Carnages à Béni : les rd-congolais de partout réagissent

Déterminés à finir avec les tueries et autres formes d’atrocités que connaissent la population de Béni dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo depuis plus de vingt ans, les rd-congolais de plusieurs horizons ont fait parvenir à la rédaction d’Eventsrdc.com des messages de compassion et de soutien. Cependant, ils regrettent de la léthargie que manifeste le gouvernement de la RDC, l’Union Africaine, la MONUSCO et les Nations Unies.  

En ces mots, ils communient avec tous les martyrs et ceux qui sont encore vivants :

Trésor Tshitshi T19 (MC & Opérateur culturel) : Quand un membre est touché. C’est tout le corps qui souffre. La situation de Béni nous paralyse tous.

Licelv Mauwa (Chanteuse) : Mes yeux ne croient pas à ce que je vois comme atrocités commises sur le genre humain dans mon pays. Sur le sol de mes ancêtres ! Chaque jour qui passe fait fendre mon cœur sur la gravissime situation prévalant à Béni. Les mots ne sont pas aussi forts pour décrire avec exactitude les tueries horribles perpétrées sur des innocents et les populations vulnérables ! Jusqu’à quand allons-nous supporter ce carnage ? Allons-nous laisser une  partie du territoire devenir un gigantesque cimetière ? Combien de temps devra passer et combien de morts allons-nous compter avant d’en arriver à l’évidence que trop c’est trop ?

Comme artiste musicienne, chanteuse, je joins ma voix dévastée par l’horreur, à celle des millions des congolais et autres personnes éprises de paix pour pleurer avec Béni et traduire toute ma compassion envers ces populations qui souffrent encore pour rien. Ayant dévouée ma carrière à la cause sociale du vulnérable et de l’opprimé, je ne cesserai jamais d’avoir une pensée envers ce coin du pays en proie à d’insupportables traitements qui ne font que reculer la paix et trahir l’amour que nous devons les uns envers les autres. Je ne cesserai jamais de crier haut et fort pour faire entendre ma voix, et même la perdre pour réveiller les consciences sensibles, interpeller les uns et les autres et redonner un sens à la vie à nos frères et sœurs aujourd’hui en émoi. Notre pays a trop souffert et ne mérite plus ça, quoiqu’il en soit ! Plus jamais ça, plus jamais !!

Honoré Yala (Député National) : La tragédie de Béni traduit l’échec de la politique sécuritaire du gouvernement congolais.

Gaby Amundala (Styliste) : La Fondation Gabriel Bâ condamne a tout prix le massacre de Béni. Nous ne savons pas pourquoi sommes sommes-nous tués et qu’avons-nous faites pour mériter cela. Si c’est pour les intérêts de nos ressources, vous avez déjà ouverts autant des portes. Pourquoi  continuez-vous toujours à nous agresser ? Infiniment, nous regrettons tous ces morts et nous demandons à toute la population de Béni de travailler en commun accord. Qu’elle se supporte les unes aux autres et de veiller sur l’ennemi. A ceux qui nous ont déjà quittés ou qui ont perdu leurs êtres chers, que le Bon Dieu pense à eux et console leur cœur et qu’il leur donne la force de David de combattre Goliath.

Ils sont abandonnés sans un issu, sans rien comme s’ils vivaient dans un territoire sans loi et sans armée ou sans police pour leur sécuriser. Nous sommes avec eux et nous partageons la douleur parce que nous sommes tous concernés. J’ose croire que ce problème concerne tous les congolais ou que vous soyez et quoi que vous fassiez. Informer les voisins, riches ou pauvres de tout ce qui se passe en République Démocratique du Congo, précisément à l’Est dans la province du Nord-Kivu, dans le territoire de Béni. Plus de 600 morts -jeunes femmes, garçons, parents et surtout les enfants et voire les bébés, tués et massacrés avec des armes blanches, c’est trop. Nous sommes sérieusement indignés et déshonorés, et cela n’est plus un problème de Dieu, parce qu’il a déjà tout fait. C’est à nous maintenant peuple Congolais de s’élever et d’agir pour le bien être de nos futurs descendants. Agissons maintenant et comprenons aussi que tout changement ou toute révolution nécessite des morts. Levons-nous et agissons.

Félix Mangwangu (DG d’ARTLAB AFRICA) : Nous avons tous été Charly, Paris, Bruxelles… Montrons notre solidarité face à ce massacre abominable, dévastant des centaines de nos enfants et femmes à Béni, et qui touche notre nation. Soyons Béni !!

