Journée mondiale sans téléphone portable : mythe ou réalité au 21e siècle ?

Le 7 février de chaque année, le monde célèbre la journée sans téléphone portable. Si en 2021 le thème retenu pour cette journée était « La surabondance des applications dans notre vie quotidienne à travers le smartphone », pour cette année, cette journée s’intéresse à un phénomène méconnu des utilisateurs accompagné d’un slogan explicite « Tempête solaire : allô la terre ? ».

Lancé depuis 2001, cette journée avait pour but de ne pas utiliser son téléphone portable pour savoir quelle relation on entretient avec son appareil.

Du téléphone fixe au smartphone, les appareils cellulaires ont révolutionné le mode de communication en apportant de nouvelles solutions pour rendre le monde encore plus petit. Si à l’époque le téléphone était peu envahissant et ne se limitait qu’à téléphoner, de nos jours, avec l’évolution de la technologie, cet outil remplit plusieurs tâches.

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A l’occasion de cette journée, notre rédaction a réalisé un micro trottoir sur la possibilité d’une journée sans son smartphone. Pour plusieurs utilisateurs, « il est impossible de passer une journée sans son téléphone ».

« Non ce n’est pas possible, parce que aujourd’hui nous considérons nos téléphones comme des bureaux. Ce n’est plus juste question des appels et textos, c’est plus que ça », avance Nacha Kankolongo, utilisatrice.

Commerçante en ligne, Fanny Mazembe pense que : « C’est impossible ! Je poste mes marchandises sur les réseaux sociaux, il faut non seulement que j’aie mon téléphone en tout le temps mais aussi rester connectée au cas où j’ai des commandes ».

Le téléphone portable et le web journalisme

Pour Carmel Ndeo, journaliste et web reporter, plusieurs raisons notamment son métier, nécessitent d’avoir son téléphone en permanence : « Contrairement à ceux qui sont dans les medias traditionnels ( Audiovisuels ou même presse écrite), le média en ligne pour lequel je travaille exige notamment une présence en ligne permanente, il me faut la connexion, il me faut les réseaux sociaux pour suivre de très près l’actualité, il me faut également appeler mes sources pour la vérification des informations et tout cela n’est possible qu’avec le téléphone mobile ».

Du même avis, Dostin Eugène Luange, web journaliste, pense qu’en ce 21ème siècle il est difficile pour les jeunes y compris les adultes, de passer toute une journée sans utiliser le téléphone de leur propre gré. « Le téléphone est devenu un outil pertinent du travail et indispensable dans notre quotidien. Restreindre à qui que ce soit de l’utiliser ne serait-ce que pour une journée sans un alibi convaincant, peut apparaître comme une aberration. Au moins que cette restriction soit liée à un problème de santé. Il en est de même pour moi qui suis journaliste Web et chercheur philosophe politique, qui œuvre d’une manière permanente en ligne ».

Et de rajouter : « Récemment, lorsque les réseaux Facebook et WhatsApp ont connu une panne technique qui n’a duré que quelques heures, vous avez vu comment les populations mondiales se sont agitées, cherchant de facto à basculer sur Télégramme. Cette illustration démontre indubitablement comment les gens sont accrochés au téléphone et ne veulent pas passer des minutes sans surfer sur le web pour communiquer avec leurs proches ».

De son côté, Chadrack Itsia pense qu’au delà de son importance au quotidien, il faut éviter la dépendance au téléphone. « L’avènement du téléphone portable a bouleversé notre mode de communication et nos habitudes dans la société. Pour moi, je ne saurais passer toute une journée sans mon téléphone portable. Avec les smartphones et les applications qui voient le jour, je pense que pour plusieurs personnes c’est difficile de passer une journée sans leurs téléphones ».

Et de rajouter : « En tant que Spécialiste des TIC, je sais très bien que le téléphone nous permet de se rapprocher et de rester en contact avec nos proches. C’est difficile de passer une journée sans téléphone mais ce qu’on peut faire c’est d’éviter la dépendance au téléphone en limitant son utilisation et en adoptant de bonnes habitudes et le bon sens face à cet outil de communication ».

GLODY NDAYA