Fanny Bompandja, de Miss RDC à organisatrice des événements et manager artistique

Originaire de la République Démocratique du Congo, Fanny Bompandja résidente en France est gagnante du concours Miss Rd-Congo Europe 2009. Passionnée d’athlétisme, de la mode et de la musique, la charmante demoiselle rd-congolaise se retrouve dans la sphère musicale de l’Hexagone où elle manage les artistes et organise des événements tels que « Multi-Showw » qui réunit depuis plusieurs années des artistes en développement sur le sol français.

Au cours d’un entretien avec la rédaction d’Eventsrdc.com, Fanny est revenue sur son aventure au concours Miss Rd-Congo organisée chaque année en France pour toute la diaspora rd-congolaise d’Europe. Elle a aussi évoqué sa reconversion à la mode ou elle a une carrière d’organisatrice d’événements et manager artistique. Entretien.

Racontez-nous votre parcours professionnel ?

A l’âge de 17 – 18 ans, je me suis lancé dans l’athlétisme ma spécialité était le 100m et j’ai dû arrêter pour des raisons personnelles. Par la suite, je me suis inscrite au concours Miss Rd-Congo Europe 2009. Au début, je ne vous cache pas, je ne voulais pas, mais avec l’appui de mes proches, j’ai décidé de me lancer dans ce concours et grâce à Dieu, j’ai remporté le prix.

Après cette victoire, j’ai été contactée pour être figurante dans différents films notamment le film « Samba » avec Omar Sy et le film « Les yeux jaunes des crocodiles ». J’ai également participé dans plusieurs projets musicaux et mode. (Par. Dumpee fresh du rappeur Sully Sefil).

Je souligne que pendant ma période de miss et bien avant d’ailleurs, je m’intéressais à la musique et j’ai commencé par manager un groupe de danse Afro, et par la suite j’ai managé le groupe « Les Yankiz ». C’était une bonne expérience. Puis, j’ai évolué jusqu’à organiser mon évènement qui est « Multi-Showw » où j’ai eu la chance d’avoir des bons artistes tels que La Synesia, Vegedream, Driks, etc.

A ce jour, je me lance dans le stylisme. C’était quelque chose que je faisais déjà, mais avec l’appui de Malou, j’ai pris l’initiative de travailler sérieusement. J’ai habillé Innoss’B pour deux shows, le rappeur D-ace ainsi que Eyes Berg. J’ai également assisté Malou pour le rappeur Youssoupha lors de son concert à Olympia de Paris et pour d’autres projets.

Aujourd’hui, je décide de revenir dans la mode et j’ai plusieurs projets en cours qui seront dévoilés très bientôt.

Je signale aussi que père a été producteur du groupe Viva la Musica, il a également produit un album de Papa Wemba.

Ma mère est championne d’Afrique de Basket-ball avec l’équipe nationale des Leopards en 1982.

Onze ans après votre sacre comme Miss Rd-Congo en Europe, qu’est-ce que vous êtes devenue ?

Actuellement, je suis manager artistique et Chef de projet (Multi-Showw). Pour le moment, je ne compte pas faire d’événements suite au covid-19. Je ne compte pas aussi annoncer des événements pour l’instant parce que je m’occupe de l’image de différents artistes. Et, aussi du producteur Moussa Wague, une première pour moi et ça se passe plutôt bien.

Après cinq ans de repos, vous avez décidé de revenir à la mode, qu’est-ce qui vous a le plus motivé ?

Mon entourage me motive beaucoup. Suite à plusieurs propositions de projets que je reçois, je me suis dit pourquoi ne pas revenir !

Racontez-nous le déroulement du concours « Miss Rd-Congo Europe 2009 » ?

C’était le premier concours au cours duquel j’ai participé. C’était un stress énorme, dans les loges, nous étions toutes stressées et je vous avoue que je ne pensais pas être vainqueur, car, je ne souriais pas. Or, une Miss est sensée sourire et pour ma part, ce n’était pas du tout le cas, mais Dieu m’a fait cette grâce de remporter le concours et j’en garde un bon souvenir malgré les hauts et les bas.

Vous faites le cinéma. Avec plusieurs films notamment « Samba », « Les yeux jaunes des crocodiles »,… Comment êtes-vous retrouvée dans ce sillage ?

Pour le film « Les yeux jaunes des crocodiles », j’ai passé un casting et j’étais retenue. Contrairement au film cité précédemment, ma participation dans « Samba », c’était grâce à certains réalisateurs avec qui je suis resté en contact après mon passage dans le concours Miss Rd-Congo 2009.

Hormis la mode et le cinéma, vous êtes aussi organisatrice de « Multi-showw ». Parlez-nous un peu plus de cet événement ?

J’étais formé par un organisateur à Paris (France) qui a également son évènement. Pour « Multi-Showw », l’idée était de faire un mini événement. La première édition s’est très bien déroulée et c’était un véritable carton avec l’artiste Synesia Shesko comme tête d’affiche.

Les éditions suivantes étaient aussi des paris gagnés avec Abou de Being en tête d’affiche et comme surprise Franglish, un petit cadeau de Josh à qui je présente encore une fois mes remerciements. J’ai aussi l’appui de l’équipe World Premier et Wati B.

Sinon, concernant la date pour la prochaine édition, cela n’est pas encore au programme. Suite à ce qui se passe dans le monde avec la covid-19, c’est sera compliqué d’organiser ce type d’événements qui ramène énormément du monde.

Fanny, vous êtes souvent avec l’artiste prometteur Mwinda Mannekin. Quel est votre rôle à sa droite ?

Avec Mwinda Mannekin. Je m’occupe de tout ce qui est relation-presse. Je le conseille également pour l’image et autres. En gros, je pourrais me retrouver un peu partout. Mais, ma base c’est de m’occuper de tout ce qui est médias.

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Y-a-t-il d’autres jeunes talents rd-congolais (artistes ou chorégraphes) qui peuvent dans les prochains jours bénéficiés de votre expertise pour booster leur carrière ?

Oui. Il y a un jeune congolais qui habite en Belgique. Il s’appelle Bradley-K. Je suis en train de développer actuellement avec lui.

Vous êtes à la fois dans la mode, le cinéma et la musique. Quel est votre plus grand rêve pour le monde culturel de la République Démocratique du Congo ?

Mon rêve est que la musique congolaise puisse redevenir comme avant. C’est-à-dire que l’on puisse récupérer la première place qui nous appartient. Aujourd’hui, il ne faut pas se mentir, les nigérians sont très forts et ils ont pris une grande place dans le monde musical.

ETIENNE KAMBALA