernement, par le biais du ministère rd-congolais de la Communication et Médias, a décidé de récupérer 48 fréquences de stations de radio ainsi que 132 éditeurs de programmes émettant à Kinshasa. Cette mesure prévoit également le retrait des canaux de diffusion de ces éditeurs présents dans les bouquets publics et privés de la capitale.
Lors du Conseil des ministres du vendredi 25 juillet 2025, Patrick Muyaya a présenté un rapport sur la salubrité médiatique en RDC. Il a indiqué que seulement 29,7 % des éditeurs de programmes à Kinshasa respectent les normes techniques, près de 30 % se conforment aux exigences administratives, et 33,4 % sont en règle sur le plan financier.

Pour accélérer l’assainissement du secteur, le ministre a sollicité le soutien du gouvernement afin de lancer plusieurs actions. Outre la récupération des fréquences et le retrait des canaux de diffusion des éditeurs non conformes, Patrick Muyaya souhaite également une révision de l’arrêté ministériel instituant la commission de contrôle de conformité des acteurs du secteur audiovisuel. Il propose en outre de revoir l’arrêté interministériel définissant les acteurs du nouveau paysage audiovisuel rd-congolais, ce qui comprend la récupération par l’État des fréquences analogiques attribuées aux chaînes de télévision ainsi que l’interdiction d’importer des récepteurs analogiques en Rd-Congo.
Le ministre Muyaya appelle également à un appui du gouvernement pour renforcer la souveraineté médiatique du pays face aux télédistributeurs, qui contrôlent plus de 94 % du paysage télévisuel rd-congolais, et pour financer la commission de contrôle de conformité des acteurs du secteur audiovisuel.
Après discussions et délibérations, le Conseil a approuvé ce dossier présenté par le ministre Patrick Muyaya.
GLODY NDAYA