A Villette, le metteur en scène Dieudonné Niangouna rend hommage à Papa Wemba

« Papa Wemba, le Singe avait raison ». C’est le titre de la pièce de théâtre mise en scène par le Congolais Dieudonné Niangouna qui sera présentée le 29 et le 30 mars au Festival 100% Afrique qui se tient à Villette en France et réunit plusieurs talents du continent.

Dans le cadre de cet événement, le metteur en scène congolais a imaginé cette pièce à trois comédiens et un musicien pour rendre hommage à Papa Wemba, qu’il qualifie de grand artiste de la rumba congolaise. Voilà, il sera bientôt une année depuis que le chef coutumier du village Molokai a tiré sa révérence en pleine prestation à Abidjan (le 24 avril 2016), des éloges, la reconnaissance de ses capacités artistiques fusent de partout.

 

Ce qui justifie la grandeur de ce chanteur congolais qui laisse un vide dans la sphère musicale. « En réfléchissant sur la question du héros, mon équipe et moi sommes tombés sur des points divers et variés. Ces derniers ont pu nourrir mon écriture afin de pouvoir élaborer une participation qui contient : critique, auto-critique, admiration, éloges et affabulation. Le moteur étant une suite de questions que le narrateur à l’image d’un poète maudit se pose tout en jouant à être le plus incisif possible », explique Dieudonné Niangouna. Le metteur en scène de poursuivre : « stars et hommes politiques passent à la trappe. Guerriers et savants, philosophes, auteurs, militants et révolutionnaires, on essaie de ne ménager aucun écart de langage dans le débat échappé du ventre du chantre maudit sur scène. On a eu raison de partager sa parole en quatre corps, trois comédiens et un musicien. Et s’excite dans le fond une grande pensée pour Papa Wemba, ce grand artiste de la rumba congolaise, qui finit par prendre toute sa majesté au rythme du fil d’Ariane que tisse la parole ». Un moyen pour cet auteur, metteur en scène et comédien qui a signé plusieurs textes et pièces de théâtre de saluer la mémoire de Jules Shungu dit Papa Wemba.

 

Par ailleurs, le Festival 100% Afriques met en scène plusieurs artistes de différentes disciplines. Parmi eux, les Congolais font aussi partie de la programmation. Notamment  le chorégraphe et danseur Faustin Linyekula des Studios Kabako. Celui-ci a présenté du 23 au 24 mars dernier le spectacle « Sur les traces de Dinozord », une recréation de Dinozord tiré d’un autre spectacle intitulé « The Dialogue Series IV », imaginée pour le Festival New Crowned Hope.

 

Cette pièce retrace le retour Linyekula dans sa ville natale, Kisangani, à la recherche des ruines et des rêves. Ce n’est pas tout. D’autres représentations sont également au rendez-vous. C’est le cas de « Act Africa », une performance qui se passe dans l’espace urbain. Au menu de cette activité : découverte des artistes, des lives et des projections autour de la création africaine contemporaine.

 

Elle sera présentée par Liz Gomis de l’émission Neo Geo de Radio Nova, avec Eddy Ekete, Matyouz Ladurée, Okzharp, Manthe Ribane et Sondeza. 100 % Afriques propose aussi un parcours sonore et visuel à travers les rues de Kinshasa grâce au groupe musical Mbongwana Star. A cela s’ajoute une exposition baptisée  « Afriques Capitales » qui ouvre se tiendra du 29 mars au 28 mai sous le commissariat Simon Njami.

 

Cette exposition dédiée aux grandes villes africaines, Afriques Capitales. L’occasion de découvrir la scène artistique contemporaine africaine à travers peintures, photos, installations, vidéos, sculptures, créations sonores.

PATRICK NZAZI