Glody Ndaya, l’itinéraire d’une journaliste passionnée par les TIC

Elle a fière allure d’être comptée dans le cercle illimité de la nouvelle génération des journalistes rd-congolais qui fleurit. Assidue et dynamique, Glody Ndaya anime depuis deux ans, la rubrique Médias et TIC au sein du média en ligne Eventsrdc.com

Détentrice d’une licence en sciences de l’information et de la communication à l’IFASIC, dans l’option Multimédias, la jeune femme a fait de son obsession sa passion. C’est-à-dire embrassé le métier de journalisme numérique. Coachée par son Directeur général, Cinardo Kivuila, à qui elle doit une partie de son dévouement, sans compter l’implication de son ami et confrère Etienne Kambala, Glody Ndaya est la relève d’une génération qui ose.

Même si elle prend du plaisir dans sa plume, Glody doit sa passion et son courage aux aînées du secteur qui l’ont inspirée notamment Mami Ilela, Colette Tshomba ou feu Sarah Fanny Da Cruz.

Parlez-nous de votre parcours

Je n’ai pas un parcours assez costaud. Hormis les stages académiques, Eventsrdc.com est le premier média où j’ai presté en tant que journaliste. L’aventure a commencé alors que j’étais encore étudiante en deuxième licence à l’Ifasic. La rédaction d’Eventsrdc.com venait de lancer une nouvelle rubrique « Médias et TIC » et il fallait un journaliste pour l’animer c’est comme ça, que j’ai été sollicité par un ami mais aussi journaliste à Eventsrdc.com et Eventsrdc FM – Etienne Kambala, pour animer la rubrique. Déjà moi, très passionnée par les technologies de l’information et de la communication, j’ai été partante. C’est donc dans ce contexte que j’ai commencé à Eventsrdc.com avec un stage de trois mois après j’ai été retenu pour animer la rubrique. Juste après j’avais reçu également deux sollicitations pour faire partie de l’équipe rédactionnelle de deux magazines différents, j’ai été d’accord, mais hélas les deux magazines n’ont pas fait long feu pour des raisons de financement. J’ai quelque temps après, lancé une émission sur YouTube dénommé « Numérique Actu », où il était question d’informer sur les différentes tournures du numérique en Rd-Congo. Faute de producteur j’ai dû stopper avec.

C’est qui votre modèle ?

J’ai eu le goût de faire le journalisme alors que j’étais encore toute petite. Ce goût m’est venu à force de regarder les journalistes telles que Mami Ilela, Colette Tshomba, Sara Fanny Da Cruz, (paix à son âme). Et Actuellement, dans l’audiovisuel, c’est Feza Mika dont j’apprécie le travail. Dans la presse écrite, j’apprécie le style de José Nawej de Forum des As.

Au sein d’Eventsrdc.com, vous animez la rubrique Médias & TIC. Comment fonctionne-t-elle ?

La rubrique Médias et TIC a été lancée peu de temps avant ma venue à Eventsrdc.com. C’est avec le coaching de l’équipe que j’ai pu m’imprégner de la chose. C’est une rubrique très vaste qui évolue au quotidien selon que la technologie avance et au quotidien, nous essayons de toucher tous les aspects de cette rubrique. Aujourd’hui, si je dois faire un petit résumé sur le travail rendu depuis mes débuts jusqu’à ce jour, je dirai que chaque jour, je m’améliore en essayant d’informer notre public dissimulé à travers la planète sur les différentes tournures que prennent les technologies de l’information et de la communication.

Aujourd’hui, nous avons aussi un carnet d’adresses qui bien sûr continue de se constituer. Aujourd’hui, Eventsrdc.com accompagne également certaines activités dans le secteur des TIC et même certains acteurs et structures qui évoluent dans ce secteur savent qu’à Eventsrdc.com, il existe une rubrique qui parle de ce qu’ils font.

Brièvement, je dirai que la rubrique continue de se faire sa place au sein de la rédaction, mais aussi dans le chef des différents acteurs des TIC au Congo Brazzaville, Congo Kinshasa et dans la diaspora de ces deux pays.

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Nous le savons très bien qu’à l’IFASIC où vous aviez étudié, il n’existe pas une spécialité sur ce que vous faites. Avez-vous suivi une formation particulière pour l’animer ou bénéficier du coaching de votre mentor ?

C’est vrai qu’il n’existe pas une spécialité sur ce que je fais, mais à la base je suis journaliste et la règle reste la même quel que soit le secteur. Nous collectons, traitons et diffusons. Mais puisqu’il faut une maîtrise sur la matière que l’on traite, on peut toujours apprendre et se documenter pour ne pas s’embrouiller. J’ai un petit avantage d’avoir fait le multimédia en licence, ce qui me donne une idée de ce secteur. Mais je reconnais aussi le coaching de mon DG Cinardo Kivuila, qui aussi passionné des TIC, n’arrête pas de me donner certaines directives.

Votre média présente au monde la République Démocratique du Congo et la République du Congo ainsi que ses diasporas. Comment aperçoivent-elles votre rubrique ?

