COVID-19: Malafi J Lumière propose aux organisteurs des événements culturels en Rd-Congo de réajuster leurs modes d’accessibilité

Suite à la propagation du Covid-19 dans le monde entier, l’industrie culturelle rd-congolaise a été également bousculée et plusieurs évènements ont été annulés, et d’autres encore repoussés. C’est en ce sens que Malafi J Lumière Niamba, President et Directeur artistique du collectif Malaf’Arts Production, a pris langue au micro d’Eventsrdc.com dans un entretien au cours duquel il est revenu sur l’impact du Covid-19 sur le secteur culturel de la République Démocratique du Congo. Entretien.

Pourriez-vous énumérer tous les événements qui devraient se tenir entre mars et juin, et qui doivent être reportés suite à cette pandémie ?

Je ne saurais pas énumérer tous les évènements qui devraient se tenir entre mars et juin. Ce qui est sûr, cette pandémie de Coronavirus bouscule l’économie culturelle à l’échelle internationale. Par exemple, je devrais représenter la RDC au Nest In Maroc, mais le programme est reporté suite au Covid-19.

Pensez-vous que ces événements doivent être reportés pour la fin de cette année ou doivent attendre 2021 ?

Personnellement, j’estime que nous, organisateurs des évènements culturels, devrions réajuster les modes d’accessibilité de nos évènements. Pour ceux qui tenons à la vraie présence humaine, nous pouvons déjà projeter le report de certains de nos événements au mois de juillet, avec un plan b pour la fin de l’année. Car, après, cette pandémie, nos consommateurs n’auront plus le même pouvoir d’achat qu’avant.

Quelles sont les dispositions que vous preniez pour vos deux événements « Festival Mwinda Na Molili » et « Salon des bruits de Kinshasa » ?

Pour le reste de notre programme de l’année 2020, qui aligne le Salon des Bruits de Kinshasa et le Festival Mwinda Na Molili, nous travaillons toujours. La grande particularité du salon des bruits de Kinshasa de cette année, c’est d’utiliser le son comme outil de l’exposition dans une galerie. Mais là, nous sommes contraints par cette réalité. Car, les gens ne peuvent pas visiter les galeries avant le mois de juin.

Pour le festival Mwinda Na Molili comme prévu jusque-là, nous le ferons au mois de décembre.

Quel message adressez-vous à tous les bailleurs des fonds qui soutiennent la culture rd-congolaise ?

S’il faut adresser, un message aux bailleurs des fonds, j’aimerai juste les rappeler que les entrepreneurs culturels congolais ont souvent besoin d’accompagnement que du financement. Ensemble, nous pouvons faire des chiffres et faire vivre notre économie nationale à travers le secteur culturel.

Nous savons très bien que vos événements ont toujours un côté pédagogique. Ne pensez-vous pas organiser des conférences et des formations en ligne pour ne pas laisser un vide ou contribuer à la propagation de ce virus ?

Nous multiplions nos efforts pour présenter à nos publics une galerie d’art sonore et des conférences en ligne.

Plusieurs artistes et organisateurs d’événements profitent de cette période pour rédiger des nouveaux projets ou réécrire les anciens. Que devons-nous attendre de Malafi ?

Pour le collectif Malafi’Arts Production, cette période du confinement nous a aidé à développer la co-écriture des projets culturels à distance. Une très belle expérience que nous vivions dans le cadre du partenariat du Salon des Bruits de Kinshasa et d’Abuja Art Week avec le soutien de Hivos. Au mois de juin, vous serez surpris de nos résultats.

Pour le moment, restons chez nous et respectons les mesures préventives. Surtout, n’oublions pas que le monde tourne toujours !

CINARDO KIVUILA
TRESOR TSHINKUNKU