Cinéma: Le cinéaste congolais Rufin Mbou élogieux envers Lupin et sa star Omar Sy

Depuis sa diffusion le 8 janvier 2021 sur Netflix, la série française Lupin met incontestablement les cinéphiles d’accord. Elle est un véritable carton mondial et a été visionnée près de 70 millions de fois, un mois et demi seulement après sa sortie.

Une performance sans précédent pour une série française et non-anglophone à connaître des débuts fracassants et à traverser les frontières de l’Hexagone.

Documentariste, réalisateur et producteur congolais, Rufin Mbou n’a pas tari d’éloges à cette œuvre réalisée par Louis Le terrier et qui s’avère être une belle surprise pour 2021.

« C’est véritablement l’une des belles surprises de ce début d’année 2021, en ce sens où le film a été n°1 des diffusions Netflix dans beaucoup de pays, en Amérique et en Europe. C’est une surprise aussi parce que même si on connaît aujourd’hui le cinéma français qui s’illustre dans ce cinéma d’auteur et quelques comédies, certains films du grand divertissement n’ont pas suscité beaucoup d’intérêts. Mais là, Lupin, le film est plutôt frais, intéressant, la recette est bien trouvée« , a dit Rufin Mbou dans une interview accordée à Eventsrdc.com

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Le réalisateur du film « À la recherche du vinyle d’ébène » pense tout de même que la série Lupin ne révolutionne pas complètement l’image des noirs dans le cinéma français, mais encense tous les acteurs de la série notamment le phénoménal Omar Sy qui a incarné avec aisance le rôle d’Assane Diop, un artiste du braquage inspiré par le personnage d’Arsène Lupin créé par le romancier Maurice Leblanc. Avec Lupin, l’image du noir mise sur le devant de la scène décape tout de même les clichés.

« La surprise est belle aussi lorsqu’on a un Omar Sy qui incarne le rôle principal. C’est vrai que là on a un personnage qui est un peu différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans le cinéma français. L’image qui vient tout de suite c’est le noir qui est sans papier ou quelqu’un qui appartiendrait à une mafia quelconque, qui serait d’un quartier un peu défavorisé. On a l’image de seconde zone des noirs. Il n’est surtout jamais en haut de l’affiche. Mais là avec Lupin, on échappe un peu de ce cadre« , estime le réalisateur de Maki’la.

Avec ce succès planétaire de Lupin, Rufin Mbou exhorte par ailleurs les jeunes cinéastes africains à travailler dur en ayant une idée authentique pour leurs films que le monde aimerait bien découvrir. Faire comme les autres, n’est pas forcément une solution idoine pour toucher le graal.

Pour rappel, la série Lupin créée par George Kay et François Uzan raconte en 1995, les aventures d’un jeune homme Assane Diop, bouleversé par la mort de son père et accusé d’un délit qu’il n’a pas commis. 25 ans plus tard, Assane organise le vol d’un collier ayant appartenu à Marie-Antoinette d’Autriche. Le bijou, aujourd’hui, exposé au Musée du Louvre, appartenait à la riche famille Pellegrini. Il veut se venger de cette famille ayant accusé à tort son père en s’inspirant de son personnage fétiche le « gentleman cambrioleur » Arsène Lupin utilisant la science de ce personnage aux multiples facettes imaginé par Maurice Leblanc.

CHADRACK MPERENG