Tension à Kinshasa : La chaîne Antenne A encerclée par des militaires non identifiés

Une situation préoccupante s’est produite ce mardi matin (29 juillet 2025) dans la capitale congolaise. Des militaires lourdement armés, non identifiés à ce stade, ont investi les locaux de la chaîne de télévision Antenne A, située dans la commune de la Gombe. Selon plusieurs témoins sur place, les forces en présence ont encerclé le bâtiment aux premières heures de la journée, empêchant toute entrée ou sortie du personnel.

Les accès à la station, tant piétons que véhicules, ont été hermétiquement bouclés. Des journalistes, techniciens et autres employés se sont retrouvés pris au piège à l’intérieur, tandis que d’autres n’ont pu rejoindre leur poste de travail. L’atmosphère est tendue aux abords du siège de la chaîne, où un important dispositif sécuritaire reste déployé.

Pour l’heure, les raisons de cette intervention militaire demeurent inconnues. Aucun communiqué officiel n’a été publié par les autorités compétentes, ni du côté des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ni du ministère de la Communication et Médias. Le silence des institutions alimente l’inquiétude et les spéculations.

« J’ignore en tout cas. Hier, j’ai présenté le journal et je n’avais aucun problème, mais ce matin, j’ai appris qu’il y a eu cette incident. J’ignore tout. Je veille toujours et je suis à la maison », a déclaré un journaliste de cette télévision interrogé sous anonymat.

Des organisations de défense de la liberté de la presse ont d’ores et déjà été saisi et ont exprimé leur préoccupation, appelant à la transparence et au respect du droit à l’information. Cet acte est un signal grave pour la liberté de la presse en République Démocratique du Congo connue comme championne en Afrique pour la liberté d’expression et la pluralité d’opinions depuis l’ouverture à la démocratie, le 24 avril 1994 du temps du feu Président Joseph Désiré Mobutu.

Antenne A, l’une des chaînes privées les plus suivies du pays, est connue pour ses émissions d’actualité, de débats politiques et ses reportages de terrain. Cette action inopinée contre ses installations soulève de nombreuses interrogations quant à l’état des libertés publiques et à l’avenir du pluralisme médiatique en RDC.

En attendant des éclaircissements officiels, l’opinion nationale reste suspendue aux développements de cette affaire, qui intervient dans un climat politique déjà chargé à Kinshasa.

Votre groupe de presse Eventsrdc suit cette situation de près et reviendra avec plus d’informations dès qu’elles seront disponibles.

DANNY KABANGA