Il faut d’abord souligner le fait que mon média Eventsrdc, en 10 ans, s’est battu une bonne réputation dans le monde culturel. Les lecteurs d’Eventsrdc partout dans le monde voient en ce média une bonne référence en ce qui concerne la culture en Rd-Congo et au Congo Brazzaville. Pour preuve, le média venait de recevoir le trophée du meilleur média culturel en Rd-Congo dans la Soirée des Arts à Kinshasa.

Alors, la rubrique Médias et TIC a été créé au milieu de cette grande renommée culturelle, essaie de gagner aussi sa place dans le chef des différents lecteurs. Ça pouvait paraître nouveau pour eux, mais je dirai qu’ils s’y habituent au jour le jour. Parfois, j’ai même des retours de lecteurs soit pour apprécier soit pour telle ou telle autre proposition.

En animant cette rubrique aussi riche comme les autres, qu’est-ce qui vous préoccupe au quotidien ?

Ma plus grande préoccupation est cette difficulté à avoir accès à l’information auprès de la source. Malheureusement en Rd-Congo, il n’existe pas encore une loi qui favorise aux journalistes l’accès à l’information. Je me retrouve parfois devant une difficulté à aborder certains sujets parce que les personnes ressources ne sont pas toujours accessibles. Il y a ce souci de bien faire les choses, mais comment y parvenir si l’accès à l’information est difficile. Mais je vais également soulever ce côté nouveau de la chose.

Dans le domaine de la technologie, la Rd-Congo en est encore à ses premiers pas. Aujourd’hui, il y a des avancées remarquables certes, mais c’est encore de manière individuelle. Du coup, le secteur peut parfois paraître vide en terme d’information. Le secteur est vaste, il y a de la matière, mais il faut creuser pour en trouver.

Plusieurs secteurs de retrouvent dans votre rubrique entre autres la poste, les télécommunications, le numérique, l’informatique, l’intelligence artificielle et les médias. N’êtes-vous pas asphyxiée ?

C’est vrai que c’est énorme. Mais si on considère tout ça comme des sous-branches qui forment ce qu’on appelle les TIC je pense que ça simplifie les choses. Je reconnais qu’il y a ce risque de s’intéresser qu’à une partie de ces secteurs et en oublier d’autres. Avec les TIC, c’est aussi parfois une question de tendance ou de ce qui fait l’actualité à un moment X. Mais vu que je suis  journaliste je ne peux dépendre que de l’actualité, je suis également appelé à en créer. D’où, il faut toujours fouiller de tous côtés. Je pense qu’il suffit d’une bonne maîtrise du secteur pour pouvoir bien l’animer.

Eventsrdc.com et Eventsrdc FM ont aussi milité pour la suppression de la taxe RAM. Personnellement, êtes-vous satisfaite ?

Oui, Eventsrdc.com a été parmi ces médias qui ont dénoncé cette taxe depuis son instauration. Aujourd’hui que sa suppression est effective, ça ne peut qu’être une grande joie. La joie de voir que nos efforts, nous en tant que média, ont contribué pour changer les choses. Puisqu’au-delà d’informer, former et divertir, les médias ont aussi ce devoir-là d’interpeller les décideurs.

Plusieurs jeunes journalistes femmes ou récemment diplômées aimeraient bien devenir comme vous. Quel est votre secret ?

Le secret pour moi c’est l’écoute, l’humilité et le travail. Aujourd’hui, si j’en suis arrivée là, c’est parce que premièrement, je suis entouré des gens qui ont quelque chose à donner mais aussi parce que j’ai cette volonté-là de recevoir d’eux. Souvent, nous jeunes, sortis fraîchement de l’université, avec ce zèle-là d’affronter la vie professionnelle, nous oublions parfois qu’il y a des gens qui ont emprunté ce chemin avant nous, au-devant de qui nous devons être humble pour bénéficier de ce qu’ils ont comme expérience. C’est vrai la formation académique nous donne une base, mais la vie professionnelle a ses réalités. Donc, avec un peu d’humilité, d’écoute et de travail, on peut aller loin dans cette  profession. C’est grâce à ces trois choses que j’en suis arrivée là, bien sûr, j’ai encore un long chemin à parcourir.

Vous êtes la seule femme dans votre rédaction. Comment vivez-vous cette réalité ?

Normal. Même si c’est toujours important d’avoir une certaine égalité entre l’homme et la femme en terme de représentativité. Mais personnellement cela ne me cause aucun problème aussi longtemps que je sais ce pourquoi je suis là. Je suis à Eventsrdc.com non en tant que femme mais comme étant employé et collaboratrice au rang que mes collègues, mais chacun dans rôle.

De quelle organisation professionnelle féminine êtes-vous membre ?

Actuellement, je n’appartiens à aucune d’elles. Mais je compte intégrer l’Association congolaise des femmes de la presse écrite.

Un message aux différents acteurs et structures liées à votre rubrique

Je leur demande d’être ouverts envers nous en nous facilitant l’accès à l’information. Avoir accès à des sources fiables nous évites de recourir aux voix peu conventionnelles. Nous avons cette bonne volonté de faire voir au monde nos réalisations et nos avancés en ce qui concerne les TIC. Mais comment le faire si vous n’êtes pas ouvert envers nous. Faites-nous confiance et nous tâcherons de bien faire notre travail.

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