Le rideau s’est levé ce mardi 17 juin 2025 sur Kongo Music Expo, un événement majeur qui transforme Kinshasa en hub stratégique de la musique africaine. Jusqu’au 21 juin de l’année en cours, deux lieux vibrent au rythme de la réflexion et de la création : l’Institut National des Arts (INA) et l’Institut Français de Kinshasa.
La première conférence sur “L’artiste à l’ère du numérique : défis et opportunités” a ouvert les débats avec Édouard Wittrand à la modération. L’artiste gabonaise Pamela Badjogo y a livré un témoignage marquant.
« Pour l’instant, moi, le numérique, il me permet vraiment de bien me vendre. Ce qui est important, c’est qu’aujourd’hui, il y a des techniques, des informations qui disent qu’il faut une image de certaines dimensions. Moi, je respecte ça », dit-elle.
Et de rajouter : « Des images bien cadrées, de bons formats, passent facilement sur les plateformes. C’est pareil pour les vidéos. Et ce qu’on y met, c’est là que commence la créativité de chaque artiste. Il faut que ce qu’on propose soit de bonne qualité pour impacter le public visé. »
À ses côtés, Michael Turbot a insisté sur la maîtrise des outils numériques comme levier incontournable de promotion.
La seconde conférence sur “La production photographique en Afrique : défis et opportunités” a rassemblé Jonathan Bilari, Général Philo, Marc-André (Warner) et Yekima Bel’Art.
« L’autoproduction prend de plus en plus d’ampleur en Afrique. C’est une véritable solution pour les artistes émergents. Pour se faire remarquer, il faut passer par là. Grâce aux réseaux sociaux, notamment TikTok, beaucoup de jeunes parviennent à exposer leur talent », déclare-t-il.
Et de renchérir : « C’est à ce niveau-là que l’État doit intervenir. Les jeunes artistes ont besoin d’accompagnement. Les structures étatiques doivent soutenir les créateurs. C’est ainsi qu’on peut affirmer que notre culture est vivante. La Rd-Congo n’a pas un problème de talents, mais un problème de traitement des talents. »
Avec plus de 30 experts, 9 panels, 16 concerts, KME 2025 est un laboratoire de réflexion, de réseautage et d’éveil artistique qui va se poursuivre jusqu’au 21 juin 2025.
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CHRISTIAN KIAKONDO