Daniel Boji, du désastre d’un rêve brisé à la passion au bonheur des jeunes footballeurs rd-congolais

Il aura arrêté le football après une rupture des ligaments du genou gauche. Malgré cet accident, Daniel Boji a désormais décidé de prêter ses services aux autres en tant que manager. Au cours d’une interview accordée à Eventsrdc.com, cet ancien international rd-congolais a étalé sa détermination et sa volonté à « faire vivre aux jeunes prodiges du football leurs rêves ». Cette abnégation et cette motivation de Boji tirent leur origine de sa carrière de footballeur professionnel.

« Le bonheur dans la vie : se soucier des autres, oser pour les autres et partager avec les autres », disait un auteur et telle peut être considérée comme devise de Daniel Boji qui a vu son rêve être brisé en 2020. Malgré cet accident, il se donnera désormais pour mission de réaliser celui des autres.

Jeune, rêveur et ambitieux, voici comment on peut définir ce manager. Un homme qui se met au service des autres, lui qui a su ressortir le meilleur d’une situation malheureuse. De son handicap, Daniel Boji voit le bonheur d’aider les jeunes footballeurs à pouvoir réaliser leurs rêves de jouer au haut niveau (professionnel).

Étudiant en marketing et Manager de l’Olympique club Bukavu Dawa, club de renom dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et partenaire de plusieurs clubs européens, également collaborateur de certaines légendes du football notamment Trèsor Lualua et le franco-Congolais Claude Makelele, il est à ce jour le plus jeune dans son domaine à pouvoir discuter sur la table des grands d’un contrat de pas moins de six millions d’Euros pour un des joueurs dont il a la charge de conduire la carrière.

Daniel Boji, ce jeune rd-congolais qui quitte très tôt sa ville natale, Kinshasa pour rallier Johannesburg en Afrique du Sud, il se voit à 15 ans, être refusé dans l’une des plus grandes académies du pays pour un problème de quota réservé aux étrangers qui était limité à deux joueurs seulement et l’équipe avait déjà atteint cette limite. La pépite rd-congolaise a continué de s’entraîner individuellement dans un parc.

Grâce à son talent qui ne laissait personne indifférent, Boji sera courtisé quelques temps après par Jomos Cosmos, une autre académie prestigieuse pour son talent et son pied gauche remarquable.

Plus tard, Daniel reçoit une sollicitation de l’équipe première qui lui propose un contrat professionnel de cinq ans. Malheureusement, le contrat proposé ne lui conviendra pas car le jeune homme n’avait que l’Europe dans sa tête trouvant que 5 ans étaient beaucoup trop et risqueraient de retarder certaines choses.

C’est ainsi qu’il fuit l’Afrique du Sud et rentre à Kinshasa où il va continuer à s’entraîner individuellement pendant plusieurs mois en vue de garder une meilleure forme possible en jouant des matchs amicaux avec plusieurs clubs de la ville.

Les portes européennes s’ouvrent en 2019 et c’est à travers la Pologne précisément dans la ville de Varsovie où il va parapher un bail de 3 ans avec le club de KTS Weszlo.

Ce bonheur de vivre enfin son rêve d’antan ne sera que de courte durée car huit mois seulement après ses débuts en équipe première soit en juillet 2020, il connaîtra une fracture qui va définitivement mettre un terme à sa carrière prometteuse. En effet, Boji se brisera tous les ligaments du genou gauche (son pied de prédilection), chose qui l’oblige d’avoir des métaux à la place du ligament pour aider son genou à tenir.

Difficile à croire et à accepter, la dépression et l’envie de se suicider vont frapper à la porte du désormais ex-latéral gauche. À chaque sommeil, il voulait à tout prix se réveiller de ce cauchemar qui, pour lui, avait assez duré mais hélas, la réalité est telle que son rêve d’enfant s’était envolé et il ne pourra plus faire sa passion de toujours, celle de jouer au football.

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Et voilà que lorsqu’une porte se ferme, d’autres s’ouvriront à coup sûr. Boji s’engage donc à promouvoir les talents rd-congolais et encourage les jeunes joueurs à ne pas baisser les bras sous aucun prétexte. Il les invite à adopter la culture du travail ardu, qui d’après lui, est la source des performances au sport.

CHADRACK MPERENG
ETIENNE KAMBALA