Vitshois Mwilambwe Bondo (Artiste visuel) : Tous ensemble pour Béni.

Eugène Kandolo (Communicologue-Ecrivain) : Je suis touché, mais je reste debout. Le seul courage que je manque, c’est de mettre une photo des morts sur mon mur! Mes toutes ces photos atroces qui circulent sur les medias sociaux sont dans mon coeur! Et c’est pourquoi mon coeur saigne! Juste une dose d’humanité et d’humanisme pour Beni!!

Yolande Elebe Ma Ndembo (Poètesse) :

J’essaie d’écrire
J’ai beau essayer
J’en suis incapable
Ma plume est sèche
Les mots me lâchent
Mes larmes aussi

J’ai envie de crier
Mais rien ne sort de ma gorge
Juste un silence intense
Que faire dans ces moments-là ?

Mes larmes ne coulent pas
Les mots me boudent
Mon cœur saigne
Mais aucune goutte de sang n’en témoigne
Juste un sentiment de tristesse immense
Et pourtant, tant à dire…

Mais ma plume m’abandonne
Mes larmes aussi
Ne me parlez pas de vers
Ne me parlez pas de prose
Je me sens incapable d’en faire
Ne me parlez de rien

Si ! Parlez-moi de mon pays

DEO VUADI (DG d’Interkinois.net): La nationalité congolaise est en train de perdre son essence et son sens dans les tueries qui se déroulent actuellement à BÉNI. Aucun sujet d’actualité ne vaut plus que la mobilisation pour que cette barbarie inhumaine prenne fin. Le monde entier regarde et attend que l’on puisse avoir un million de morts encore pour faire semblant de comprendre la douleur d’être décimé sans savoir pourquoi. Il faut que ça cesse au plus vite.

Dieuleveut Butey Bulary (Activiste de Droit de l’homme) : L’émergence de notre pays reste paralysée par les conflits armées qui est l’un des plus grands profits des politiques et organisations internationaux. Depuis une décennie, la République Démocratique du Congo est devenue un centre de théâtre des massacres, guerres et génocides. On compte un grand nombre de perte des vies humaine femmes et enfants ainsi qu’une chaîne des viols des femmes et filles et tout se passe sous un grand silence de la communauté internationale et les politiques qui gouvernent le pays. Cet alors avec un cœur chagriné que nous condamnons avec fermeté les actes sordides de Béni et nous appelons le gouvernement de sécuriser l’intégrité territoriale de notre RD Congo et par ailleurs nous lançons un message d’amour et de paix à toute la population congolaise. Que Dieu bénisse la RD Congo.

Israel Mutala (Analyste Politique) : Mettons fin à l’innommable et impardonnable cruauté qui endeuille Béni l’innocente esseulée presque trahie!

Christian Mutombo (Expert en Communication) : Nul n’a le droit de souffrir et faire souffrir les autres. Mes frères et sœurs de Béni ont tant souffert. Prenez vos minerais. Ne les tuer pas. Laissez ces gens en paix et prenez ses richesses que vous convoitez tant…

Riva Delopipo (Opérateur culturel) : Béni soit Béni !!!

Jordache Diala (Chroniqueur culturel) : On est ensemble chers compatriotes de Béni. Loin des yeux près du cœur.

Sholo ma race (Rappeur) : ça fait mal… Que dire de plus sur ce drame qui m’affecte terriblement? Mes larmes sèchent tellement qu’elles coulent sur une peau du tiers monde. Pauvres frères massacrés, avec Dieu un jour Béni sera bénie.

Oliver Lumbu (Politicien) : Ce qui se passe à Béni  est intolérable et inacceptable, une réalité qui révolte la conscience humaine ! L’État a failli  à sa mission et il nous faut un changement radical dans l’appareil étatique. Notre doctrine à L’UDPS c’est le solidarisme, nous pensons que la solidarité et l’unité des peuples peuvent nous permettre d’éviter d’autres martyrs. Comme  l’avait dit Mzée Kabila,  prenons nous en charge.

Olivier Nyima (Politicien) : Malgré la distance, nous sommes de coeur avec vous!! Je suis Béni.

Sekombi Katondolo (Cinéaste): Dans une situation d’injustice, garder silence c’est aussi coupable que commettre le crime en soit. Voilà que nos sœurs, frères, mères et pères sont tués à Béni. Nous avons l’obligation de désobéir à cette inaction des autorités.

EVENTSRDC