La situation dans l’Est de la Rd-Congo paralyse les institutions dans la partie occupée surtout sur le plan financier. C’est dans cette optique que la commission Économique, financière et de contrôle à l’Assemblée nationale – ECOFIN – a entamé le jeudi 6 mars 2025 une série d’actions des membres du gouvernement afin de trouver des solutions aux problèmes que rencontrent la population et les fonctionnaires dans les zones sous occupation rwandaise.
Président de la commission ECOFIN, le député national Guy Mafuta Kabongo définit l’objectif poursuivi à travers cette série d’auditions qui se déroule dans la salle des spectacles de l’hémicycle : « Nous avons entamé cette série de réflexion. Nous appelons ça “réflexion” parce que nous pensons que les élus ont également une réflexion à porter à l’exécutif. C’est vrai que l’État congolais vit cette agression barbare, rwandaise, que nous condamnons tous. Mais l’État doit continuer de travailler notamment sur les territoires occupés. Parce que les fonctions de l’État sont paralysées par le fait qu’on soit occupé. Quel est le sort des fonctionnaires qui vivent sur les territoires occupés ? Quel est le sort ou la fonctionnalité qu’on doit accorder aux institutions bancaires ? Quelle politique le gouvernement a sur cette question là ? »

Dès l’entame, le Vice-premier ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Liyau a été le premier membre du gouvernement invité à prendre part à la réflexion : « Nous sommes contents d’apprendre que ces réflexions ont été déjà entamées au niveau du gouvernement. Le VPM de la Fonction publique nous a avancé quelques réflexions que nous avons enrichies. Il a promis de prendre une circulaire qui va essayer de cadrer celà. Nous lui réservons la primaire de ces mesures-là. Mais que les populations qui sont sous les jougs de l’agresseur sachent que le gouvernement et l’Assemblée nationale, du moins la commission ECOFIN ne les oublient pas. »

Et de rajouter : « Nous continuons à réfléchir à comment venir en aide à ces congolais. Comment le gouvernement ou l’exécutif doit avoir le moyen nécessaire pour, au plus vite, trouver une solution à cette agression. Nous avons la responsabilité de faire échec à cette agression rwandaise. Et le Chef de l’État, la population congolaise peut compter sur l’autorité budgétaire afin qu’on arrive à terme de ce conflit pour que le Congo retrouve ses dimensions reconnues par notre constitution, dont la souveraineté et l’intangibilité de notre territoire. »
Dans l’optique de marcher de pair avec la vision du Chef de l’État rd-congolais, Félix Tshisekedi qui veut à ce que plus de ressources soient destinées au secteur de la défense et de la sécurité, la commission ECOFIN va échanger avec le ministère du Budget, des finances et celui de la Défense.
MYRIAM NZEKE