Avec « Moto Moko Bien », Daniel Kalonji vise le marché mondial

Sans crédits d’une banque ou d’une micro-finance et sans subventions de l’état rd-congolais, Daniel Kalonji, aussi connu sous le pseudo de « Dani Moto Moko Bien » est le promoteur de la marque urbaine « Brand Moko Bien » qu’on abrège « B1B » (à lire bi-one-bi). Il est depuis un moment à la conquête de la jeunesse de son RDC grâce à ses collaborations avec quelques célébrités rd-congolaises. Positif et ambitieux lors des conversations, Dani lance incessamment le site internet de sa marque pour se rapprocher de plus en plus de sa cible et de présenter au monde son modèle e-commerce. Il tient également à vendre en bien l’image de son peuple à l’étranger et à l’inciter à consommer ses propres produits. Cependant, il reste ouvert pour des coopérations bénéfiques à tous.

Depuis combien de temps, êtes-vous dans le secteur vestimentaire ?

Au fait, ma mère a longtemps été couturière. J’ai donc grandi au rythme de sa machine à coudre. A l’âge de 7 ans déjà, je savais fixer un bouton. Pour ce qui est de la marque de street wear B1B, c’est en 2012 par un concours de circonstances qu’elle a vu le jour. Je profite de cette opportunité pour rendre hommage à Trésor Tshitshi T19 qui était l’un des touts premiers à m’avoir soutenu au lancement de ce projet. Paix à son âme !

 

C’est quoi la vraie dénomination de votre marque ? (Moto moko ou muasi moko).

Comme je le disais tantôt, la marque s’appelle « Brand Moko Bien ». Le concept fondateur de notre vision est « Moto Moko Bien » qui est ce congolais nouveau que nous voulons décomplexer vis-à-vis de l’Occident et ses dictats (pas que vestimentaires d’ailleurs) et faisant face aux antivaleurs qui, hélas, caractérisent encore notre société.

Une de clientes de la marque  » Brand moko bien « . Ph.Dr.Tiers

Comment le public peut s’en à procurer ?

Notre boutique est virtuelle. La rencontre avec nos clients se fait via nos réseaux sociaux, puis on les livre entre le boulevard du 30 juin et Kintambo Magasin pour ceux qui sont à Kinshasa.

 

À quand l’ouverture de vos boutiques physiques dans d’autres grandes villes du monde, surtout celles qui ont une notoriété dans le secteur de la mode ?

C’est un projet à long terme. Dans les prochains jours, nous allons lancer le site web de la marque pour améliorer notre modèle de e-commerce afin de nous rapprocher davantage de nos clients parsemés à travers le globe.

 

À combien coûterait une pièce ?

Nos t-shirts et bodies reviennent à 30$ la pièce.

 

Êtes-vous sûr qu’une population chômeur à plus de 70% pourra acheter un t-shirt à ce prix là ?

Notre clientèle-cible a compris notre démarche et y adhère. Nous leur en sommes reconnaissants.

 

Quelles sont les célébrités qui ont déjà votre marque dans leurs garde-robes ?

Etant une marque urbaine, nous sommes présents aux côtés des principaux artistes de la scène hiphop du pays à l’instar d’Oliverman, Kibistone et tant d’autres.

L’artiste musicien rd-congolais Oliverman en « Moto moko danzé ». Ph.Dr.Tiers

 

La chanteuse rd-congolaise Anita Mwarabu en « Moto moko chic ». Ph.Dr.Tiers

Ceci dit, nous avons bénéficié d’un vrai coup de projecteur de la part du Grand Mopao Koffi Olomide, en personne, à qui nous disons merci pour la sympathie.

De gauche à droite, un partenaire de la marque, Koffi Olomide et Daniel Kalonji. Ph.Dr.Tiers

Qui vous accompagne pour le positionnement de votre marque dans le marché rd-congolais ?

Nous bénéficions de la belle synergie qui se met en place à Kinshasa depuis un temps entre les différents influenceurs et acteurs socio-culturels. Grand merci à eux tous.

 

Sponsorisez-vous des événements ? 

Sponsoriser est un bien grand mot puisque nous sommes encore à ce jour une microstructure qui se recherche. Mais, oui il nous est arrivé de contribuer à certains évènements visant l’acceptation de soi, l’autonomisation, le leadership et l’entreprenariat des jeunes.

 

Citez-nous ce que vous aviez déjà soutenu?

A titre d’exemple, nous pouvons citer :

* l’AlbiWorkshop

* la motivation day

CINARDO KIVUILA