Détention du journaliste Sosthène Kambidi : Patrick Muyaya croit en une justice indépendante

La détention prolongée de Sosthène Kambidi, correspondant de l’AFP et d’Actualite.cd au Kasaï continue de soulever des inquiétudes.

Entendu le jeudi 30 septembre 2021 par la justice militaire de Kananga lors de la reprise du procès sur l’assassinat de deux experts de l’organisation des Nations-Unies, Michael Sharp et Zaïda Catalan tués en 2017, le journaliste rd-congolais est resté détenu dans le cadre des enquêtes menées par les autorités judiciaires.

Zaïda Catalan et Michael Sharp. Ph. Human Rights Watch

Lors d’un briefing, le mardi 5 octobre 2021, le ministre de la communication et médias, et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a expliqué que le dossier du journaliste Sosthène était en instruction et que son interpellation par les magistrats travaillant dans le mécanisme conjoint des Nations-Unies était pour des raisons d’éclairage dans l’affaire.

Par ailleurs, Patrick Muyaya, de concert avec les associations de protection des journalistes, assure, ne ménageait aucun effort pour que Sosthène Kambidi ait accès à son avocat.

« Nous voulons la vérité sur ce qui est arrivé à ces chercheurs décédés chez nous dans des conditions que je ne saurais même pas rappeler ici et que nous allons nous assurer que justice se fasse dans toute son indépendance. Nous nous assurerons avec les associations de protection des journalistes que le confrère puisse avoir accès à son avocat et puisse préparer ses moyens de défense« , a assuré le porte-parole du gouvernement.

Il sied de signaler que Sosthène Kambidi enquêtait sur l’assassinat de deux experts de l’ONU depuis 4 ans avant d’être interpelé. Sa détention a permis à la justice militaire de Kananga de mener plusieurs enquêtes, entre autres savoir comment a-t-il pu se procurer la vidéo du meurtre de Michael Sharp et Zaïda Catalan.

CHADRACK MPERENG