La Camerounaise Charlotte Dipanda, nouvelle pépite africaine, à L’Olympia

La chanteuse camerounaise Charlotte Dipanda, dont la voix de soprano et les chansons délicates ont séduit le continent africain, où elle a été couronnée de succès aux All Africa Music Awards en 2015, fait étape à L’Olympia, samedi 10 septembre, à Paris.

La carrière de Charlotte Dipanda, qui foulera pour la première fois la scène de la célèbre salle parisienne, est en pleine ascension.

Epanouie au sein d’une famille de musiciens, la jeune femme née il y a trente et un ans au Cameroun, qui a grandi entre Yaoundé, la capitale, et Douala commence à se produire dans les cabarets dès l’adolescence et se taille très jeune une réputation dans le milieu du rap avant de bifurquer vers la chanson.

En 2001, elle fait une rencontre décisive qui change le cours de sa carrière, alors qu’elle n’a que 16 ans : le chanteur congolais Pascal Lokua Kanza la convainc de venir à Paris. Charlotte s’inscrit à l’Institut art culture perception (IACP), où elle perfectionne sa voix et apprend le solfège et le piano. Puis elle fait petit à petit son trou comme choriste auprès de Manu Dibango, Axelle Red ou Rokia Traoré.

All Africa Music Awards

Ayant choisi de se lancer dans une carrière solo en 2008, elle se fait connaître quatre ans plus tard avec son deuxième album Dube L’Am. Les qualités d’arrangeurs du bassiste Guy Nsangué, un musicien réputé de la scène afro-jazz parisienne qui l’a prise sous son aile, n’y sont pas étrangères.

« Massa », son troisième album paru en 2015, est celui de la consécration : aux All Africa Music Awards en novembre dernier à Lagos, capitale économique du Nigeria, Charlotte Dipanda est ainsi élue meilleure artiste contemporaine de l’année, meilleur album de l’année et meilleure artiste d’Afrique centrale.

Avec cette triple couronne, l’artiste qui interprète avec grâce des chansons entre makossa (musique urbaine camerounaise), bikutsi (musique traditionnelle camerounaise) et chanson congolaise, se présentera à L’Olympia samedi dans une formule plus étoffée qu’habituellement : la musicienne , qui affectionne les chansons intimistes guitare-voix (principalement en douala), y sera entourée d’une douzaine de musiciens, parmi lesquels deux percussionnistes, deux choristes et un quatuor à cordes.

LEMONDE.FR