Jonathan Bilari envisage de conquérir la sphère politique

Présentateur de l’émission «Quartier Libre» sur Digital Congo, co-fondateur du média Arts.cd et maître de cérémonie, Jonathan Bilari a accordé une interview en toute fin d’année à Eventsrdc.com au cours de laquelle il a brossé le bilan 2018 dans le secteur de la culture et événementiel en Rd-Congo et a révélé un de ses projets d’avenir: rejoindre la politique qui est sa passion. Entretien.

En 2018, combien d’événements avez-vous animé?

Au total, j’ai animé 17 événements en 2018. J’ai été sollicité par différents organisateurs qui m’ont donné l’opportunité d’exposer mon talent devant le public. Je les remercie pour la confiance témoigné envers ma modeste personne.

Avec plus de quinze dates en 2018, vivez-vous de ce métier ou d’autres choses?

Je vis de mon métier. Je suis dans beaucoup de choses aussi. Je suis journaliste, co-fondateur d’Arts.cd et je travaille comme rédacteur dans plusieurs projets de téléréalité.

En tant que opérateur culturel, comment résumez-vous l’année 2018?

L’année 2018 a été dure. Les événements ont été organisés timidement. Nous n’avons pas beaucoup de moyens et le pays est déstabilisé sur le plan économique. Quand on organise un événement pendant la période pré-électorale, il est toujours compliqué de réussir et d’atteindre les objectifs fixés. En termes de pourcentage, le monde culturel a réussi à 30% en 2018. Mais, il y a de bonnes choses qui nous attendent en 2019. Je suis ignorant de ce qui se passera demain mais je suis confiant. Croisons les doigts et travaillons.

Jonathan Bilari au cours d’un show à Kinshasa. Ph. Dr Tiers

Qui est votre modèle dans le métier de maître de conférence ou de cérémonie?

Trois personnes m’ont beaucoup inspiré: Claudy Siar, présentateur de l’émission «Couleurs tropicales» sur RFI, Arsène Kamango, journaliste chez B-One et présentateur pendant 10 ans de Muana Mboka award, et Nikos, le présentateur de l’émission The Voice France. Ils comptent beaucoup pour moi dans ce métier de MC.

C’est quoi vos projets d’avenir?

Si j’ai le moyen, je serai disponible à accompagner les jeunes vers le succès. Je suis encore dans le monde de la presse et de l’animation pour trois bonnes années mais je serai dans l’obligation de basculer vers la politique. Cela fait partie de moi. C’est ce sera une déception pour mes fans, mais ensemble on peut se tenir main dans la main et ils pourront aussi m’accompagner sur ce terrain-là. J’ai une forte passion pour la politique.

Deux ans se sont écoulés depuis la disparition, le 1er janvier 2017, du célèbre MC rd-congolais Trésor Tshitshi dit T19. Quels souvenirs gardez-vous de lui?

C’est un choc. Je n’avais jamais rencontré une personne de ce genre. Il était très ouvert envers les autres. J’ai eu la chance, grâce à Pygma, de co-animer avec lui la 4ème édition du Festival international de Gospel de Kinshasa. C’était pour la première fois qu’on travaille ensemble sur un projet. On avait besoin de lui et de son expertise. Maintenant, nous, les vivants, valorisons notre métier de MC. Nzambe nde mokonzi.

Jonathan Bilari accompagné de l’artiste camerounaise Daphné. Ph. Dr Tiers

Et si Jonathan Bilari nous parlait de son parcours professionnel

Il est difficile de parler de soi-même. J’ai été étudiant à l’Université de Kinshasa dans la faculté de Droit. J’ai commencé avec la télé trop jeune chez Mirador TV dans l’émission «Génération Mirador», présentée à l’époque par Emeraude Sindani.

En 2013, après la finale de Vodacom Best of ythe best, j’ai sollicité un entretien d’embauche avec Alain Yav, le patron de Pygma. En fin 2013, j’intègre CEBS télévision. En juin 2014, j’ai eu le privilège d’être le chargé de communication de l’événement qui a produit Yemi Alade, les acteurs nigériens Osita Iheme et Chinedu -célèbres à Kinshasa sous le sobriquet de Tshukuma et Tshukuri, NDLR-, Singila et bien d’autres artistes. Ce fut une grande découverte pour moi.

Toujours en 2014, en accompagnant un groupe gospel, «Les Munghogwa Singers», à nouveau j’ai rencontré Alain Yav qui m’a demandé d’animer le Backstage du concours «Airtel Trace Musik Star» grâce aussi à Trésor Tshitshi T19. Ainsi, j’ai effectué mes premiers pas. J’ai travaillé pour «Vodacom Best of the best» en 2015, à la 10ème édition du Jazzkif, qui m’a davantage mis sous les projecteurs en 2016.

Dans les couloirs de Jazzkiff, Nathy Lokole m’a fait savoir qu’il était à la recherche d’un animateur radio-télé. Après quelques hésitations, j’ai fini par m’engager avec la chaîne Digital Congo. Et, plusieurs événements c’en est suivi jusqu’à atteindre le niveau d’animer le grand festival de la paix «Festival Amani» en 2017.

ETIENNE KAMBALA