André Yoka évoque la rencontre des jeunes plasticiens et stylistes émergents

La 5ème édition du rendez-vous propice occasionnant des rencontres multiples entre artistes, amateurs d’art, enseignants, responsables politiques et le grand public, « Dimension plurielle », se tient du 11 au 28 avril à Kinshasa. En marge des activités liées à l’édition en cours, il s’est tenu, mardi 12 avril dernier dans la salle de conférence de l’Académie de Beaux-Arts -ABA-, une conférence de presse portant sur « les défis actuels du métier d’artiste ».

Metteur en scène, critique d’arts, dramaturge, professeur émérite, le Directeur général de l’Institut national des arts, André Yoka Lye Mudaba a, en présence de son homologue de l’ABA, Henri Kalama, saisi l’occasion pour parler de trois questions qu’il estime les plus importantes dans l’art, notamment le paradoxe, le modèle et le système incubateur.

« Je pense qu’il est très important d’évoquer ici trois question les plus importantes. Il s’agit de la question de paradoxe, de modèle et du système incubateur. Le paradoxe, c’est la réunion que nous avons aujourd’hui sur l’édition de Dimension plurielle l’initiée par le Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa -CWB. J’estime qu’à un moment donné, nous devons avoir aussi, nous-même, nos propres initiatives pour des questions qui nous concernent. Le système incubateur, c’est préparer les vecteurs de demain. Les instituts d’arts sont pionniers dans les paysages académiques et universitaires dans notre pays. L’Académie de beaux-arts de Kinshasa a été créée en 1943, l’INA en 1967 et l’ISAM en 1968 », a expliqué André Yoka qui ne s’est pas arrêté-là.

Le DG de l’INA a poursuivi: « je prends modèle comme un système de paradigme. Dans le cadre de la professionnalisation, nos étudiants sont en avance par rapport à d’autres domaines. Ils sont sur le terrain professionnel bien avant, ils ont leurs petits ateliers. Avant même d’avoir leurs diplômes académiques, ils ont déjà des activités professionnelles. Hier, pour voir le spectacle, on venait tous en ville, on allait au Paladium et Palace sur l’avenue du Commerce. Mais aujourd’hui, il y a une révolution culturelle. Cette révolution est venue des étudiants de l’INA. On vit maintenant une forte décentralisation. On a Ecurie Maloba et Les Béjarts à Bandalungwa, Les intrigants et K-MU Théâtre à N’Djili, Marabout Théâtre à Lemba, Tarmac des auteurs à Kintambo et tant d’autres ».

À l’initiative du CWB de Kinshasa, l’évènement, assorti des écoles d’arts notamment l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa -ABA-, l’Institut supérieur des arts et métiers -ISAM- et l’Institut national des arts -INA-, se déroule du 11 au 28 avril. Il articule sa 5ème édition autour des arts plastiques, stylisme et modélisme. La Rencontre Dimension plurielle est entendue dès le départ comme un cadre idéal conçu pour mettre en vedette les talents en herbe.

Contrairement aux éditions précédentes, cette édition focalise toute son énergie à faire découvrir des jeunes plasticiens et stylistes émergents. Dimension plurielle se veut un carrefour propice à des rencontres multiples permettant aux artistes, amateurs d’art, enseignants, responsables politiques et au grand public de se côtoyer.

Dans la suite de la programmation, le 13 avril, l’ISAM deviendra le centre de mire à la faveur du mini-défilé de mode qui s’y tiendra à partir de 19 heures. Et, le 14 avril à 19 heures, le Chœur de l’INA entend donner l’occasion de mettre en exergue les talents des musiciens formés au conservatoire RD-congolais à travers le concert annoncé au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa.

La soirée musicale sera animée, souligne-t-on, par des jeunes et talentueux étudiants interprètes, spécialistes dans le chant lyrique. « Le répertoire de la soirée variera entre la musique traditionnelle RD-congolaise, la musique folklorique, la musique moderne et musique classique », apprend-on.

RENE KANZUKU (AFRICANEWS)