Fake News : le paroxysme de la désinformation

Le flux de fausses informations, véhiculées sur internet engendre une perception erronée de la vérité. Sommes-nous pris au piège de la manipulation ? L’intoxication par la montée en puissance des fake news aujourd’hui est un matraquage périlleux.

L’expression « fake news » signifie en français fausses nouvelles. Le phénomène des «fake news» a pris une ampleur médiatique depuis plusieurs années dans le monde entier. Ces fausses nouvelles
font donc partie intégrante de notre vie numérique quotidienne.

Les fake news sont écrites par des individus et par des groupes agissant dans leur propre intérêt ou au nom d’autres personnes. Ainsi, les raisons de cette désinformation sont principalement dues à des motifs personnels, politiques ou financiers.

Portées à la manipulation des consciences, ces fausses nouvelles fabriquées et dispersées de manière de plus en plus sophistiquées par ces détracteurs de l’information vraie, constituent de véritables tribunes politiques. Ces fausses informations sont utilisées pour la désinformation, le dénigrement des personnalités politiques, des institutions de l’État ou de la violation de la vie privée.

La désinformation et les fausses nouvelles peuvent polariser l’opinion publique, promouvoir l’extrémisme et les discours haineux et en fin de compte éroder la démocratie et réduire la confiance dans les « processus démocratiques ». À l’heure de l’échange de l’information sur la toile, ces fake news sont devenues une ligne difficile à contrôler. En partageant inconsciemment des informations erronées sous forme de photos, d’articles ou de vidéos déguisées en « vraies informations », l’internet devient une brèche à la manipulation des faibles consciences.

Pour tous vos voyages à l’étranger. Ph.Dr.Tiers

La désinformation ciblée, les publications virales , les nouvelles satires et les titres trompeurs sont les quatre types de fake news les plus fréquents. Ces fausses nouvelles qui polluent la conscience
des individus, confortent les peurs , les envies et les opinions. Les géniteurs de ces intox sont des vrais manipulateurs.

Les fake news s’imposent comme un business lucratif pour ces géniteurs des intox, à des motifs personnels sans se rendre compte de la gravité des conséquences. L’information n’est plus l’apanage des journalistes professionnels. Aujourd’hui, par le canal des réseaux sociaux, sanctuaire de la désinformation, on peut produire les contenus de son choix et s’arranger pour le faire référencer en tête par le sponsoring. Les professionnels des médias et de l’information ont donc une responsabilité et doivent combattre ce virus dangereux.

« Les fake news impactent négativement notre société. Nous ne pouvons gagner ce combat aujourd’hui, sans travailler en étroite collaboration avec vous, professionnels des médias et de la communication », avait déclaré le président Félix Tshisekedi à l’ouverture des états généraux de la communication et des médias.

La résistance à l’intox exige un effort citoyen pour apprendre à retrouver l’esprit critique à travers la rhétorique et la dialectique. Il est urgent de réhabiliter dès le plus jeune âge l’éducation à ces
matières, plus que jamais d’actualité dans cette nouvelle agora qu’est devenu le web.

MOHAMED ETY (BRAZZAVILLE)