Balufu Bakupa Kanyinda: cinéaste rd-congolais, enseignant et combattant de la démocratie et liberté d’expression

Un autre esprit éclairé comme il en existe parmi certains de « Mes gens » que j’ai eu à présenter ici même à cette place. Et aussi rebelle quand il s’agit des causes nobles qu’il défend farouchement. Mon ami Balufu, je l’ai rencontré pour la première fois en 2003 lors du Fespaco à Ouagadougou (Burkina Faso).

 

Depuis, nous nous sommes pris en sympathie et ne manquons de nous rendre visite chaque fois qu’il est de passage à Kinshasa et à chaque édition du Festival du cinéma de Ouaga. Ma connaissance de sa personne et ses qualités remontent en revanche à la sortie officielle de son film « Le damier » tourné à Libreville, au Gabon.

 

Balufu a enseigné, en tant que cinéaste, à Jo’bourg (Afrique du Sud), Bruxelles (Belgique) et à Paris (France). Il réside entre Paris et Bruxelles, mais est souvent parti car, toujours présent à des festivals de cinéma qui se tiennent à travers le monde. Balufu Bakupa s’occupe également de la Fondation Thomas Sankara et a mis sur pied une structure de production audiovisuelle l’année dernière en regagnant Kinshasa.

 

Lumumbiste convaincu, cet homme de culture reste très attentif à tout ce qui se passe dans son pays, la RDC. Il se désole toujours du retard que le pays a pris en ce qui concerne le niveau d’avancement de la démocratie alors qu’il était pionnier en la matière. Pour le cinéma, son domaine de prédilection, l’ami Balufu a toujours regretté qu’il n’y ait pas de politique culturelle dans cette matière au pays et que le 7e art ne soit pas pris en compte au point de manquer un budget pour exister durablement et de manière effective. Mais, il n’a jamais voulu se montrer défaitiste. Tant qu’à faire, il garde bon espoir arguant que tout cela n’est que passager et que les choses pourraient devenir normales sous peu.

 

Avec lui, je croise les doigts dans la perspective des jours heureux. Tant qu’il y a la vie, il y a espoir…
JEAN-PIERRE EALE IKABE