Fanny Kabuya Lakwe : « Bonjour-rdc.com est à la rescousse du tourisme rd-congolais »

Célébrer chaque 27 septembre, la Journée Internationale du Tourisme n’a pas retenu l’attention de plusieurs rd-congolais notamment la Directrice Générale du www.bonjour-rdc.com, Fanny Kabuya Lakwe qui se plaint de la léthargie du gouvernement face au secteur touristique, porteur des devises. Après avoir passé plus d’une décennie en Afrique du Sud où le tourisme est très développé, elle tient à travers son site internet à contribuer à l’essor de ce domaine. « Mon rêve est d’être la référence dans le domaine de la communication et du tourisme. En 2014, j’étais inspirée de ce que Google disait sur mon pays. C’était une bouche froide. Voila comment a était créé Bonjour-rdc.com. Je pense que nous avons encore beaucoup à faire pour nous positionner réellement », a laissé entendre Fanny Kabuya. 

Le 27 septembre de chaque année, le monde célèbre la Journée Internationale du Tourisme. En tant que DG de Bonjour-rdc.com, quelle lecture faites-vous du Tourisme rd-congolais ?

Le tourisme congolais est pratiquement au point mort. Malgré les nouvelles constructions telles que les restaurants, les supers marchés, les parcs pour enfants et les hôtels. Les prix ne sont toujours pas abordables pour des touristes.

Quel est l’apport de votre site internet dans ce secteur ?

Depuis le lancement de mon site web, je me suis rendue compte que les congolais ne connaissent pas ce que leur pays a comme potentialités. Clairement, Bonjour-rdc fait d’abord la promotion de mon pays la République Démocratique du Congo à l’international, puis l’intérieur.

Selon vous, que doit faire le gouvernement national ou les gouvernements provinciaux pour que ce secteur émerge ?

Le tourisme est une affaire de tous. Selon moi, tout congolais doit contribuer à cet essor touristique partout où il est au pays. Mes compatriotes peuvent prendre l’exemple du Sénégal qui à travers une chanson de Youssou N’dour, tous les sénégalais ont compris que la propreté était la clé de leur réussite.

La consommation locale est aussi l’un des points qui soutient le tourisme d’un pays. Nous devons surtout avoir la fierté de parler en bien de la RDC à l’interne comme à l’étranger.

Du côté du gouvernement, la facilitation d’obtention de visa. Là, je cite la Direction Générale de Migration –DGM. La procédure est compliquée pour un étranger qui veut venir en RD Congo. Qu’elle la revoit ou qu’elle se réfère à celle des autres pays.

Pourriez-vous nous citer quelques pays africains qui excellent dans ce domaine et qui peuvent servir des modèles à la RDC ?

Je cite l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Kenya, l’Egypte et le Maroc. Ils font parti des pays les plus visités en Afrique par des touristes étrangers –africains, européens, asiatiques et autres ; et leurs économies sont soutenues à 25% par le secteur touristique.

La révolution ou le printemps arabe a depuis handicapé l’économie tunisienne. Son revenu touristique est devenu très faible puisqu’il n’y a plus de tours dans les rues et autres places à forte attraction.

Si vous observez bien, les populations de pays cités ci-haut aiment partager leurs savoirs avec les visiteurs. Bien sûr moyennant de l’argent, car, « rien n’est gratuit sur terre ». Bref, ils aiment voir les touristes dans les villes pour que les devises entre dans leurs trésors publics.

Brièvement, parlez-nous de vos services ?

Bonjour-rdc.com est premièrement un annuaire pour tout genre d’entreprise mais se focalise plus sur les entreprises congolaises. Nous sommes aussi une agence de tours, donc achat billets d’avion nationaux et internationaux, facilitation d’obtention de visa pour la RD Congo, réservation dans les meilleurs sites touristiques.

Un message à toutes ces personnes qui veulent visiter la RDC dans les prochains jours?

La RD Congo est un pays instable. Oui! Mais un pays qui a beaucoup de potentialités que même le globe réunie ne peut pas offrir. Plus de 300 ethnies, le plus grand fleuve d’Afrique, des merveilleux volcans et la deuxième forêt équatoriale du monde après l’Amazone. Comment ne pas aimer mon pays?

CINARDO KIVUILA