Après deux ans de silence, Tony Sad enregistre un mini album en hommage à Papa Wemba

La reconnaissance est de ce monde. Le rappeur et DJ rd-congolais Tony Madinda dit Tony Sad est en studio pour honorer la pop star africaine Papa Wemba, décédé le 24 avril 2016 à Abidjan. Au cours de cette interview qu’il nous a accordé dans un coin de Kinshasa, l’artiste rd-congolais nous a confié qu’il ne peut en aucun cas oublier Jules Shungu Wembadio qui lui avait permis de rapper dans la chanson « Okoningana » de l’album Fula Ngenge en 1997 afin d’être découvert mondialement. Après deux ans de réflexion et de méditation, il a pris l’option de remixer quatre chansons de son artiste préféré, mort brusquement sur la scène du FEMUA (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo), que le monde découvrira à sa sortie. Entretien.

 

Il y a des années, Tony Sad s’identifiait comme rappeur et a marqué le monde à travers ses œuvres. Mais aujourd’hui, il apparaît comme étant DJ. Comment expliquez-vous cette mutation ?
C’est ne pas vraiment une mutation, mais c’est l’amour que jai pour la musique. Lorsqu’on aime la musique, on essaie toujours de trouver un nouveau créneau. DJ, je l’étais déjà sous couvert on dirait. Jai toujours eu du matériel de DJ à la maison et je me suis lancé dans cette activité, uniquement parce que c’est par amour de la musique et jaime la polyvalence dans la musique.

Quand on est producteur, généralement, on est aussi un peu DJ. Comme par exemple, DJ Khaled, DJ Premier. Il y a plein des DJ producteurs. En même temps, je me sens épanouie comme ça. Jai toujours aimé les talents des autres. C’est-à-dire jour les morceaux qui ne sont pas forcément les miens. Cela me fait du plaisir. Je suis au service de la musique et je le resterai. C’est une vocation pour moi.

 

Maintenant que vous combinez le rap, le DJ et la production, que prévoyez-vous dans les prochains jours ?
Déjà, vous avez dit producteur. Donc, je vise beaucoup la production. Je suis à la recherche des jeunes talents originaux parce que je recherche des nouvelles sonorités, une nouvelle façon de rapper, une nouvelle façon de chanter pour produire des sons qui vont captiver le monde dans le futur. Comme la musique est très ouverte, je déteste l’imitation.
En ce moment à Kinshasa, je suis à la recherche des artistes qui sont capables d’innover et d’amener des nouvelles sonorités dans lunivers musical mondial.
En tant qu’artiste, j’ai plusieurs projets. Je prépare des singles très rap, moins rap et une compilation des DJ qui sortira dans un futur proche.

 

Vous avez presté le 7 octobre au New Standing Club et le 9 octobre 2018 au Coco Jambo, toujours à Kinshasa. Comment s’était déroulé ces deux prestations ?
L’ambiance était très conviviale durant mes deux prestations. Le public était satisfait.

J’avais déjà été DJ ici à Kinshasa. Il y a près de quatre ans avant que le public ne découvre ma chanson « Zonga sima ». Les 7 et 9 octobre derniers étaient deux soirées hautes en couleurs. C’était top de top.

 

L’icône Papa Wemba avec qui vous avez réalisé un son mortel « Okoningana » est décédé il y a deux ans. Pensez-vous un jour l’immortaliser à travers un autre son ?
C’est sûrement la meilleure question que vous me posiez. En effet, j’y travaille. Je crois, je vais sortir un mini-album. Je vais choisir quatre titres que j’ai préféré tout au long de la carrière du feu Papa Wemba. Je vais essayer de revisiter soit en électro, soit en trap ou soit en rap. C’est un projet avenir. C’est un album qui arrive pour rendre hommage à l’icône de la musique africaine, au Nkuru, au Vieux Bokul, au Bakala Diakuba …

C’est à sa sortie que le monde connaîtra les quatre chansons que j’aimais beaucoup dans la vie artistique de Papa.

 

Dans quel club, jouez-vous fréquemment à l’espace Schengen pour ceux qui nous lisent en France, en Hollande, en Belgique, en Allemagne vous visitent ?
Tony Sad est facilement visible du côté de la frontière franco-belge au Ravdo. Je mixe au Carré. Je fais beaucoup des soirées privées.

Sinon en Europe, je joue partout et dans plusieurs clubs très connus de Paris, de Bruxelles et d’Istanbul. Bref, je tourne énormément en Europe.

 

Un message à toutes les personnes qui lisent cette interview.
Que l’amour soit au centre de notre vie. L’amour est ce que nous voyons.
Je suis confiant de mon niveau de travail. Je fournis la joie au public. Je n’aime pas décevoir. C’est une deuxième nature chez moi.

Je pense que ça vaut la peine de me produire sur scène comme rappeur ou comme DJ. Je suis prêt à honorer les différents contrats que mon équipe managériale négociera et que je signerai. Je profite de cette occasion pour remercier mes promoteurs basés à Kinshasa. Je cite Albert Mavungu, Richard Kabala et Angelo Madinda.

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CINARDO KIVUILA